Pour les habitants de ces territoires, ces « pays » sont bien réels. Ils possèdent souvent leurs propres drapeaux, gouvernements et identités culturelles distinctes. Alors, comment expliquer qu’ils ne soient pas reconnus comme des États souverains ?
En réalité, l’existence d’un pays dépend largement de la reconnaissance internationale. Ce sont des constructions artificielles acceptées uniquement lorsqu’elles sont reconnues par d’autres nations. Cette reconnaissance n’est toutefois pas toujours accordée, même lorsque les citoyens se sentent profondément attachés à leur identité nationale.
Cette situation entraîne des conséquences majeures :
- Des populations entières se retrouvent sans voix sur la scène mondiale.
- Certaines doivent mener une lutte acharnée pour obtenir reconnaissance et indépendance face à des puissances plus influentes, prêtes à préserver leur contrôle.
Ne pas exister officiellement en tant que pays peut revêtir de multiples formes et engendre souvent des conditions de vie difficiles. Ce combat pour la reconnaissance, parfois marqué par la douleur et la violence, illustre la complexité des enjeux liés à l’identité et à la souveraineté nationale.
Barotseland se situe à l’extrémité ouest de la Zambie et, jusqu’en 2012, cette région faisait officiellement partie de ce pays bien connu. Selon l’Organisation des Nations et Peuples Non Représentés, cette terre abrite 38 groupes ethniques distincts, et la nation barotse remonte au XVe siècle. Une histoire riche, mais un destin complexe.
Les difficultés commencent en 1964 avec l’Accord de Barotseland, un traité qui transférait « toutes les obligations et droits concernant Barotseland » sous la gestion du gouvernement zambien. Cependant, une clause importante prévoyait que Barotseland devait rester autonome. Cette autonomie n’a jamais été respectée. La région a été intégrée comme une simple province zambienne.
Durant des années, les habitants de Barotseland ont protesté et réclamé le respect de l’accord, mais leurs voix sont restées sans réponses favorables. Puis, en 2012, le Conseil National de Barotseland a fait une déclaration sans équivoque : « Nous, peuple de Barotseland, déclarons que Barotseland est désormais libre de chercher son autodétermination et son propre destin. Nous nous engageons vers un désengagement pacifique avec le gouvernement zambien. »
Cette déclaration a provoqué une vive réaction du gouvernement de la Zambie, qui a qualifié cette démarche de trahison, usant de termes tels qu’« inacceptable » et « irresponsable ». Depuis, les dirigeants barotses ont été poursuivis et emprisonnés à plusieurs reprises pour leurs actions en faveur de l’indépendance. Une lutte délicate, reflet des complexités inhérentes aux pays qui n’existent pas.
En 1981, alors qu’il n’était qu’adolescent, George Cruickshank réalisa avec quelques amis un geste pour le moins insolite : ils créèrent leur propre nation, qu’ils nommèrent Atlantium. Cette micronation, située au cœur de l’Australie, s’étend sur moins d’un kilomètre carré et se définit officiellement comme une entité souveraine principalement non territoriale et un proto-État mondial revendiquant une souveraineté globale parallèle.
Atlantium offre la citoyenneté à toute personne dans le monde, sans nécessiter une présence physique sur son territoire isolé. Des milliers de personnes ont ainsi rejoint cette communauté, portée par un idéal clair : chaque individu doit pouvoir maximiser son potentiel personnel où qu’il soit. Selon son fondateur, aujourd’hui empereur sous le nom de George II, chaque être humain possède des droits fondamentaux et devrait bénéficier du droit véritable de vivre n’importe où sur la planète.
Contrairement à d’autres entités non reconnues, Atlantium ne cherche pas à établir des relations diplomatiques formelles avec d’autres pays. Son objectif est davantage porté sur la promotion de ses valeurs et de cette vision d’une souveraineté globale ouverte et inclusive — une démarche à la fois révolutionnaire et profondément humaine.
