Faits Divers
Un récit poignant se dévoile à travers le témoignage d’un père, qui expose le douloureux drame familial survenu en 2016. Son fils de 20 ans a, en mars de cette année-là, pris la vie de sa sœur cadette en lui assénant plusieurs coups de couteau. Dans un entretien accordé à BFMTV, il confie avoir vécu l’ambivalence d’être à la fois le père d’un assassin et celui d’une victime.
Les circonstances de l’acte tragique ont conduit, l’année suivante, la cour d’appel de Pau à déclarer le jeune homme irresponsable de ses actes, les faits ayant eu lieu à Lons. Des psychiatres avaient alors établi que le discernement du prévenu avait été altéré au moment du drame, telles que relayées par Sud-Ouest.
Le père explique toutefois que cet acte ne relevait pas d’une simple crise. Trois semaines avant le drame, son fils avait fait l’acquisition d’un « couteau à dépecer » et s’était renseigné sur les méthodes de dépeçage d’un corps. Pour lui, il ne s’agissait pas d’un accident ou d’un moment de faiblesse, mais bien d’un acte délibéré d’assassinat. Malgré une violente dispute survenue le matin même, le père ne peut envisager le pardon : « Dans ma tête, il est mort. Je parle de lui au passé et d’elle au présent. »
Après l’attaque contre sa sœur, le jeune homme avait tenté d’agresser son père, qui avait réussi à se défendre. « J’ai réfléchi après et je me suis dit : il aurait juste tenté de me tuer, je l’aurais peut-être pardonné », confie-t-il. Actuellement, il suppose que son fils se trouve dans un hôpital psychiatrique, bien qu’il n’en ait pas la certitude. « Je n’en sais rien, et à la limite je ne veux pas le savoir. J’ai érigé une barrière qui m’a permis de tenir », conclut-il.