Des Murs de Squelette Découverts sous une Église en Belgique

par Olivier
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Des Murs de Squelette Découverts sous une Église en Belgique
Belgique

Un vestige macabre sous la cathédrale Saint-Bavo

Murs construits à partir d'os humains

Poursuivant l’exploration du passé de la cathédrale Saint-Bavo à Gand, une restauration d’une peinture du XVe siècle — représentant l’Agneau de Dieu au regard perçant et au sang s’écoulant dans une coupe — a ramené à la surface un passé à la fois religieux et inquiétant. L’atmosphère déjà saisissante suscita une attention renouvelée sur l’histoire matérielle et spirituelle du lieu.

Lors de fouilles préalables à l’aménagement d’un espace destiné aux visiteurs, des archéologues ont mis au jour une découverte pour le moins singulière : neuf structures murales composées d’os humains. Ces « murs de squelette » ont immédiatement soulevé des questions sur leur origine, leur datation et leur fonction au sein du cimetière attenant à la cathédrale.

  • Nombre et nature : neuf murs maçonnés essentiellement à partir d’os longs et de fragments de crâne.
  • Datation : les os datent de la seconde moitié du XVe siècle, tandis que la construction des murs remonte vraisemblablement aux XVIIe–début XVIIIe siècles.
  • Technique : les éléments fragiles du squelette (vertèbres, côtes) sont en grande partie absents, ce qui suggère un assemblage privilégant les pièces robustes comme les tibias et les fémurs.
  • Motif probable : face à la saturation du cimetière, les os anciens ont été réutilisés comme matériaux de construction plutôt que d’être éliminés.

Le recours à des éléments squelettiques comme « briques » révèle des pratiques funéraires et de gestion des espaces sépulcraux souvent méconnues. Plutôt qu’un acte rituel isolé, ces murs semblent répondre à une nécessité pragmatique : libérer de l’espace pour les nouvelles inhumations tout en réintégrant les restes anciens dans l’architecture du site.

Au-delà de l’effet d’étrangeté, ces murs de squelette constituent une source d’information précieuse pour comprendre l’évolution des pratiques funéraires, la chronologie des enterrements et la manière dont les communautés locales ont géré la mémoire des défunts. Cette découverte invite à approfondir l’étude des cimetières anciens et de leur rôle dans l’espace urbain religieux.

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