La vérité sur les premiers à avoir atteint le sommet du Mont Everest

Poursuivant notre plongée dans l’histoire de l’alpinisme, il est utile de laisser de côté le machisme et les fanfaronnades pour interroger une question plus profonde : pourquoi l’être humain a-t-il toujours éprouvé le besoin d’atteindre les sommets ? Les cimes ne recèlent ni trésors, ni ressources faciles à exploiter; bien souvent, elles n’offrent que le froid et l’air raréfié. Pourtant, la conquête des hauteurs reste une quête symbolique — un mélange d’orgueil, de défi et de curiosité scientifique.

Cette quête a culminé le 29 mai 1953, lorsque deux hommes — Edmund Hillary et Tenzing Norgay — sont devenus les premiers, dans l’histoire documentée, à atteindre le sommet du Mont Everest. Ils ont atteint le faîte aux alentours de 11h30, dans des conditions extrêmes qui témoignent de la violence de l’altitude.
Quelques faits saillants résument l’épreuve et le sens de cet accomplissement :
- Date : 29 mai 1953 ; heure approximative d’arrivée au sommet : 11h30.
- Conditions : températures glaciales et oxygène raréfié — Hillary a dû dégeler ses bottes pendant près de deux heures avant de poursuivre.
- Durée au sommet : environ quinze minutes, temps limité par le froid et le manque d’oxygène.
- Contexte historique : de précédentes tentatives tragiques, comme celle de George Leigh Mallory en 1924 (dont le corps fut retrouvé en 1999), rappellent les risques mortels liés à l’ascension du Mont Everest.
- Philosophie de l’effort : Mallory, l’un des premiers à tenter l’ascension, répondit un jour à la question « Pourquoi grimper l’Everest ? » par l’aphorisme célèbre : « Parce qu’elle est là. »
La réussite de Hillary et de Tenzing fut rapidement reconnue : Edmund Hillary fut anobli plus tard la même année, tandis que Tenzing Norgay reçut une distinction britannique. Ces honneurs illustrent à la fois l’importance symbolique de l’exploit et les réalités politiques du temps, notamment en matière de citoyenneté et de reconnaissance internationale.
En gardant ce récit en perspective, on mesure mieux comment le Mont Everest est devenu, au XXᵉ siècle, l’icône d’une aventure humaine mêlant science, courage et quête identitaire — un sujet que nous approfondirons dans la section suivante.