Le conflit persistant entre la Chine et le Tibet est d’une complexité historique profonde. En 1950, l’armée chinoise a envahi le Tibet, affirmant prendre possession d’un territoire qui, selon eux, faisait partie de la Chine depuis le XIIIe siècle. Toutefois, cette affirmation est contestée par les Tibétains, qui soutiennent avoir proclamé leur indépendance dès 1912. À cette époque, ils disposaient déjà d’un gouvernement pleinement fonctionnel et d’une identité culturelle forte et distincte.
Cette déclaration d’indépendance du début du XXe siècle a été officialisée par le Dalai Lama. Il insistait sur le fait que le Tibet était « une petite nation religieuse et indépendante ». Aujourd’hui encore, le Tibet possède ses propres passeports, sa monnaie, son armée et entretient des relations diplomatiques autonomes. Pourtant, sa souveraineté est niée par la Chine qui exerce une occupation stricte, empêchant toute expression libre autour des revendications indépendantistes tibétaines.
Les tensions se manifestent parfois par des actes extrêmes. Entre 2009 et 2019, selon la Campagne Internationale pour le Tibet, 156 Tibétains ont protesté contre l’occupation chinoise par l’immolation, dont 26 mineurs. Ce mode de protestation dramatique témoigne du désespoir et de la lutte intense pour la reconnaissance d’un pays qui n’existe pas officiellement, mais dont l’identité persiste malgré tout.
En 1975, le Maroc annexa une ancienne colonie espagnole voisine, le Sahara occidental. Presque immédiatement, un groupe de peuples autochtones se réunit sous la bannière du Front Polisario pour revendiquer l’indépendance de ce territoire.
Un cessez-le-feu fut établi en 1991, mais la séparation entre les deux camps demeure marquée par une imposante structure, appelée le Berm. Selon The New Yorker, la seule fortification défensive plus longue que le Berm est la Grande Muraille de Chine. Pour saisir l’ampleur de sa construction, il faut imaginer une barrière s’étendant de New York à Dallas.
Bien que l’Organisation des Nations Unies gère une zone tampon au centre, le conflit perdure. Le Front Polisario reproche au Maroc l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental, tout en dénonçant une répression des libertés fondamentales telles que la liberté d’expression. La présence militaire et policière, souvent violente, reste omniprésente dans les rues.
Près d’un demi-million de personnes vivent au Sahara occidental, selon la BBC. En 2018, un regain d’espoir est apparu avec la promesse de négociations longtemps attendues. John Bolton, alors conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, annonça un nouvel engagement américain dans la région. Pourtant, les discussions diplomatiques avancèrent peu, les propositions d’enlever les mines terrestres et de libérer des prisonniers politiques ayant été refusées.
Abkhazie : une république rebelle marquée par le contraste entre splendeur naturelle et vestiges du conflit.
Située entre la mer Noire au sud-ouest, la Géorgie à l’est et la Russie au nord, l’Abkhazie fascine par la beauté de ses forêts, plages et eaux limpides. Cependant, cette magnificence coexiste avec des traces visibles d’une histoire douloureuse, notamment des structures abandonnées témoignant d’anciens combats.
Ancienne destination privilégiée des élites russes, l’Abkhazie proclama son indépendance en 1999, à la suite d’un conflit armé victorieux contre la Géorgie voisine. Si cette indépendance n’est que rarement reconnue sur la scène internationale, la Russie a officiellement validé ce statut, tandis que la Géorgie considère toujours ce territoire comme occupé par Moscou.
Sur le plan politique, l’Abkhazie reste en proie à une instabilité persistante. Des manifestations populaires, des annulations de résultats électoraux suspectés de fraude et des accusations d’empoisonnement de candidats rythment la vie politique locale. L’influence russe, tant politique que financière, s’avère déterminante, sans que l’avenir de la région — entre rapprochement accru avec Moscou ou quête d’une autonomie authentique — soit clairement dessiné.
