Les origines de la fortune des Kennedy : un héritage complexe

par Zoé
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Les origines de la fortune des Kennedy : un héritage complexe
États-Unis
Photo de groupe de la famille Kennedy souriant et marchant

Il serait difficile aujourd’hui de trouver un Américain qui n’ait jamais entendu parler de la famille Kennedy. John F. Kennedy, 35e président des États-Unis, reste sans doute le membre le plus célèbre, notamment en raison de son assassinat tragique, l’un des épisodes les plus marquants de l’histoire américaine moderne.

Cependant, John F. Kennedy n’était qu’un élément d’un clan puissant et extrêmement riche, dont l’influence s’étend largement sur la société américaine. Cette dynastie comporte notamment trois sénateurs et deux ambassadeurs des États-Unis, qui ont solidifié l’emprise du nom Kennedy sur la scène politique nationale.

Mais d’où vient précisément la fortune considérable de cette famille ? Les Kennedy restent très discrets à ce sujet, comme l’indique Forbes, qui rappelle leur habitude à demeurer secrets quant à l’origine exacte de leurs revenus.

La richesse accumulée est issue d’un réseau complexe mêlant investissements financiers, accords stratégiques et manœuvres politiques. De plus, les relations sociales et les alliances tissées jouent un rôle aussi crucial que la stratégie économique elle-même. En creusant un peu dans l’histoire contemporaine américaine, on comprend mieux le rôle central du patriarche qui a tout initié : Joseph Kennedy, Sr.

C’est ainsi que la fortune des Kennedy s’est véritablement bâtie, entre talent d’affaires et habileté politique, donnant naissance à une dynastie dont l’héritage continue de fasciner.

Joseph P. Kennedy, Sr., souriant

L’origine de la fortune considérable de la famille Kennedy remonte à un seul homme : Joseph Kennedy, Sr. Né à Boston en 1888 dans un milieu populaire, il était confronté aux préjugés de son époque, à la fois en raison de ses origines ouvrières et de sa foi catholique irlandaise. Pourtant, sa persévérance fut sans faille. Il réussit à intégrer Harvard, dont il sortit diplômé en 1912. À seulement 25 ans, Joseph occupait déjà le poste de directeur de banque et commençait à nourrir des ambitions politiques en soutenant le Parti démocrate, jetant ainsi les bases d’un réseau d’influences qui bénéficiera à sa lignée.

En 1914, Joseph épousa Rose Fitzgerald, fille du maire de Boston, dont la famille jouissait de relations sociales bien plus solides que celle des Kennedy. Dans cette union se mêlaient des liens politiques forts, même si les Fitzgerald doutaient au départ du potentiel de Joseph, perçu comme un jeune homme ambitieux mais sans grande importance. Pour tenter de freiner cette liaison, Rose fut même envoyée dans un pensionnat européen pendant un an — une distance qui ne réussit cependant pas à refroidir leur relation.

Ce mariage s’avéra être un levier crucial pour Joseph, qui sut utiliser ces connexions pour bâtir un empire à venir. Rose, quant à elle, incarna la femme d’influence discrète de l’ombre, élevant leurs neuf enfants tout en acceptant les infidélités de son mari. Ensemble, ils établirent ainsi une dynastie dont la fortune et l’impact politique seront légendaires.

Joseph P. Kennedy portant un chapeau

Une des légendes les plus répandues autour de Joseph Kennedy est qu’il aurait été un trafiquant d’alcool pendant la Prohibition. Pourtant, la réalité est bien plus nuancée. D’après History, aucune preuve ne vient étayer l’idée que Joseph Kennedy ait côtoyé des bootleggers ou ait exercé lui-même ce commerce clandestin. Ces rumeurs ont émergé après l’assassinat du président John F. Kennedy, alors que nombreux étaient ceux cherchant à expliquer les raisons d’un tel meurtre. Certains suspectaient même que la mafia aurait entretenu des liens avec la famille depuis l’époque de la Prohibition. En dépit de son caractère intrigant, cette hypothèse s’avère infondée.

