Personnages Historiques de ‘We Didn’t Start The Fire’ Détournés

par Zoé
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Personnages Historiques de 'We Didn't Start The Fire' Détournés
États-Unis, Egypte, Argentine

Personnages historiques évoqués dans « We Didn’t Start the Fire »

We Didnt Start the Fire

À quand remonte la dernière fois que vous avez réellement pensé aux personnages mentionnés dans « We Didn’t Start the Fire » ? Écoutez la chanson emblématique de Billy Joel et voyez si vous reconnaissez toutes les figures historiques citées.

Dans ce tube iconique, Billy Joel égrène plus d’une centaine d’événements célèbres et de personnalités, en partant de 1949, année de naissance de l’artiste, jusqu’à 1989, année de sortie de la chanson.

Si la chanson ne prétend pas dresser une liste exhaustive des personnages historiques majeurs, et que la seule femme mentionnée en dehors des actrices est Sally Ride, cette composition constitue une capsule temporelle fascinante. Elle met en lumière des individus jugés importants à leur époque. Certains noms restent encore ancrés dans notre mémoire collective, tandis que d’autres ont progressivement sombré dans l’oubli, malgré leur rôle significatif à leur époque.

Ce parcours à travers les personnages historiques de la chanson offre une plongée captivante dans des figures que vous pensiez peut-être connaître… mais sur lesquelles vous savez en fait très peu.

Walter Winchell

Walter Winchell, né le 4 avril 1897 dans le quartier d’East Harlem, est une figure emblématique ayant révolutionné le paysage médiatique américain. Initialement artiste de vaudeville, il s’est imposé comme l’un des chroniqueurs de potins les plus célèbres des États-Unis.

Considéré comme l’inventeur de la rubrique de potins moderne, Winchell utilisait fréquemment des jeux de mots et inventait un argot propre à ses colonnes. Ces expressions, surnommées « Winchellismes », incluent des termes encore usités aujourd’hui, comme désigner une naissance par l’expression « événement béni ».

Dans les années 1930, il s’est tourné vers la radio, où il est devenu « sans doute le journaliste le plus populaire et influent au monde ». Cependant, sa trajectoire a connu un déclin notable lorsqu’il s’est attaqué au secrétaire à la Défense nationale James V. Forrestal. Entre 1947 et 1949, lui et le commentateur Drew Pearson ont multiplié les critiques virulentes contre Forrestal, reprochant notamment ses liens avec Wall Street et ses politiques bellicistes.

Ces campagnes se sont intensifiées jusqu’à la démission de Forrestal, qui s’est tragiquement suicidé. Plusieurs journaux, dont le New York Times et le Washington Post, ont alors dénoncé ces attaques, estimant que Winchell et Pearson avaient dépassé les limites de la rigueur et de la décence journalistique, trahissant ainsi leurs responsabilités professionnelles.

Ethel et Julius Rosenberg

En 1950, Ethel et Julius Rosenberg ont été arrêtés sous l’accusation d’espionnage. Leur dénonciation provient de David Greenglass, le frère cadet d’Ethel, qui a lui-même avoué avoir joué le rôle d’espion en transmettant des informations secrètes à l’Union soviétique.

Selon la Atomic Heritage Foundation, les Rosenberg n’ont pas été inculpés de trahison, puisque les États-Unis n’étaient pas officiellement en guerre à ce moment-là. Ils ont donc été poursuivis pour « complot et transmission de secrets atomiques à l’URSS ». Julius Rosenberg aurait coordonné un réseau étendu d’espions, tandis que Greenglass, machiniste à Los Alamos, aurait transmis à Julius des informations cruciales sur les recherches atomiques.

Le couple fut reconnu coupable et, le 20 juin 1953, ils furent exécutés, devenant ainsi « les premiers civils de l’histoire américaine à être exécutés pour espionnage ». Comme l’indique PBS, les autorités américaines ne s’attendaient pas à réellement appliquer la peine capitale. Leur intention était que la sentence incite les Rosenberg à avouer, ce qu’ils refusèrent systématiquement. En l’absence de toute confession, ils furent condamnés à la chaise électrique.