La chaîne d’îles Ryukyu, incluant Okinawa – célèbre pour accueillir environ 25 000 soldats américains – appartient officiellement au Japon. Cependant, la situation est loin d’être simple. En 2013, The Guardian rapportait que la Chine revendiquait ce territoire, déclenchant ainsi un litige territorial majeur, arguant qu’il ne devrait pas appartenir au Japon.
Selon Nation Thailand, Ryukyu présente peu de traits japonais authentiques. Sa culture unique se reflète dans la musique, l’art, l’architecture et la gastronomie. Cette singularité s’explique par le fait que ces îles n’ont été intégrées au Japon que depuis 135 ans. Auparavant, elles formaient le royaume indépendant de Ryukyu, et un mouvement croissant milite aujourd’hui pour sa reconnaissance en tant qu’entité souveraine.
Le cœur de cette tension réside dans Okinawa et la présence américaine. D’après la Peace for Okinawa Coalition, les jeunes générations d’Okinawa aspirent à l’indépendance. Ils dénoncent l’implantation continue de bases militaires américaines, la construction de nouvelles installations, la destruction des récifs coralliens et la pression exercée sur leur culture locale. Bien que des communautés okinawaises aient été établies en Amérique du Sud, leur vœu le plus cher est de restaurer la souveraineté et l’identité culturelle sur leur propre île.
En 2013, la nation Murrawarri, située à la frontière de la Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland en Australie, a défié le statu quo. Ils ont adressé une lettre à la reine d’Angleterre, exigeant des preuves écrites établissant leur intégration à l’Empire britannique. Selon les usages internationaux, cette appartenance ne peut être légitime que si la nation a été vaincue militairement ou qu’un traité explicite a été signé.
Or, comme l’indique l’organisation Cultural Survival, aucune trace de tels documents n’existe. De surcroît, la reine n’a pas répondu à leur requête. Forts de ce silence, les Murrawarri se sont déclarés indépendants, créant la République de Murrawarri.
Ils ont ainsi rédigé une constitution et une déclaration des droits, constituant un parlement qui réunit les représentants des différents groupes familiaux du territoire. Ce geste audacieux a rapidement inspiré d’autres communautés aborigènes à revendiquer leur souveraineté.
Les Murrawarri ont porté leur cause jusqu’aux Nations Unies, espérant une reconnaissance officielle comme pays indépendant, comme le rapporte SBS News. Parallèlement, ils préparent un plan de négociation pour obtenir des réparations, demandant à la Couronne britannique des compensations pour des décennies d’exploitation illégale des ressources naturelles de leurs terres.
Transnistrie, ou Trans-Dniestr selon certaines sources, est une étroite bande de terre située entre l’Ukraine et la Moldavie, abritant environ 500 000 habitants. Malgré le fait qu’elle possède son propre gouvernement et son armée, aucun pays au monde ne reconnaît officiellement son indépendance. Pourtant, ce n’est pas la caractéristique la plus remarquable de cette région.
En 1990, la Moldavie voisine a fait sécession de l’ancienne Union soviétique. En parallèle, la Transnistrie, caractérisée par une importante population russe, a proclamé son indépendance vis-à-vis de cette nouvelle République moldave. Leur objectif était clair : rester affiliés à l’Union soviétique. Cependant, le contexte historique leur a joué un tour cruel. En effet, l’Union soviétique s’était déjà dissoute au moment où la Transnistrie terminait ses combats pour l’autonomie, laissant cette région sans aucune instance soviétique à laquelle se rattacher.
Si la Russie a apporté une aide précieuse à cet État auto-proclamé, elle refuse néanmoins de le reconnaitre comme une entité souveraine. La Transnistrie manifeste cependant un attachement profond à son héritage soviétique, visible à travers son art, son architecture et jusqu’aux portraits ornant sa monnaie. Le photographe Justin Barton, qui a pu obtenir l’autorisation de photographier certains hauts responsables locaux, a décrit une nation intensément patriotique envers une époque révolue, à la fois fière et profondément mélancolique.
