Les tendances cosmétiques mortelles à travers l’histoire

par Olivier
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Les tendances cosmétiques mortelles à travers l'histoire
États-Unis, Égypte

Armada portrait of Elizabeth I Depuis des siècles, les pratiques cosmétiques ont joué un rôle majeur dans l’art de sublimer la beauté, bien que parfois au prix de la santé. Dans l’Antiquité égyptienne, hommes et femmes appliquaient un khôl noir et vert, censé prévenir les maladies. Or, ce maquillage était souvent confectionné à partir de plomb, un métal toxique entraînant des problèmes de santé à long terme.

Au cours des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, l’usage du plomb tissait une toile de beauté mortelle. La quête d’un teint pâle et d’une peau lisse, très en vogue à l’époque, incitait à utiliser des produits contenant non seulement du plomb, mais aussi du mercure et de l’arsenic. La reine Elizabeth Ier est l’exemple le plus célèbre de l’utilisation de ces substances dangereuses, qui auraient pu contribuer à sa disparition prématurée.

Parmi les autres pratiques risquées, l’usage de belladone – une plante toxique – sous forme de gouttes oculaires, visait à dilater les pupilles pour obtenir un regard de biche séducteur. Cette méthode, malgré son effet esthétique, causait des distorsions visuelles et pouvait s’avérer fatale en cas d’exposition prolongée. Une tendance encore plus perturbante fut l’incorporation de matières radioactives dans divers produits de beauté.

Voici quelques points marquants concernant ces cosmétiques mortels :

  • Découverte du radium en 1898 par Marie Curie, utilisé dans savons, dentifrices et rouges à lèvres pour son éclat vert surnommé « soleil liquide ».
  • Utilisation de substances toxiques telles que le mercure, l’arsenic et le plomb pour obtenir une apparence jugée idéale.
  • Exemples d’autres dangers mortels : vêtements inflammables et objets de parure contenant de l’arsenic, responsables de sévères irritations et troubles organiques.

La mode de l’arsenic était également omniprésente dans les intérieurs et les vêtements. Des bougies aux rideaux, en passant par le papier peint, l’arsenic teintait les tissus d’un vert éclatant, qualifié d’émeraude, très prisé à l’époque. Toutefois, cette tendance létale provoquait des réactions cutanées, des ulcérations et, dans certains cas, la perte de cheveux puis l’insuffisance d’organes vitaux.

Un autre épisode remarquable du passé est celui des chapeliers. Dans les XVIIIe et XIXe siècles, le processus de transformer la fourrure d’animaux en feutre nécessitait l’utilisation de mercure, exposant ainsi les fabricants à une intoxication lente mais dévastatrice. Les ouvriers développaient des symptômes neurologiques et psychologiques, donnant naissance à l’expression « secousses de Danbury », reflets d’un empoisonnement endémique dans la ville, jadis réputée pour son industrie chapelière.

Les dangers liés à ces pratiques démontrent à quel point la quête de beauté pouvait se transformer en véritable piège mortel. Les cosmétiques mortels, jadis à la mode, offrent aujourd’hui un éclairage fascinant sur l’évolution tragique des standards esthétiques, mêlant histoire, science et culture.

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