Histoire
En 1919, Benito Mussolini, aujourd’hui tristement célèbre en tant que « Il Duce », créait le parti fasciste italien. Pendant ses débuts, ce personnage fut un ardent défenseur du socialisme, avant de rompre avec ce courant à cause de son engagement pour la participation de l’Italie à la Première Guerre mondiale. Profitant du mécontentement généralisé après le conflit, le futur dictateur organisa un groupe paramilitaire redouté, surnommé les Chemises Noires, qui semait la terreur parmi les opposants politiques et contribua à la diffusion du fascisme sur l’ensemble du territoire.
Dans un contexte de chaos, le roi Victor Emmanuel autorisa Mussolini à constituer son propre gouvernement. Ce dernier se proclama dictateur en 1925 et procéda à l’élimination des institutions démocratiques. En 1939, l’Italie s’allia officiellement avec l’Allemagne nazie par la signature du Pacte d’Acier, scellant ainsi la formation des puissances de l’Axe. Quelques années plus tard, en 1940, le pays s’engagea dans la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, des lois discriminatoires anti-juives furent mises en place, renforçant la nature autoritaire de son régime.
Avec l’avancée des Alliés vers l’Italie dans les dernières phases du conflit, Mussolini tenta de fuir vers la Suisse en compagnie de sa compagne, Claretta Petacci. Leur tentative se solda par leur capture et exécution le 28 avril 1945. Leurs corps furent ensuite exposés dans une place de Milan où la foule, en signe de défiance, leur infligea des humiliations. Aujourd’hui, Mussolini repose dans le mausolée familial de sa ville natale, Predappio.
Dans une tentative de redonner vie aux portraits de l’époque, on s’imagine souvent ce que Mussolini aurait pu offrir en couleur. Dans l’un de ces portraits non datés, il apparaît stoïque et imposant, vêtu de son uniforme militaire, symbole indéniable de son pouvoir et de son implacable idéologie. Sa posture, les bras croisés, inspire une autorité qui dépasse largement l’image même que le noir et blanc pouvait véhiculer. Ce cliché, teinté d’une aura quasi mystique, contribue sans nul doute au culte de la personnalité qui, durant plusieurs années, a maintenu la cohésion de son régime autoritaire.