L’histoire ancienne du Groenland est étroitement liée à celle des Vikings, bien qu’il ne soit toujours pas considéré comme un pays indépendant. Selon des recherches publiées par Science Magazine, la colonisation viking du Groenland remonte à environ 985, lorsque Erik le Rouge y établit les premières colonies. Rapidement, deux établissements furent construits, abritant environ 3 000 habitants originaires de Scandinavie. Néanmoins, ces colonies disparurent complètement autour de 1450.
Malgré cette disparition, le Groenland conserve des liens solides avec le Danemark. Techniquement rattachée au Royaume du Danemark, sa situation politique reste particulière. Ce rattachement n’a d’ailleurs été officialisé qu’en 1953, lorsque le Groenland fut officiellement intégré au royaume danois, bien que des colonies danoises y aient existé depuis bien plus longtemps. Plus tard, en 1979, le Groenland obtint le Home Rule, lui accordant un certain degré d’autonomie avec la création d’une assemblée locale. Progressivement, les responsabilités administratives furent transférées du Danemark au gouvernement groenlandais, rendant plausible une future indépendance complète et une reconnaissance internationale comme pays à part entière.
Un aspect curieux de cette histoire réside dans l’origine même du nom « Groenland ». Erik le Rouge, jadis exilé pour meurtre, choisit ce nom afin d’attirer d’autres colons, espérant que cette appellation plus engageante suscite leur intérêt. Cette anecdote illustre l’importance de l’identité et de la perception, notamment dans le contexte complexe des territoires qui ne sont pas encore pleinement reconnus comme pays indépendants.
La nation indépendante qui existe au cœur de l’Amérique
Au centre des États-Unis se trouve un territoire inattendu : la République de Lakotah, une nation qui n’est pas officiellement reconnue comme un pays. Située à cheval sur le Montana, le Nebraska, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud et le Wyoming, cette vaste étendue appartient au peuple Lakota Sioux. Plutôt que de revendiquer une rupture officielle avec les États-Unis, les Lakota affirment n’avoir jamais été intégrés légalement au pays et réclament uniquement la reconnaissance de leur indépendance.
Depuis 2007, la République de Lakotah s’est déclarée indépendante en renonçant aux traités qui la liaient aux États-Unis, marquant ainsi une rupture historique. Cette démarche témoigne d’une volonté forte de préserver non seulement leur autonomie politique mais aussi leur héritage culturel. Parmi leurs objectifs principaux figurent la sauvegarde de la langue lakota, la revitalisation des traditions et cérémonies ancestrales, ainsi que la promotion d’énergies durables.
Ce combat indépendantiste est aussi une prise de conscience des souffrances endurées par les Lakota Sioux au fil du temps. Leur quête illustre une quête identitaire profonde, enracinée dans l’histoire et tournée vers un futur où ils pourront affirmer pleinement leur existence et leurs droits.
Lorsque des journalistes du The Guardian se sont rendus dans une région spécifique de la Corne de l’Afrique, ils furent accueillis par des responsables du Somaliland qui contrôlaient les visas délivrés par le consulat de cette entité. On y trouvait des drapeaux, une monnaie et même des plaques d’immatriculation émises par le Somaliland. Pourtant, aux yeux de la majorité des acteurs internationaux, tels que l’Organisation des Nations Unies, ils se situaient toujours en Somalie.
La situation du Somaliland est particulière : il ne s’agit pas d’un refus catégorique des autres pays, mais plutôt d’une indifférence collective. Ethniquement, le Somaliland est très proche de la Somalie, dont il s’est séparé, mais dont beaucoup considèrent encore qu’il en fait partie.
