La relation complexe entre Vladimir Poutine et George W. Bush

par Zoé
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La relation complexe entre Vladimir Poutine et George W. Bush

En 2001, George W. Bush est élu 43e président des États-Unis. À cette époque, Vladimir Poutine est déjà président de la Russie depuis deux ans, ayant été nommé depuis son poste de Premier ministre par Boris Eltsine. Les relations entre les États-Unis et la Russie avaient connu des améliorations depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, mais demeuraient instables. Ce fut au début d’un nouveau siècle que les deux dirigeants se retrouvaient face à des enjeux majeurs, à la tête de deux des nations les plus puissantes du monde.

Les attentats du 11 septembre ont bouleversé l’ordre mondial et redéfini la nécessité pour les États-Unis d’établir des liens plus étroits avec la Russie. Pendant ce temps, Poutine vise à restaurer la gloire passée de la Russie. Historiquement, la relation entre les deux leaders était parfois tendue, souvent amicale, et marque un tournant significatif dans les relations américano-russes, dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui.

Lors de leur première rencontre peu après l’entrée en fonction de Bush, celui-ci ne portait pas un regard très favorable sur Poutine, le qualifiant de « gars froid ». Cependant, conscient de la nécessité de l’aide de la Russie dans un climat post-Guerre froide, Bush invite Poutine à son ranch au Texas et au camp David, espérant voir la Russie de son côté dans la lutte contre le terrorisme.

Malgré ces efforts d’apaisement, Poutine a montré des signes de résistance. L’administration Bush s’est efforcée d’améliorer les relations avec la Russie, même au détriment d’autres alliés, mais ces succès seraient de courte durée.

Sous le régime de Poutine, le gouvernement russe est critiqué pour ses violations des droits de l’homme et pour sa répression des opposants. Bush a dû naviguer soigneusement ces tensions, tout en s’engageant dans une lutte contre l’extrémisme. Cela a conduit à des critiques plus ouvertes à l’égard de Poutine, bien que ce dernier n’ait pas apprécié l’évolution du ton.

Malgré des tensions, Bush a tenté d’aplanir les différends, notamment en vue du sommet du G-8 de 2006 à Saint-Pétersbourg. Il a choisi de moins évoquer les violations des droits de l’homme en Russie, laissant à son vice-président Dick Cheney le soin de soulever les préoccupations plus délicates.

À cette époque, Bush soutenait l’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce, un objectif partagé par Poutine. Cependant, après le sommet du G-8 et d’autres rencontres, les deux dirigeants restaient en désaccord, particulièrement concernant la réponse internationale au programme nucléaire iranien.

En 2008, Bush propose d’intégrer d’anciens pays soviétiques comme l’Ukraine et la Géorgie au sein de l’OTAN, une idée approuvée par Cheney, mais qui suscite des inquiétudes au sein de son administration. Ce projet est également contesté par d’autres alliés de l’OTAN, craignant que cela n’irrite Poutine. Les tensions autour de cette question alimentent des conflits futurs, notamment en Ukraine.

La guerre soudaine en Géorgie, en pleine Joie Olympique de Pékin en 2008, met encore plus à l’épreuve la relation entre les deux dirigeants. L’administration Bush estime que Poutine pourrait engager des actions militaires contre ce pays. Bien que le président Bush ait fait des demandes pour éviter une intervention militaire, la situation évolue rapidement. Cela conduit à une résistance croissante de la Russie à coopérer avec l’OTAN et à soutenir des régions séparatistes sympathisantes de Moscou dans d’anciens pays soviétiques.

Photo de George W. Bush et Poutine

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