Selon The Guardian, Greenglass aurait probablement modifié son témoignage afin de protéger sa propre épouse. Bien qu’elle n’ait jamais été inculpée, Ruth Greenglass pourrait bien avoir tenu le rôle qui fut reproché à Ethel Rosenberg, à savoir la dactylographie des notes destinées à être envoyées aux Soviétiques.

Portrait de George Santayana

Jorge Agustín Nicolás Ruiz de Santayana y Borrás, plus connu sous le nom de George Santayana, était un philosophe espano-américain né en 1863. Il s’imposa au XXe siècle comme l’un des penseurs les plus influents, offrant des réflexions qui marquèrent profondément la philosophie moderne jusqu’à sa mort, le 26 septembre 1952.

Durant sa vie, Santayana s’est illustré par une œuvre riche et diverse, comprenant un roman semi-autobiographique, de la poésie, des essais ainsi qu’une vaste production philosophique. Ces écrits furent largement lus et étudiés, contribuant à façonner les opinions et les sensibilités de plusieurs générations.

Son travail visait notamment à remettre en question le cartésianisme traditionnel, en proposant un point de départ inédit pour la pensée philosophique. Pour lui, l’idée de certitude relevait d’une vision transcendante de l’essence, éloignée tant du savoir que de la science. Cette approche ouvrait la voie à une compréhension radicale du scepticisme, mettant en lumière le paradoxe inhérent à la connaissance indubitable.

Malheureusement, après son décès, la mémoire collective a largement occulté sa figure. Ses écrits, autrefois fondamentaux, sont aujourd’hui peu enseignés et souvent réduits à des aphorismes mal attribués. Ironie tragique, la phrase que l’on associe le plus fréquemment à Santayana — bien que rarement citée avec précision — reste celle-ci : « Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter. »

Malenkov : Qui a succédé à Staline ?

Georgi Malenkov

Bien que Nikita Khrouchtchev soit communément reconnu comme le dirigeant de l’Union soviétique après la mort de Staline en 1953, il n’en fut pas le successeur immédiat. Dès le décès de Staline, le 5 mars 1953, Georgi Maksimilianovich Malenkov prit brièvement les rênes du pouvoir.

Cependant, en quelques semaines seulement, il se retrouva progressivement évincé par Khrouchtchev. Malenkov conserva la fonction de Premier ministre et chef du Parti communiste durant quelques mois, mais dut abandonner la tête du parti. Selon différentes sources historiques, il resta Premier ministre jusqu’en 1955, date à laquelle Khrouchtchev le destitua définitivement.

En 1956, en collaboration avec Lazar Kaganovitch, Viatcheslav Molotov et Nikolaï Boulganine, Malenkov tenta un coup d’État contre Khrouchtchev. Ce putsch échoua et il fut puni en étant envoyé au Kazakhstan à la tête de la centrale hydroélectrique d’Oust-Kamenogorsk. Là-bas, son autorité ne fut pas reconnue, ce qui le força à démissionner.

En 1964, Malenkov fut officiellement exclu du Parti communiste et vécut ensuite dans une relative obscurité à Moscou jusqu’à sa mort en 1988.

Malgré le fait qu’il ait souvent été qualifié de révisionniste, certaines de ses propositions, telles que l’augmentation de la production alimentaire et des biens de consommation plutôt que la priorité donnée à l’industrie lourde, furent finalement adoptées par les dirigeants soviétiques. Son parcours illustre parfaitement les tensions et les luttes de pouvoir qui ont marqué l’histoire de l’Union soviétique après Staline.

Le président égyptien Gamal Abdel Nasser

Le 23 juillet 1952, le général Muhammad Naguib et le lieutenant-colonel Gamal Abdel Nasser orchestrèrent un coup d’État décisif contre la monarchie égyptienne. Selon diverses sources historiques, le roi Farouk dut abdiquer dès le 26 juillet, partant en exil l’année suivante sur le même yacht que son grand-père, Ismaïl, plus de sept décennies auparavant. Derrière cette manœuvre politique, la CIA apporta son appui, bien qu’elle ait initialement cherché à influencer le roi par le biais d’un projet clandestin connu sous le nom de « Project Fat F*cker ».

