La Vérité sur la Mort d’Henry Hill : Un Destin Tragique

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
La Vérité sur la Mort d'Henry Hill : Un Destin Tragique
USA

La mafia n’est pas si différente du commun des mortels, notamment si l’on aspire à mourir d’une balle dans la tête, un sort qui revient fréquemment dans les récits du crime organisé, comme illustré dans le film de Martin Scorsese The Irishman. Pourtant, cette issue n’est pas la seule possible. Par exemple, Al Capone, après son évasion d’Alcatraz, succomba en Floride à une attaque cérébrale et une crise cardiaque, conséquence d’une syphilis non traitée qui l’avait conduit à une profonde déchéance mentale. De même, le duo Bonnie et Clyde, bien qu’exclu de la mafia, mourut criblé de balles, tout comme Jesse James, Butch et Sundance — un triste héritage des hors-la-loi américains.

Henry Hill mug shot

Dans ce contexte, la destinée d’Henry Hill, gangster emblématique ayant inspiré le livre Wiseguy et l’interprétation de Ray Liotta dans Goodfellas (toujours sous la direction de Scorsese), semble bien différente, et peut-être moins spectaculaire. Contrairement à ses pairs, Hill, surnommé « la taupe » par ses anciens complices, eut une fin bien plus banale — mais tout aussi marquante.

Selon sa biographie, Henry Hill nourrit dès l’âge de 12 ans l’ambition de devenir un truand. Son obstacle majeur ? Il n’était pas entièrement italien : son père était irlandais tandis que sa mère était sicilienne. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de s’immerger complètement dans la vie du crime. Son quartier était dominé par la famille criminelle Lucchese, et Hill s’impliqua bientôt dans les jeux d’argent et le trafic de drogue.

Henry Hill

Engagé un temps dans l’Armée, Hill maintint cependant ses relations avec la mafia. À son retour, il replongea dans les affaires illicites jusqu’à sa condamnation à dix ans de prison pour extorsion. Sorti au bout de quatre ans grâce à ses réseaux, il développa son commerce de stupéfiants. En 1980, arrêté pour trafic de drogue — il était lui-même dépendant à l’alcool et aux substances — et soupçonné d’un vol contre Lufthansa Airlines, Hill se convainquit qu’il figurait sur une liste noire de la mafia. Face à la menace, il devint informateur, fournissant des renseignements qui menèrent à 50 condamnations.

Sa collaboration avec la justice l’amena, ainsi que sa famille, à intégrer un programme de protection des témoins, une décision judicieuse compte tenu des risques encourus. Toutefois, sa femme le quitta en 1990, et dans les années 1990, il compromit sa couverture en multipliant les arrestations pour cambriolage, agressions et conduite en état d’ivresse, ce qui lui valut son exclusion du programme. En 2001, il fut de nouveau arrêté pour trafic de drogue. Selon certaines sources, la mafia aurait mis une prime d’un million de dollars sur sa tête.

Dans ses dernières années, Henry Hill aurait tenté de changer de vie : il vendait sa propre sauce spaghetti en ligne, donnait régulièrement son avis dans l’émission Howard Stern Show, suivait des cours pour devenir conseiller en toxicomanie et alcoolisme, et se consacrait à la peinture. Pourtant, le 12 juin 2012, il mourut à Los Angeles, non pas d’une balle de la mafia, mais des suites de complications cardiaques liées au tabagisme, selon son avis de décès paru dans le Los Angeles Times. Il avait 69 ans.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire