Les exécutions les plus douloureuses de la Rome antique

par Olivier
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Les exécutions les plus douloureuses de la Rome antique
Italie

Une mort lente et douloureuse par crucifixion

Grâce à Jésus de Nazareth, la crucifixion est de loin la méthode d’exécution la plus connue de la Rome antique. Cette manière lente et extrêmement douloureuse de mourir consistait à transpercer les poignets de la personne condamnée avec des clous de sept pouces, coupant ainsi les nerfs médian et provoquant une douleur aiguë, rendant les mains paralysées. L’exécuteur enfonçait également les pieds du condamné dans la partie verticale de la croix, les jambes fléchies afin de rendre difficile le soutien de son corps.

La crucifixion entraînait une mort lente par asphyxie, les poids du corps tirant sur les bras jusqu’à rendre la respiration impossible. Le condamné pouvait mourir de perte de sang résultant des blessures causées par les clous, d’une défaillance organique ou d’une circulation sanguine compromise. En s’affaiblissant, le poids de son corps commençait à déboîter douloureusement ses épaules. Selon la méthode utilisée, la mort pouvait survenir en aussi peu que dix minutes ou se prolonger pendant plusieurs jours. Les Romains réservaient cette méthode brutale aux dissidents politiques, aux esclaves, aux pirates et à d’autres.

Damnatio ad bestias

Bien que la crucifixion soit la plus connue, elle n’était qu’une des nombreuses méthodes d’exécution utilisées par les Romains. La damnatio ad bestias, ou condamnation aux bêtes, était souvent accompagnée de spectacles publics. Ces exécutions se déroulaient dans une arène et pouvaient être entrecoupées de combats de gladiateurs. Les animaux utilisés incluaient des léopards, des ours, des lions et même des éléphants. Mourir déchiqueté par un animal sauvage se révélait horrible, les griffes acérées des bêtes blessant la victime, tandis que celle-ci se faisait mordiller par leur puissance.

Les Romains transformaient parfois la damnatio ad bestias en une véritable œuvre d’art macabre avec des mises en scène élaborées. Strabon, un historien grec, a décrit un tel spectacle : un bandit nommé Selurus a été exécuté au Forum romain et dévoré par des animaux sauvages dans une mise en scène intrigante. Des voleurs et d’autres criminels, mais aussi des chrétiens, faisaient souvent partie des victimes de ce type de mise à mort.

Une roue de malheur

Associée aux Romains, la roue de torture, également connue sous le nom de roue de Catherine, a été inventée durant le règne de l’empereur Commode. Cette méthode d’exécution consistait à attacher la personne condamnée puis à placer une lourde roue en fer sur elle. L’exécuteur frappait la roue avec un marteau, commençant par les chevilles et poursuivant vers le haut, brisant les os de sa victime.

Au fil du temps, d’autres variations ont été élaborées, comme l’attachement du condamné à la face de la roue ou sur ses arêtes, avec l’exécuteur frappant son corps. Dans certains cas, un feu était allumé sous la roue, rôtissant la victime vivante. La roue est devenue emblématique après l’exécution de Sainte Catherine, qui aurait miraculeusement échappé à la mort lorsque la roue s’est brisée à son contact. Ironiquement, cet outil a été très utilisé plus tard par des chrétiens lors de la chasse aux hérétiques durant l’Inquisition espagnole.

Poena cullei

La poena cullei, ou la punition du sac, était réservée principalement aux crimes de parricide. Cette forme d’exécution était si brutale qu’elle défie l’imagination. Le condamné était enfermé dans un grand sac en cuir avec un coq, un chien, un serpent et un singe, puis jeté dans une profonde étendue d’eau. Cette méthode avait pour effet de rendre le décès particulièrement douloureux, l’accumulation d’eau provoquant des spasmes vocaux atroces avant de se noyer.

En étant dans un espace confiné, plongé dans l’obscurité et assailli par des animaux terrorisés, la souffrance des victimes était inimaginable. Les animaux choisis n’étaient pas tirés au sort ; chacun portait une signification symbolique. Il est tragique de penser que ces bêtes innocentes ont été sacrifiées pour faire un exemple.

Mourir sous la chandelle romaine

La méthode la plus atroce de la Rome antique est probablement la chandelle romaine. Cette exécution ciblait souvent les pyromanes, mais, sous l’empereur Néron, elle devint la norme pour les premiers chrétiens. Le condamné était contraint de porter une tunique infectée de matière inflammable, puis on l’embrasait, le faisant rôtir lentement.

Après le grand incendie de Rome en 64 après J.-C., Néron accusa les chrétiens de ce désastre et entreprit une répression sanglante. L’historien Tacite décrit cette période sombre où les chrétiens étaient utilisés comme torches humaines, brûlés pour divertir les foules. Si la Rome ancienne a produit d’incroyables œuvres d’art et de littérature, elle a également été le berceau des méthodes d’exécution les plus dépravées de l’histoire.

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