Le 18 juin 1953, la monarchie constitutionnelle en Égypte fut officiellement abolie, et le pays proclama sa République. Naguib prit les fonctions de président et de premier ministre, tandis que Nasser devint vice-premier ministre. Toutefois, Nasser s’imposa rapidement comme le véritable détenteur du pouvoir, influençant profondément la nouvelle ère politique égyptienne.

Avant même que Nasser n’annonce la nationalisation de la Compagnie du canal de Suez en 1956, son autorité s’était renforcée, évinçant progressivement Naguib. En 1954, ce dernier démissionna, et Nasser prit le contrôle total en tant que premier ministre. Sa popularité grandit alors grâce à son engagement en faveur du panarabisme, une idéologie visant à unifier les peuples arabes pour faire face aux pressions occidentales et soviétiques. Cette stratégie politique marqua une étape cruciale dans l’histoire contemporaine de la région et dans la construction de l’identité politique égyptienne.

Sergei Prokofiev

Sergei Prokofiev, né en 1891 à Sontsovka en Ukraine, fut l’un des compositeurs les plus prolifiques du XXe siècle. Fait remarquable, il est décédé le même jour que Joseph Staline, le 5 mars 1953. Cette coïncidence morbide l’a condamné à être éclipsé par la figure omniprésente de Staline, faisant de Prokofiev ce que certains considèrent comme la « dernière victime » du dictateur.

En effet, Prokofiev est mort environ 50 minutes avant Staline. Cet événement a concentré toute l’attention nationale sur les funérailles du dirigeant soviétique. À tel point qu’aucune fleur ne fut déposée sur la tombe du compositeur, les hommes de Staline ayant tout accaparé. Si certains ont appris la disparition de Prokofiev, la nouvelle mit trois jours à traverser l’Occident, puis encore trois jours pour être mentionnée dans le journal officiel soviétique, Pravda.

Tout au long de sa carrière, Prokofiev a composé de nombreux opéras et ballets, marquant le répertoire du XXe siècle. Parmi ses œuvres les plus célèbres figure la transposition musicale du conte pour enfants Pierre et le Loup, ainsi que plusieurs concertos pour piano. Revenu en Union soviétique après une période à l’étranger, il fut attiré par le régime stalinien mais s’y retrouva bientôt piégé dans un véritable « pacte faustien ».

Lors de sa mort, la femme de Prokofiev, Lina, était déjà arrêtée et détenue dans le système des goulag. Fait significatif, lorsque leur fils lui annonça la disparition de son mari, les censeurs soviétiques censurèrent cette information, sans doute parce qu’elle évoquait aussi celle de Staline lui-même. Ce silence imposé témoigne tristement de l’étouffement de toute vie artistique sous un régime totalitaire.

Roy Cohn

Roy Cohn s’est fait connaître en tant que procureur lors du procès des Rosenberg. Malgré des irrégularités majeures dénoncées dans le déroulement de ce procès, notamment des manquements dans la conduite de l’accusation, Julius et Ethel Rosenberg furent condamnés. Ce succès judiciaire contribua à faire de Cohn une figure incontournable auprès du sénateur Joseph McCarthy lors de la chasse aux sorcières anticommuniste.

Selon diverses sources historiques, après ce procès, Roy Cohn devint un protégé à la fois de McCarthy et du directeur du FBI, J. Edgar Hoover. Ensemble, ils menèrent des interrogatoires ciblant ceux suspectés de sympathies communistes dans le climat de peur et de suspicion qui marqua les années 1950 aux États-Unis. Si les audiences du sénateur McCarthy attirèrent l’attention, la carrière de Cohn fut marquée par un tournant en 1954 lors des auditions contre l’armée américaine. À ce moment, la presse prit pour la première fois ouvertement ses distances avec lui.

Durant ces audiences, le contraste était saisissant entre l’avocat de l’armée, Joseph N. Welch, présenté comme un héros simple et honnête, et McCarthy, perçu comme un tyran. Malgré ses efforts pour défendre la légitimité de ces enquêtes dans un article publié dans Esquire, la réaction publique fut vivement négative et de nombreuses plaintes furent adressées. Face à la controverse, Cohn quitta ses fonctions officielles pour s’orienter vers le secteur privé.

