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Demander aux gens de nommer un monstre vivant dans les étendues sauvages de la légende et vous entendrez probablement des noms similaires. En Amérique, nous avons Bigfoot, parfois appelé Sasquatch selon les indigènes Salish, le yéti des Himalayas népalaises, aussi connu sous le nom d’homme des neiges abominable. Il y a aussi le loup-garou et le cryptide assoiffé de sang d’Amérique centrale, El Chupacabra. Mais si l’on creuse un peu plus, on trouve une incarnation effrayante de la famine et de l’hiver décrite par diverses tribus amérindiennes, le Wendigo. Les histoires de ces créatures, persistantes au fil des générations, continuent de terrifier et de fasciner. Les sceptiques peuvent facilement hausser les épaules à la simple mention de ces noms, soulignant le manque de preuves physiques ou de vidéos non floues à une époque où la vidéo est omniprésente. Cependant, parfois, le nombre d’histoires racontées est tel qu’elles poussent même le plus grand sceptique à se demander ce qui se passe. C’est le cas des Skinwalkers des Navajos, des créatures si terrifiantes, si malveillantes, que les membres des tribus refusent même de prononcer leur nom de peur d’attirer leur attention.
Les Skinwalkers sont essentiellement des magiciens tordus par les ténèbres qui prennent la forme de proches aimés pour attirer les gens à leur mort, comme le décrivent des sites comme History Daily. Ces sorciers du mal et du malheur se sont attirés une grande attention ces dernières années, en partie grâce à l’abondance de témoignages troublants d’observateurs oculaires, qu’ils soient Navajos ou non-Navajos.
La Légende des Skinwalkers
Les Skinwalkers ont fait l’objet de nombreux témoignages troublants, aussi bien en ligne que dans des cercles hors ligne, avec un grand nombre de récits de rencontres par des personnes affirmant avoir vu ces créatures. Ces récits se rejoignent pour présenter un portrait clair et cohérent de ce que l’on pourrait appeler une expérience « typique » des Skinwalkers.
Les rencontres se déroulent invariablement la nuit, dans des régions reculées et boisées, impliquant généralement une famille ou un groupe de personnes proches. Un élément clé qui distingue les expériences avec les Skinwalkers est qu’une personne du groupe entend souvent la voix d’un proche, même quelqu’un présent dans le groupe, mais la voix résonne de manière étrange. Cette personne se dirige vers la voix et aperçoit une version bizarrement raide de la personne dont elle a entendu la voix, presque comme si cette personne portait une peau ou un masque. Ou bien il y a une créature encore non transformée qui ressemble à un loup-garou. Cette créature souhaite que sa victime la suive pour mourir.
Origines de la Légende des Skinwalkers
Les Skinwalkers reflètent clairement les cultures qui croient en eux. Bien que leur origine soit principalement attribuée aux Navajos, ils apparaissent également chez d’autres tribus apparentées comme les Hopis, les Utes et les Apaches de la région globale de Mesa Verde, dans le sud-ouest des États-Unis, à la jonction du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, du Colorado et de l’Utah. Toutes ces tribus sont connectées les unes aux autres, faisant partie du même groupe plus large des peuples autochtones du peuple Pueblo ayant colonisé la région il y a au moins 7 000 ans.
La culture navajo, en particulier, met l’accent sur le combat entre le bien et le mal d’un point de vue cosmique. Selon les pratiques des Navajos, toutes les actions doivent respecter l’harmonie universelle ou hozho. Les Navajos pratiquent la magie rituelle afin de maintenir l’équilibre universel et de purifier les lieux et les personnes. Les Skinwalkers sont ces pratiquants de la magie faustienne qui ont dépassé les limites du bien pour devenir des trompeurs.
Les Pouvoirs des Skinwalkers
La culture traditionnelle Navajo est profondément ritualiste, avec l’« adishgash », l’une des nombreuses formes de sorcellerie navajo, faisant partie intégrante de la vie quotidienne.
Les Skinwalkers possèdent des pouvoirs terrifiants, pouvant se métamorphoser en animaux pour acquérir les compétences nécessaires à leurs méfaits : la force d’un ours, la rapidité d’un coyote, les griffes d’un cougar, etc. Leurs rituels incluent des versions viles de festins, de danses, d’art du sable, et impliquent des actes tels que l’inceste et la nécrophilie. Parfois, ils portent des peaux d’animaux, des crânes ou des bois. C’est pourquoi, de nos jours, les Navajos considèrent comme tabou de porter des vêtements fabriqués à partir d’animaux prédateurs.
Les Enseignements des Skinwalkers
La croyance en l’existence des Skinwalkers est bien vivante au sein des communautés Navajos contemporaines.
Qu’ils soient réels ou non, les Skinwalkers véhiculent des leçons précieuses, invitant à respecter les valeurs Navajos et à éviter de suivre les traces de ceux qui ont cédé à la tentation du pouvoir. Ces légendes mettent en garde contre toute perturbation de l’équilibre de la vie ou de la recherche de pouvoirs qui ne nous sont pas propres. Elles rappellent aux gens de ne pas sombrer dans des comportements insouciants, mieux adaptés aux bêtes sauvages.
