Les Origines Sombres de la Rime Enfantine ‘Mary Mary Quite Contrary’

par Olivier
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Les Origines Sombres de la Rime Enfantine 'Mary Mary Quite Contrary'
Royaume-Uni

Les origines sombres de la rime enfantine ‘Mary Mary Quite Contrary’

De nombreuses rimes enfantines courantes ont, au fil des années, été associées à des origines historiques souvent sombres et troublantes. ‘Mary, Mary, Quite Contrary’ en est un exemple frappant. Une théorie sur l’origine de cette rime anglaise suggère qu’elle serait une métaphore des tortures et des exécutions infligées par la reine Marie I d’Angleterre aux Protestants anglicans. À l’époque de la publication du poème en 1744, le public britannique, majoritairement protestant, percevait ces actions comme barbares.

Les motivations de Marie I découlent de son père, le roi Henri VIII, qui avait rompu avec l’Église catholique et fondé l’Église d’Angleterre. Cette nouvelle branche du christianisme était essentiellement protestante dans le sens où elle s’était détachée de l’autorité papale, substituant le pouvoir du pape à celui du monarque anglais. Bien qu’Henri ait été un catholique fervent pendant une grande partie de sa vie, son mécontentement à l’égard du pape Clément VII l’a poussé à établir une foi indépendante.

Après la mort d’Henri, son fils Édouard VI, monté sur le trône à l’âge de 9 ans, a régné seulement six ans avant de mourir à 15 ans. Son héritière, Jane Grey, a été choisie pour sa fidélité à la foi de son père. Malgré le lien de parenté, Marie, la demi-sœur d’Édouard, ayant été élevée dans la foi catholique, a refusé d’abandonner ses croyances. À peine une semaine après le couronnement de Grey, Marie revendique le trône et utilise son pouvoir pour essayer de restaurer le catholicisme en Angleterre.

Portrait de Marie I

Le legs meurtrier de Marie I est ancré dans la vérité et l’hypocrisie. Bien qu’elle ait mené une campagne de vengeance qui serait considérée comme horrible selon les normes modernes, son règne n’était pas le plus sanglant de l’histoire récente. Dans sa tentative de neutraliser la montée de l’Église d’Angleterre, elle a fait brûler environ 300 Protestants. En revanche, son père avait fait exécuter plus de 57 000 personnes pour de légers soupçons de trahison.

Les opinions publiques ont cependant commencé à évoluer lorsqu’elle s’est engagée dans une union avec Philippe II d’Espagne. Ses initiatives pour préserver le catholicisme ont soudainement commencé à apparaître comme une tentative de domination espagnole sur l’Angleterre, ce qui a provoqué une brève rébellion. Après sa mort, sa sœur Élisabeth I, protestante, lui a succédé. Alors qu’elle établissait l’anglicanisme comme religion dominante, les actions de Marie ont été perçues comme la source d’un grand mal, même si Élisabeth a commencé à exécuter elle aussi des catholiques.

Protestants exécutés sous Marie I

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