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Missions étranges de la Seconde Guerre mondiale qui ont failli se réaliser
La Seconde Guerre mondiale, qui a pris fin en 1945, continue d’exercer une influence majeure sur le monde contemporain, avec des tensions géopolitiques enracinées dans les luttes de pouvoir qui ont suivi ce conflit. Communément, on la caractérise par des affrontements emblématiques tels que la bataille de la Somme, les débarquements du Jour J et la bataille de Stalingrad, cette dernière étant considérée comme l’une des plus sanglantes de l’histoire humaine.
Cependant, cette période a également été marquée par une grande innovation. Les nations ont mobilisé toutes les ressources à leur disposition dans l’espoir de prendre le dessus sur leurs adversaires, en recourant à l’espionnage, aux percées scientifiques et à des tactiques militaires audacieuses. Les années de guerre ont ainsi vu apparaître des missions étranges, des idées audacieuses et des paris risqués, illustrant que la réalité peut souvent dépasser la fiction.
Opération Bernhard
Le crime de falsification de monnaie a toujours été associé à la criminalité organisée, avec des gangs cherchant à s’enrichir grâce à la production et à la circulation de faux billets. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie a vu dans la contrefaçon une opportunité d’enrichissement pour son effort de guerre et a planifié une opération pour lui donner vie : l’Opération Bernhard.
Dirigée par le SS Major Friederich Bernhard Krueger, l’opération a exploité les compétences de 142 prisonniers juifs au camp de concentration de Sachsenhausen pour forger les éléments de sécurité des billets de livre sterling britanniques. Les copies acquéraient finalement les marques distinctives et la texture des vrais billets, avec l’intention de saturer l’économie britannique avec de la fausse monnaie pour financer des opérations et corrompre des espions nazis au Royaume-Uni. Malgré l’infiltration de faux billets dans le système monétaire britannique, le plan a été détecté par la Banque d’Angleterre, entraînant un retrait précoce des billets de forte valeur.
Projet Pigeon
Le psychologue et inventeur B.F. Skinner, l’un des esprits les plus acclamés des États-Unis, a eu une idée audacieuse à l’époque où le pays s’impliquait davantage dans le conflit. En 1943, il a cherché à résoudre la question de l’exactitude balistique des nouveaux missiles à longue portée à l’aide d’une stratégie pour entraîner des pigeons à piloter ces missiles vers des cibles ennemies.
Skinner a élaboré le Projet Pigeon, convaincu qu’une équipe de trois pigeons pourrait être entraînée à picorer dans la direction d’une cible, guidant ainsi le missile. Bien que le projet ait reçu un financement conséquent et un test de missile ait été réalisé avec succès, l’armée a finalement abandonné cette méthode peu conventionnelle.
Projet X-Ray
Les Alliés ont également exploré des idées farfelues telles que l’utilisation de chauves-souris sauvages, spécifiquement des chauves-souris à queue libre mexicaine, qui se reproduisaient en masse au Texas et au Nouveau-Mexique. Le Projet X-Ray visait à concevoir une « bombe à chauves-souris » qui serait larguée sur le Japon pour attaquer des cibles militaires.
Le projet a élaboré une capsule capable de libérer plusieurs chauves-souris équipées d’appareils incendiaires, qui se seraient réfugiées dans des installations militaires japonaises. Bien que des bombes à chauves-souris aient été prêtes pour le déploiement en 1944, les ressources ont finalement été réaffectées au projet Manhattan, axé sur le développement de la bombe atomique.
Projet Habakkuk
Pendant la guerre, le Royaume-Uni cherchait à développer des navires de guerre innovants, capables de survivre aux torpilles et aux bombardements aériens. Le Projet Habakkuk, dirigé par le scientifique Geoffrey Pyke, envisageait de construire un porte-avions géant de 600 mètres, fait de glace pour réduire le besoin en métaux.
Bien que le Premier ministre britannique Winston Churchill soit intéressé par le projet, des problèmes de conception, y compris la vulnérabilité des grands gouvernails, ont conduit à son abandon.
Le déploiement du Panjandrum
En 1942, devant la montée des défenses côtières allemandes, les Alliés ont testé le Panjandrum, une invention extravagante composée de deux énormes roues propulsées par des roquettes et chargées d’explosifs, conçues pour percer le mur de béton de l’Atlantique. Les tests, cependant, ont échoué, le dispositif révélant des défauts de direction et des défaillances récurrentes des roquettes, rendant son déploiement impossible.
Certains historiens pensent que l’idée du Panjandrum pourrait avoir été une ruse destinée à distraire les forces nazies de la défense de certaines sections de l’Atlantique.