Il est en revanche évident que Joseph Kennedy possédait un sens aigu des opportunités, surtout d’un point de vue historique. Cherchant à anticiper la fin de la Prohibition pour se positionner dans le commerce légal des alcools, il lança une ambitieuse tournée transatlantique visant à nouer des partenariats stratégiques. Selon Time, ce voyage le mena en Grande-Bretagne, où il rencontra notamment Winston Churchill, futur Premier ministre, dans le cadre de ses efforts pour tisser un réseau influent.

Fait révélateur, juste avant ce déplacement — accompli en compagnie de son épouse, de sa maîtresse, de son fils Joe Jr. et du fils du président Franklin D. Roosevelt, James — Joseph créa une nouvelle société : Somerset Importers. Cette expédition commerciale fut un franc succès. Il décrocha des contrats très lucratifs pour l’importation de diverses boissons alcoolisées aux États-Unis, à peine quelques mois avant l’abrogation de la Prohibition en 1933.

Senator Joseph F. Guffy, Joseph P. Kennedy, and Admiral Emory S. Land talking

Dans les années 1920, Joseph Kennedy, Sr. se distingue comme un investisseur dont l’éthique quant à l’origine de sa richesse reste ambiguë. S’il évite soigneusement tout scandale majeur susceptible de compromettre ses ambitions politiques – pour lui-même et sa famille – ses agissements lors du krach boursier de 1929 naviguent toutefois dans une zone grise.

En 1929, alors que de nombreux investisseurs se laissent séduire par une croissance boursière apparemment saine, Kennedy fait preuve d’un regard plus acéré. Il identifie que la majorité des actions sont en réalité surévaluées et instables. Anticipant un effondrement imminent, il vend rapidement une grande partie de ses titres et engage des ventes à découvert, pariant sur une forte baisse prochaine des cours.

Lorsque le krach survient, cette stratégie audacieuse lui permet de réaliser des gains considérables, tandis que beaucoup se retrouvent ruinés. Ce mode d’action rappelle de manière saisissante les paris contre la société GameStop en 2021, où des investisseurs anticipaient également une chute des valeurs, jusqu’à ce que des communautés en ligne viennent bouleverser le marché.

Selon des sources historiques, Joseph Kennedy n’hésitait pas à s’appuyer sur des informations privilégiées, pratique alors non illégale, pour renforcer ses positions. Conscient que ces méthodes ne pourraient perdurer, il confiait à un associé : « Nous ferions mieux d’agir avant qu’une loi ne l’interdise. » Cette phrase illustre bien son pragmatisme et sa capacité à naviguer dans les rouages parfois flous du monde financier de son époque.

Les Kennedy : un réseau déterminant dans la construction de leur fortune

Joseph Kennedy avec Winston Churchill

À l’instar de nombreuses grandes fortunes familiales, la réussite économique des Kennedy est intrinsèquement liée à leur réseau social. Joseph Kennedy Sr., fin stratège des marchés financiers, considérait sans doute ses relations influentes comme un investissement aussi crucial que ses placements boursiers.

Au fil des décennies, la famille a tissé des liens solides avec des personnalités politiques et économiques de premier plan. Selon Time, Winston Churchill, futur Premier ministre britannique, a noué une relation avec les Kennedy lors d’un voyage au Royaume-Uni dans les années 1930. Ce déplacement avait pour but de conclure des accords d’importation d’alcool, un secteur alors juteux, favorisé par la prohibition américaine.

Joseph Kennedy a su tirer parti de ses relations avec la famille Roosevelt, déjà renforcées par des dons politiques stratégiques, pour attirer des partenaires d’affaires. Ces connexions lui ont également ouvert des portes dans l’administration de Franklin D. Roosevelt, lui valant notamment de devenir le premier président de la Securities and Exchange Commission en 1934, rôle clé dans la régulation des marchés financiers américains.

Plus tard, les alliances familiales ont continué à ancrer les Kennedy dans les cercles de pouvoir. En 1953, John F. Kennedy épousa Jacqueline Bouvier, issue d’une famille de vieille noblesse américaine. Cette union a renforcé l’intégration des Kennedy dans les élites influentes, comme le décrit New Yorker, ouvrant davantage de portes dans les sphères politiques et sociales les plus puissantes du pays.

