Cette Photo Colorisée Révèle Une Autre Facette d’Helen Keller
Bien que beaucoup connaissent Helen Keller à travers l’histoire « The Miracle Worker » — qui raconte sa rencontre avec sa fidèle amie et enseignante, Annie Sullivan, et comment Sullivan a aidé Keller, sourde et aveugle depuis l’âge de sept ans, à enfin communiquer avec le monde extérieur — il existe bien plus à son sujet que ses handicaps. Au cours de ses 88 années, Keller a été une suffragiste, un défenseur inflexible des droits civils et humains, particulièrement pour la protection des aveugles, des sourds et des personnes handicapées. Elle était également l’une des membres fondatrices de l’American Civil Liberties Union (ACLU), et l’une des premières à soutenir la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP).
Keller a développé des amitiés étroites avec de nombreux leaders de son époque, y compris Franklin D. Roosevelt. Selon le Perkins School for the Blind, elle a rencontré presque tous les présidents américains en fonction durant sa vie. De plus, elle a entretenu des liens d’amitié avec des personnalités notables telles qu’Alexander Graham Bell, Mark Twain et Thomas Edison. Malgré sa vie longue, sa célébrité mondiale et ses nombreuses réalisations, certains aspects de sa vie privée restent moins connus.
Son Jardin : Un Refuge et une Joie
À sa mort en 1968, des milliers de photos d’Helen Keller avaient été prises. Cependant, les plus connues ne sont pas en couleur et la montrent souvent de manière sérieuse, travaillant avec Sullivan, lisant des livres en braille ou rencontrant des figures célèbres. En revanche, la photo colorisée ci-dessus dévoile une Keller presque rêveuse, vêtue d’une chemise finement détaillée et d’une jupe plissée jaune, arrosant une plante verte devant elle, racontant une histoire peu connue : son amour pour le jardinage.
Keller était une jardinière passionnée, et son jardin chez elle était devenu son sanctuaire. Dans un article de 1930 pour Better Homes and Gardens, elle a déclaré : « Mon jardin est ma plus grande joie. Je me sens dans le septième ciel lorsque je suis parmi mes plantes. » En effet, ce plaisir était en partie dû à leur parfum, mais cela allait au-delà.
« Je n’aime vraiment pas les fleurs sans parfum, car le parfum est leur âme, pour moi. Comme la couleur l’est pour l’œil, le parfum m’est une façon de les reconnaître. Je les ressens aussi, leur forme, leur tige, jusqu’à leurs pistils. » Pour Keller, son jardin représentait un moyen de se connecter tant au monde extérieur qu’à une puissance supérieure. Dans son livre Light in Darkness, elle écrivait : « Et je crois que Dieu est en moi comme le soleil dans la couleur et le parfum de la fleur, la Lumière dans mon obscurité, la Voix dans mon silence. »