En privé, Roy Cohn se construisit une réputation d’homme habile dans la gestion des controverses, une qualité qui lui ouvrit les portes des cercles influents. En 1973, il devint l’un des avocats de Donald Trump, accompagnant ce dernier pendant plus d’une décennie jusqu’à sa mort en 1986. Cette trajectoire illustre bien le rôle ambivalent de Cohn, à la fois redouté et incontournable, dans les arcanes du pouvoir américain durant une période clé du XXe siècle.

Juan Perón

En 1955, Juan Domingo Perón, alors président de l’Argentine, fut renversé par l’armée, ce qui entraîna un exil prolongé de 18 ans avant un bref retour dans son pays. Durant son premier mandat, la popularité de Perón fut en grande partie soutenue par son épouse Eva Perón. Ensemble, ils mirent en œuvre des réformes majeures telles que la nationalisation des banques et des chemins de fer, la centralisation de l’industrie céréalière, ainsi que l’augmentation des salaires ouvriers.

Pourtant, après le décès d’Eva et une stagnation économique, les militaires organisèrent un coup d’État, poussant Perón à quitter l’Argentine le 19 septembre 1955. Malgré son immense popularité auprès des classes laborieuses, qui appréciaient notamment sa reconnaissance concrète de leurs droits et besoins, Perón penchait davantage vers un régime autoritaire que démocratique.

Sa gestion politique fut marquée par des pratiques controversées : manipulation électorale, censure des médias et répression des opposants, toujours sous couvert d’un discours démocratique. Cette dualité complexifie l’évaluation de son héritage historique. D’un côté, il a modernisé les infrastructures argentines et renforcé les droits des travailleurs. De l’autre, il a facilité l’exil de criminels nazis en Argentine après la Seconde Guerre mondiale et n’a accordé le droit de vote aux femmes que pour élargir sa base politique.

Perón fit un retour à la présidence en 1973, mais son ultime mandat fut de courte durée, puisqu’il décéda d’une crise cardiaque l’année suivante. Sa trajectoire illustre les tensions profondes entre autoritarisme et revendications populaires dans l’histoire argentine du XXe siècle.

Zhou Enlai : esquiver la mort à plusieurs reprises

Zhou Enlai

Le 11 avril 1957, le vol charter Kashmir Princess, reliant Hong Kong à Bandung, explosait en plein vol, causant la mort de 16 des 19 passagers à bord. Cette explosion était une tentative d’assassinat visant un personnage précis : Zhou Enlai, alors Premier ministre chinois. Cependant, Zhou ne se trouvait pas dans l’avion ce jour-là. Selon des enquêtes, les terroristes avaient supposé que Zhou serait à bord, mais ignoraient ses déplacements exacts, soigneusement tenus secrets. Le Kashmir Princess devait en réalité récupérer Zhou après le 14 avril.

Cet épisode n’était que l’un des nombreux dangers auxquels Zhou Enlai a survécu. Pendant la tumultueuse Révolution culturelle, il fut l’un des rares proches de Mao Zedong à échapper aux purges sanglantes. Pourtant, même sa protection ne fut pas éternelle. Après la visite historique du président américain Nixon en Chine en 1972, Mao tourna son ire vers lui. Contrairement à d’autres fidèles victimes d’attaques acharnées menées par Mao et son épouse Jiang Qing, Zhou sut habilement esquiver ces assauts jusqu’à sa mort en 1976, survenue des suites d’un cancer.

À ce jour, l’identité précise des commanditaires de l’attentat visant Zhou demeure inconnue. Cependant, nombre d’historiens et experts s’accordent à penser que le Kuomintang taïwanais et la CIA américaine étaient impliqués dans ce complot, illustrant les tensions extrêmes de la Guerre froide et les enjeux géopolitiques où s’entremêlaient pouvoir, espionnage et survie politique.

Syngman Rhee

Syngman Rhee, nommé par les États-Unis à la tête du gouvernement sud-coréen en 1945, est devenu le premier président de la Corée du Sud en 1948. Toutefois, son règne fut marqué par une gouvernance fragile, confrontée à de graves difficultés économiques, des mutineries militaires, des luttes internes au sein du gouvernement, et surtout une rivalité farouche avec la Corée du Nord.