Joseph Kennedy et la naissance de la fortune familiale grâce au show-business

Logo de production 'Transmitter' de RKO Radio Pictures

Selon Pittsburgh Quarterly, la première incursion de Joseph Kennedy, Sr. dans l’industrie cinématographique remonte aux années 1920, lorsqu’il acquit 31 salles de cinéma au sein d’un groupe d’affaires. Ambitieux, il souhaitait étendre son influence en devenant propriétaire d’un studio de cinéma, mais échoua initialement à convaincre des investisseurs britanniques.

Cependant, sa rencontre fortuite avec le prince de Galles dans un restaurant parisien fut déterminante. Le charme et l’habileté relationnelle de Kennedy lui valurent une lettre d’introduction qui facilita l’accès à des capitaux bancaires prestigieux en Grande-Bretagne. Une fois à Hollywood, ces mêmes qualités le propulsèrent dans les cercles les plus influents de l’industrie, faisant rapidement du nom Kennedy une figure incontournable du show-business.

Finalement, Joseph Kennedy fusionna son studio, FBO, avec un autre pour créer Radio-Keith-Orpheum, qui allait devenir le célèbre studio hollywoodien RKO Pictures. Comme le relate The Patriarch, Kennedy réalisa plusieurs opérations financières et réarrangements d’actions qui lui permirent de dégager en quelques années un bénéfice net dépassant 15 millions de dollars actuels. Si certaines de ces transactions reposaient sur des informations privilégiées, il faut rappeler que ce type de pratique ne fut rendu illégal qu’avec la création de la Securities and Exchange Commission, commission dirigée justement par Joseph Kennedy, Sr.

Joseph Kennedy, Sr., obtint des postes gouvernementaux stratégiques

Joseph P. Kennedy et Emory S. Land écoutent attentivement

Dans les années 1930, Joseph Kennedy, Sr., s’était solidement imposé comme un homme d’affaires influent et un allié généreux des politiciens démocrates. Selon Pittsburgh Quarterly, il s’intégra rapidement à l’administration du président Franklin D. Roosevelt, bénéficiant notamment de relations étroites avec ce dernier.

C’est ainsi que Joseph fut nommé, le 1er juillet 1934, premier président de la Securities and Exchange Commission (SEC). Roosevelt envisageait ce poste selon une logique parfois teintée d’ironie, affirmant qu’il avait « mis un voleur pour attraper un voleur ». Loin de confirmer les attentes négatives de ses détracteurs, Kennedy réussit à diriger la commission avec une intégrité remarquable, naviguant habilement dans un environnement politique complexe mêlant alliés et opposants.

Ce maintien d’une ligne de conduite droite pourrait s’expliquer par sa volonté de préserver la carrière politique future de ses enfants, conscient que l’image paternelle joue un rôle clé dans l’électorat.

Plus tard, FDR confia à Joseph Kennedy, Sr. la fonction d’ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, de 1938 à 1940. Son influence diplomatique marqua ainsi une étape importante avant que sa descendante, Caroline Kennedy, ne poursuive cette tradition en devenant ambassadrice des États-Unis au Japon de 2013 à 2017. Si cette dernière fut saluée pour son rôle de femme diplomate majeure, certains observateurs critiquèrent son attachement marqué aux intérêts américains, la percevant parfois comme une figure emblématique liée à son nom célèbre.

Les connexions établies par Joseph Kennedy, Sr., qui ont propulsé ses enfants vers des positions clés

Le président Kennedy souriant avec ses frères

Joseph Kennedy, Sr., bien qu’ayant lui-même exercé un engagement politique tout au long de sa vie, nourrissait surtout de grandes ambitions gouvernementales pour ses fils. Cette stratégie a pris racine dès leur entrée à Harvard, une institution clé pour forger leur avenir politique.

Grâce aux efforts considérables de leur père, qui avait déjà obtenu son diplôme à Harvard en 1912, les enfants Kennedy ont presque automatiquement été assurés d’accéder à cette université prestigieuse. Joseph Jr. a diplômé en 1938, suivi successivement par ses frères John, Robert et Ted. Depuis lors, plusieurs autres membres de la famille Kennedy ont suivi cet héritage universitaire, renforçant la tradition d’excellence académique et sociale propre à cette dynastie.

