Les règles des espions durant la Guerre Froide

par Olivier
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Les règles des espions durant la Guerre Froide
États-Unis, Russie

Les règles des espions durant la Guerre Froide

Les espions durant la Guerre Froide suivaient des principes stricts, souvent implicites, qui s’éloignaient des règles établies d’un métier conventionnel. La période, qui s’étendit de la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 jusqu’à la chute de l’Union soviétique en 1991, était marquée par des tensions extrêmes entre les États-Unis et l’Union soviétique, forçant chaque nation impliquée à utiliser l’espionnage pour atteindre ses objectifs. Ainsi, la notion d’« espionnage » prend une toute autre dimension, s’apparentant davantage à un rôle qu’à un simple emploi.

Une des références bien connues reste celle des « Règles de Moscou » de la CIA, mises en avant par Tony Mendez, un ancien agent dont les principes de fonctionnement reposaient sur des éléments simples mais cruciaux de bon sens. Parmi ces règles figuraient des préceptes tels que : « ne rien supposer », « ne jamais aller à l’encontre de votre instinct », et « choisissez le temps et le lieu pour agir ». Ces règles, bien que non écrites, servaient de boussole pour les opérations d’espionnage américaines qui se déroulaient dans des régions allant de l’Europe de l’Est à l’Amérique latine.

De l’autre côté, le FBI, en ciblant des organisations internes américaines, adoptait une approche qui semblait faire fi de nombreuses règles d’éthique, notamment à travers son programme de contre-intelligence, COINTELPRO. Ce programme, mis en place sous J. Edgar Hoover, visait à infiltrer des groupes jugés menaçants, tels que des mouvements pacifistes ou des syndicats, avec l’objectif de récolter des informations et de diffuser de la désinformation.

Concernant l’étiquette entre espions, des cas comme celui de Sergei Skripal, un agent double, soulignent qu’un code d’honneur tacite existait, bien que certains anciens agents, comme Oleg Kalugin du KGB, aient contesté cette idée, affirmant qu’il n’y avait pas de règles morales en matière d’espionnage.

Enfin, même si la confrontation se vivait principalement entre superpuissances, de nombreuses autres nations, comme celles de l’OTAN, disposaient de leurs propres services de renseignement, chacun avec ses propres règles, souvent souvent centrées sur la protection et la défense. L’exemple du Royaume-Uni illustre bien cette complexité, face à une présence soviétique croissante, où l’adhésion à ces règles implicites a permis de maintenir une certaine formalité dans les opérations d’espionnage, malgré la nécessité de la clandestinité.

Spy covering face with hat

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