Le plus étonnant réside dans un très bref moment de l’Histoire où le Somaliland fut reconnu. En 1960, il déclara son indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne et fut reconnu comme un pays. Le lendemain, la Somalie fit de même en se libérant de l’Italie. Ces deux États fraîchement indépendants fusionnèrent, mais des divergences politiques profondes empêcheront toute cohésion durable entre eux.
En 1991, le Somaliland proclama de nouveau son indépendance. Face à cela, le monde resta, en grande majorité, indifférent. Depuis, le Somaliland lutte pour sa reconnaissance internationale, un combat incarné par des figures comme la ministre des Affaires étrangères Edna Adan, qui distribuait des cartes de visite avec la carte de l’Afrique et une flèche indiquant où se trouvait son pays, tant il était méconnu.
Quand un paradis hippie n’est pas vraiment un paradis
Christiania, en apparence, évoque l’image d’un lieu libre et joyeux. Cette enclave indépendante au cœur de Copenhague trouve son origine en 1971, lorsque « un groupe d’hippies, de marginaux, de drogués et d’exclus » investit un ancien complexe militaire. Leur objectif : créer une société autonome, rejetant toute autorité danoise. Le Danemark, plus pragmatique qu’opposant, laissa faire, faisant de Christiania une ville dans la ville, où cohabitaient dealers de drogues et restaurants végétaliens, animés par des jam sessions en pleine rue. Ainsi naquit un phénomène qui pourrait être décrit comme Woodstock devenu adulte, marié, et père de 2,5 enfants.
Toutefois, une visite en 2019 a révélé une réalité bien moins idyllique. En effet, Christiania est devenue une destination touristique prisée, provoquant une hausse des loyers et la création d’une fondation destinée à protéger ses habitants. Le souvenir d’une fusillade en 2016, qui avait blessé trois personnes, reste vivace. La montée du trafic de drogue a notamment entraîné l’arrivée de la branche danoise des Hells Angels, d’après le Guardian. Ce qui avait débuté comme un havre hippie totalement autonome, s’est progressivement structuré en une administration locale responsable des infrastructures et de l’éducation, notamment celle des fameux 2,5 enfants.
En somme, Christiania illustre la difficulté de maintenir un « pays qui n’existe pas » dans un monde où les réalités sociales, économiques et sécuritaires forcent à l’évolution. Ce territoire, dont l’indépendance est volontairement non reconnue, offre un portrait saisissant des tensions entre utopie et réalité.
Situées aux confins de l’Écosse, les îles Shetland semblent presque détachées du territoire écossais, bien qu’elles en fassent officiellement partie. Cette situation géographique particulière a nourri un fort sentiment identitaire parmi environ 22 000 habitants. Ainsi, certains résidents considèrent que les Shetland devraient accéder à l’indépendance.
Pour illustrer ce désir d’autonomie, un homme nommé Stuart Hill a franchi une étape symbolique en fondant en 2001 le pays autoproclamé de Forvik. Ce projet est né après une aventure maritime où Hill, tentant de faire le tour des îles britanniques à bord d’un bateau artisanal, fit naufrage sur les Shetland. Il décida alors de s’installer sur l’île minuscule de Forewick Holm, déclarant celle-ci souveraine et invitant les Shetlandais à rejoindre sa nouvelle nation.
Le chercheur Adam Grydehoj souligne que ce mouvement s’appuie sur une culture insulaire spécifique et une identité nationale affirmée, dont l’expression politique remonte notamment à un pic d’activisme en 1987. Bien que Forvik n’ait jamais obtenu de réelle reconnaissance ni un développement tangible, Stuart Hill continue de susciter l’attention médiatique par ses actions.
Par exemple, en 2011, il fut condamné à 100 heures de service communautaire pour avoir circulé entre différentes îles à bord d’un véhicule marqué de plaques d’immatriculation qu’il avait créées lui-même, baptisé « véhicule consulaire ». Ce faisant, Hill incarne à sa manière cette audace que beaucoup associent à la naissance des grandes nations.