Ces liens tissés au sein de la communauté Harvard ont été un véritable tremplin pour la carrière publique des Kennedy. Ils leur ont permis de remporter des élections politiques majeures, à l’image de la première élection de John F. Kennedy à la Chambre des représentants en 1946. Ce succès initial a rapidement débouché sur une candidature au Sénat, puis culminé avec son accession à la présidence américaine en 1960.

Cette ascension politique a ouvert la porte à des connexions influentes indispensables, en plus de garantir des financements substantiels pour les campagnes électorales. Même les ouvrages populaires de JFK ont probablement bénéficié non seulement de la notoriété familiale, mais aussi de la puissance économique des Kennedy, qui a permis de booster leurs ventes.

Robert F. Kennedy, J. Edgar Hoover et le Président Kennedy debout

Joseph Kennedy, Sr. ambitionnait que ses enfants embrassent sa propre vocation : la politique. Son fils aîné, Joseph Kennedy Jr., qui était au centre de ses espoirs politiques, est tragiquement décédé le 12 août 1944 lors d’une mission militaire secrète, lorsqu’une explosion tua son copilote et lui-même. Cette perte bouleversa la famille, conduisant son frère cadet John à devenir le successeur naturel des ambitions politiques paternelles, comme le souligne la John F. Kennedy Presidential Library and Museum.

Cette focalisation sur John F. Kennedy a joué un rôle crucial dans l’ascension politique de la famille. Selon PBS, bien que JFK fût issu d’une famille fortunée, il ne portait jamais d’argent liquide sur lui. Ses amis réglaient les dépenses, avec Joseph Kennedy, Sr. en garant financier. Cette aisance financière facilita d’ailleurs à JFK de reverser son salaire présidentiel de 100 000 dollars à des œuvres caritatives, renforçant ainsi son image publique pendant son mandat à la Maison Blanche.

Au-delà de ses enfants, Joseph Kennedy Sr. savait utiliser son influence politique pour asseoir la fortune familiale. Il fit d’importants dons à des groupes politiques afin d’ouvrir des portes à sa descendance. Par exemple, il contribua généreusement à la campagne du futur président Franklin D. Roosevelt lorsqu’il était encore gouverneur de l’État de New York, avec un don de 25 000 dollars, puis soutint activement le Parti démocrate via des levées de fonds significatives. Ces gestes stratégiques facilitèrent assurément l’accueil favorable de la famille Kennedy au sein du paysage politique américain, fondant ainsi une puissance à la fois politique et financière durable.

Comme Joseph Kennedy, Sr. l’a certainement expliqué à ses enfants et à ses associés, la clé d’une bonne stratégie financière repose souvent sur la diversification. En effet, son parcours professionnel témoigne d’une grande variété d’investissements, allant des importations de spiritueux aux studios de cinéma hollywoodiens. Parmi ces différents secteurs, l’immobilier a occupé une place centrale dans la constitution de la richesse familiale.

Domaine Kennedy à Cape Cod sous un ciel bleu

Selon diverses sources historiques, les terrains et maisons détenus par les Kennedy sont uniques en leur genre. On retrouve notamment des propriétés emblématiques dans des lieux prestigieux tels que Cape Cod ou Palm Beach. Par ailleurs, des biens commerciaux, comme l’hippodrome de Hialeah à Miami, continuent d’alimenter les revenus de la famille.

L’histoire raconte que les Kennedy investissent dans l’immobilier depuis longtemps : dès le début du XXe siècle, Joseph Kennedy père était déjà très actif sur le marché immobilier de Boston, ce qui a apporté à sa famille une source de revenus conséquente.

Aujourd’hui encore, l’immobilier demeure un pilier important de la fortune actuelle des Kennedy. Par exemple, la famille détient une participation dans la société Vornado Realty, ce qui leur procure des millions de dollars grâce à des accords d’investissement via des entités incorporées et des trusts. En 2014, on estimait que cette seule opération avait généré environ 170 millions de dollars depuis 1998.

