Comment la mort du roi Andrew III a mis fin à une dynastie
L’Europe possède une longue histoire de familles royales colorées et romantiques, mais peu de gens connaissent l’une des dynasties les plus exotiques et les plus anciennes de l’histoire européenne : la maison d’Árpád, qui régna sur la Hongrie de 900 à 1301.
Cette famille tire son nom de son ancêtre légendaire, Árpád. À l’époque, les Magyars, prédécesseurs des Hongrois, formaient une confédération de tribus nomades des steppes d’Asie. C’est Árpád qui mena les Magyars à travers les montagnes des Carpates pour s’établir sur ce que nous appelons aujourd’hui la Hongrie.
Durant des siècles, la famille Árpád a tenu bon en Europe centrale, défiant les tentatives des Sultans turcs, des empereurs du Saint-Empire romain et d’autres envahisseurs nomades de déstabiliser la région. Néanmoins, avec le temps, la dynastie s’est affaiblie face à ces assauts, et sa chute semblait inéluctable.
Les prétendants au trône
Andrew III (1265-1301), dernier roi de la dynastie Árpád, était en réalité plus italien que hongrois. Il était né de Tommasina Morosini, issue d’un puissant clan vénitien, et avait été élevé à Venise. En Hongrie, on l’appelait « Andrew le Vénitien ».
Depuis la guerre du 13ème siècle contre les Mongols, les rois de Hongrie faisaient face à un déséquilibre de pouvoir entre le roi et la noblesse, rendant leur règne difficile. À l’accession d’Andrew, plusieurs nobles revendiquaient déjà le droit au trône, entraînant une situation de conflit. À sa mort en 1301, les tensions se sont intensifiées, déclenchant une guerre civile qui a ouvert la voie à une nouvelle dynastie, bohémiens, sur le trône de Hongrie. Ainsi, le prix de l’ascension de la Hongrie au sein de l’Europe fut de perdre ses rois d’origine asiatique.