Aaron Kosminski: Le Mystère du Suspect de Jack l’Éventreur

par Olivier
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Aaron Kosminski: Le Mystère du Suspect de Jack l'Éventreur
Royaume-Uni

Image liée à Jack l'Éventreur

Au tournant des années 2000, la télévision a vu émerger une vague de séries policières sophistiquées, exploitant des technologies quasi futuristes pour résoudre des enquêtes en moins d’une heure. Ces séries, comme CSI ou New York, unité spéciale, ont ancré dans l’imaginaire collectif une vision où la science moderne et l’intuition policière mènent inéluctablement à l’arrestation des coupables.

Dans ce contexte, les meurtres de Whitechapel paraissent d’autant plus déroutants. Malgré la présence d’un témoin, un schéma répétitif dans les crimes, et une abondance de preuves forensiques, l’identité réelle de Jack l’Éventreur reste, près de 150 ans plus tard, un mystère non élucidé. Les hypothèses les plus farfelues ont circulé, impliquant tour à tour membres de la royauté, bouchers, médecins, voire même Lewis Carroll, l’auteur d’Alice au pays des merveilles, selon une théorie particulièrement fantasque évoquée par la BBC.

Un suspect central pour de nombreux enquêteurs contemporains est Aaron Kosminski, un immigrant polonais profondément instable, arrivé en Angleterre en 1881. Ce coiffeur de profession, dont le comportement inquiétant a nourri bien des spéculations, est-il l’homme derrière les crimes ? Et comment sa vie s’est-elle terminée ?

Ruelle sombre et inquiétante

Selon le site spécialisé Whitechapel Jack, Kosminski avait 23 ans au moment des meurtres et résidait près de l’emplacement de l’un des crimes attribués à Jack l’Éventreur. Nombre d’enquêteurs amateurs actuels avancent que sa profession de coiffeur, où il maniait habilement les lames, ainsi que son comportement troublant, le désignent comme un suspect crédible. En 2014 puis en 2019, des analyses ADN menées sur un châle retrouvé près d’une victime ont révélé qu’Aaron Kosminski pourrait être lié aux crimes.

Cependant, plusieurs éléments fragilisent cette théorie. Kosminski maîtrisait mal l’anglais, ce qui rend improbable sa capacité à attirer ses victimes. L’analyse ADN reste controversée : l’expert Peter Gill souligne que « Le châle est d’origine douteuse et a été manipulé par plusieurs personnes partageant potentiellement ce profil ADN mitochondrial ».

De plus, la santé mentale de Kosminski pose question. Dans les dernières années de sa vie, il était si paranoïaque qu’il refusait qu’on lui donne à manger et se nourrissait uniquement de déchets trouvés au sol. Il a passé les 25 dernières années de sa vie interné à l’asile de Leavesden. Il y est décédé en 1919, émacié et seul, des suites d’une gangrène.

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