Ray Mabus assis à côté de Caroline Kennedy, tous deux regardant vers le haut

Alors que la majorité d’entre nous, avec des revenus modestes, perçoit la fiscalité surtout à travers le prisme des impôts généraux, les familles fortunées comme les Kennedy portent une attention particulière aux subtilités des lois fiscales. Grâce à des conseillers fiscaux hautement spécialisés, elles exploitent des échappatoires légales permettant d’optimiser considérablement leur fiscalité.

Une part importante de la fortune des Kennedy a ainsi évité l’application de l’impôt sur les plus-values, un impôt prélevé sur les gains réalisés lors de la vente d’un investissement. Cette taxe peut s’avérer lourde lorsqu’un investissement prend de la valeur sur le temps. Cependant, comme le révèle une enquête approfondie, la famille Kennedy a su contourner, différer, voire parfois esquiver complètement cet impôt.

Parmi les stratégies utilisées, on trouve notamment l’acceptation de parts de sociétés en guise de rémunération plutôt qu’un versement direct en argent. Cette méthode ouvre droit à des dérogations fiscales spécifiques. De plus, le recours à des structures fiduciaires (trusts) permet souvent de supprimer définitivement ces charges fiscales. Ces mécanismes illustrent parfaitement comment l’ingéniosité financière associée à une connaissance pointue du droit fiscal a contribué à préserver et accroître la Kennedy fortune au fil des générations.

John Kerry discute avec Caroline Kennedy et son fils Jack Schlossberg

Aujourd’hui, la famille Kennedy figure parmi les noms les plus emblématiques des États-Unis, accompagnée d’une fortune à la hauteur de cette célébrité. Cette richesse ne se limite plus aux seuls efforts entrepreneuriaux de Joseph Kennedy, Sr., mais s’est étendue à de nombreux membres de la famille, qui peuvent accéder à ces capitaux sans nécessairement être sous la supervision stricte du patriarche à l’origine de ce patrimoine.

Face aux aléas, tels qu’un membre de la famille peu avisé en gestion financière, comment une telle fortune peut-elle se préserver et se transmettre ?

Sans citer de noms spécifiques parmi les Kennedy, la sécurité du capital est assurée. Selon Forbes, une grande partie de la richesse familiale est protégée dans une série de fonds fiduciaires (trusts), certains étant gérés au nom de Joseph Kennedy, Sr. Ces mécaniques financières sont coordonnées par Joseph P. Kennedy Enterprises, qui chapeaute divers fonds allant de quelques dizaines de milliers à plusieurs millions de dollars.

Bien que certains Kennedy siègent dans les conseils d’administration, la gestion quotidienne des investissements est prise en charge par des conseillers financiers externes. Ce système garantit que ceux qui bénéficient des revenus au final n’ont pas à se soucier de la complexité de la gestion, assurant ainsi la pérennité du patrimoine familial.

Le président Bill Clinton et le sénateur Ted Kennedy visitent une exposition

Explorer en détail la fortune contemporaine des Kennedy s’avère être un défi majeur. Une grande partie des avoirs familiaux est investie dans des titres privés, rendant l’accès aux informations publiques extrêmement limité. Comme le souligne Forbes, la famille Kennedy allie une présence publique importante à une philosophie d’investissement résolument discrète.

Cependant, quelques indices permettent d’entrevoir l’étendue exacte de cette richesse. Selon Newsweek, les membres de la famille siégeant au Congrès sont tenus de déclarer leurs revenus, à l’instar de tous les sénateurs et représentants. Pourtant, ces déclarations restent souvent vagues et difficiles à analyser, car elles utilisent des fourchettes globales peu précises. Par exemple, Ted Kennedy, le plus jeune frère du président JFK, percevait un salaire annuel de 165 200 dollars en tant que sénateur, somme qu’il aurait pu aisément renoncer sans impact significatif sur son train de vie.

Cette aisance financière trouve son origine dans l’héritage laissé par Joseph Kennedy, Sr. à sa famille à sa mort en 1969. Sa fortune s’élevait alors à environ 400 millions de dollars, ce qui équivaut à plus de 2,6 milliards de dollars en 2018, assurant ainsi à ses descendants une prospérité durable.

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