Bien que son régime ait été responsable de massacres de civils et de soulèvements paysans, il bénéficia du soutien des États-Unis en raison de son fervent anticommunisme. Rhee ordonna notamment l’exécution de Cho Bong Am, un de ses opposants politiques. On estime qu’au moins 100 000 civils furent exécutés par ce régime soutenu par l’Amérique durant la guerre de Corée, un chiffre conservateur rapporté par plusieurs sources.

En avril 1960, face aux protestations grandissantes d’étudiants et de professeurs réclamant de nouvelles élections et la fin des violences policières, Syngman Rhee dut démissionner. Le 26 avril, il fut exfiltré en exil à Honolulu par la CIA, où il vécut jusqu’à sa mort en 1965. Son successeur, Yun Posun, fut renversé en 1961 par un coup d’État militaire dirigé par Park Chung-Hee, lui-même bénéficiant du soutien tacite des États-Unis.

Moins d’un an après son entrée en fonction, le Premier ministre israélien Menahem Begin s’est imposé sur la scène internationale en négociant, en 1978, les Accords de Camp David aux côtés du président américain Jimmy Carter et du président égyptien Anouar el-Sadate.

Menahem Begin et Anouar el-Sadate

Ces accords sont souvent considérés comme une « pierre angulaire de la sécurité régionale », ayant ouvert la voie à d’autres traités et initiatives dans la région du Moyen-Orient. Leur signature a marqué un tournant majeur dans les relations politiques et économiques entre l’Égypte et Israël, normalisant des liens jusque-là fragiles et sources de conflits.

Pourtant, ces négociations n’ont pas réglé les causes profondes des tensions régionales. Ainsi, certaines analyses soulignent que les Accords de Camp David ont « délibérément omis toute mention du droit à l’autodétermination pour les Palestiniens », alors même que les autorités égyptiennes insistaient pour que ce principe soit inclus. Cette absence a contribué à la persistance de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, malgré les efforts de paix.

Par ailleurs, durant ce sommet, l’administration Carter, qui avait initialement soutenu la reconnaissance des droits palestiniens, s’est rétractée, bloquant la création d’un État palestinien indépendant — un choix qui influence encore aujourd’hui la dynamique du conflit israélo-palestinien.

La reconnaissance internationale ne s’est pas fait attendre. En 1978, Menahem Begin et Anouar el-Sadate se sont vus décerner conjointement le prix Nobel de la paix pour leur rôle déterminant dans la conclusion de ces accords, symboles d’un fragile espoir de paix au Moyen-Orient.

New York Subway

Le 22 décembre 1984, Bernhard « Bernie » Goetz, un New-Yorkais blanc, fut confronté à quatre adolescents noirs dans le métro. Selon certaines sources, il existe des versions contradictoires quant à la nature exacte de leur échange : ces jeunes auraient soit demandé cinq dollars à Goetz, soit exigé cette somme. Ce qui fait consensus, en revanche, c’est la réaction de Goetz. Armé d’une arme à feu, il tira sur les quatre adolescents : Troy Canty, Barry Allen, James Ramseur et Darrell Cabey.

Tous survécurent à l’attaque, mais Darrell Cabey resta paralysé et souffrit de lésions cérébrales graves. Après l’incident, Goetz prit la fuite et se réfugia dans le New Hampshire. Cependant, au bout de huit jours, il se rendit volontairement à la police. De retour à New York, il découvrit qu’il était devenu une figure médiatique et était acclamé par une partie de la population comme un héros. Même Joan Rivers lui envoya un télégramme rempli de « tendresse ».

En 1987, lors de son procès, Goetz fut acquitté de tentative de meurtre par un jury majoritairement blanc, malgré une vidéo d’interrogatoire dans laquelle il déclarait ouvertement : « Je voulais tuer ces types. » Il fut néanmoins reconnu coupable de port illégal d’arme et condamné à huit mois de prison.

En 1996, Darrell Cabey intenta un procès civil pour obtenir réparation des torts subis. Le jury conclut que Goetz avait intentionnellement causé un traumatisme émotionnel à Cabey, particulièrement lorsqu’après lui avoir tiré dessus, il lui aurait dit : « Tu ne sembles pas si mal, en voilà une autre. » Cabey obtint un dédommagement de 43 millions de dollars, mais Goetz déclara faillite moins d’une semaine après la décision, privant ainsi Cabey de toute compensation financière.

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