Comment Henri VIII a évité la mort due à la grippe épongée

par Olivier
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Comment Henri VIII a évité la mort due à la grippe épongée
Angleterre

Portrait d'Henri VIII vers 1530

Henri VIII, roi d’Angleterre, n’a jamais bénéficié d’une santé parfaite. Dans sa jeunesse, il était réputé robuste et même athlétique. Toutefois, à 55 ans, au moment de sa mort en 1547, il était loin d’incarner l’idéal de vitalité. Obèse à l’extrême, avec une taille de 137 centimètres (54 pouces), il souffrait probablement d’hypertension artérielle, de goutte et de diabète, entre autres maux. Compte tenu des connaissances médicales limitées de l’époque, il est étonnant qu’il ait vécu aussi longtemps.

À l’époque, certains remèdes populaires incluaient l’utilisation de pain moisi, un précurseur rudimentaire du pénicillium, pour combattre les infections. Cependant, la science médicale ne permettait pas de comprendre ni guérir efficacement les maladies, notamment celle qui fut surnommée « la grippe épongée » ou « maladie sudoripare », une épidémie dévastatrice qui frappa Londres sous le règne d’Henri VIII. Cette maladie mystérieuse, dont la nature exacte reste inconnue, emporta des dizaines de milliers de vies avant de disparaître au milieu du XVIe siècle.

Durant la crise sanitaire majeure de 1528, Henri VIII adopta une stratégie prudente pour échapper à cette fièvre mortelle. Souffrant d’hypocondrie et soumis à des examens médicaux quasi quotidiens, il rompit la cour et multiplia les déplacements. Il quitta les lieux contaminés pour se réfugier dans des « maisons sûres » où la maladie n’avait pas encore fait d’apparition, allant même jusqu’à abandonner Anne Boleyn, alors sa maîtresse, pour éviter tout risque.

Contrairement aux idées romantiques, cette fuite méthodique porta ses fruits : Henri réussit à éviter la maladie. Pour sa part, il dépêcha son « deuxième meilleur médecin » auprès d’Anne Boleyn lorsqu’elle choisit de s’isoler dans la propriété familiale dans le Kent. Cette dernière contracta néanmoins la maladie, mais elle survécut, un fait remarquable étant donné que la grippe épongée affichait un taux de mortalité atteignant 50 % parmi les populations les plus modestes, souvent entassées dans les quartiers populaires de Londres.

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