L’ascension de la famille Mellon : richesses et investissements

par Olivier
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L'ascension de la famille Mellon : richesses et investissements
États-Unis, Irlande

Andrew Mellon assis à son bureau

Selon Forbes, la famille Mellon figure parmi les 30 familles les plus riches des États-Unis, avec une fortune cumulée estimée à environ 11,5 milliards de dollars. Par ailleurs, la Bank of New York Mellon se positionne comme l’un des plus grands gestionnaires d’actifs au monde, supervisant plus de 1,9 trillion de dollars. Pourtant, les origines de cette dynastie sont bien plus modestes.

Tout commence avec Thomas Mellon, patriarche de la famille, né en 1813 en Irlande du Nord. Il émigre en Pennsylvanie à l’âge de cinq ans, fuyant la grande famine de la pomme de terre qui ravage alors l’Irlande. Inspiré par l’autobiographie de Benjamin Franklin, Thomas devient le premier de sa famille à obtenir un diplôme universitaire et ouvre un cabinet juridique privé à Pittsburgh.

Au-delà de sa carrière d’avocat, Thomas investit judicieusement dans les mines de charbon et l’immobilier, soutenu par ses revenus et la fortune de sa femme. Ces placements s’avèrent extrêmement fructueux, notamment grâce à la forte demande en charbon durant la Révolution industrielle et à l’essor fulgurant du marché immobilier de Pittsburgh, qui double en valeur en une décennie.

Grâce à ce succès, Thomas Mellon décide en 1869 de diversifier ses activités en créant sa propre banque, T. Mellon & Sons. Celle-ci propulse rapidement la richesse familiale, particulièrement sous la direction de son fils Andrew.

Andrew Mellon à son bureau

En 1882, Thomas prend sa retraite et confie la direction de la banque à ses fils Andrew et Richard. Ces derniers se distinguent en fournissant des crédits qui leur confèrent un contrôle ou une influence stratégique dans plusieurs entreprises.

Un exemple marquant est leur prêt accordé en 1889 à la Pittsburgh Reduction Company, en difficulté. Ce partenariat devient rapidement lucratif lorsque la société développe un brevet pour le traitement de l’aluminium, s’emparant d’un quasi-monopole en Amérique du Nord. Andrew prend le contrôle de l’entreprise en 1907 et rebaptise la société Aluminum Company of America, connue sous le sigle ALCOA.

Andrew Mellon accumule fortune et notoriété en investissant également dans Gulf Oil, qu’il rachète en 1907. Cette compagnie sera vendue en 1984 à Chevron pour la somme record de 13,3 milliards de dollars. Il fonde aussi Union Steel en collaboration avec Henry Clay Frick, une figure majeure de la Révolution industrielle. Union Steel fusionne par la suite avec U.S. Steel pour devenir la plus grande entreprise sidérurgique mondiale.

La famille Mellon a su diversifier ses placements dans divers secteurs, allant du whisky à la construction navale en passant par la fabrication industrielle. Cet héritage d’investissements variés perdure aujourd’hui, avec des membres plus récents impliqués dans la programmation informatique et les monnaies virtuelles.

Matthew Mellon partageait récemment la devise familiale pour rester à la pointe dans un paysage économique en constante évolution : « L’intuition est l’outil numéro un dans la boîte à outils ». Une philosophie qui explique en partie pourquoi la famille Mellon a su conserver et accroître son influence financière au fil des générations.

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