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Pourquoi les États-Unis ont interdit l’exportation du F-22 Raptor
Les États-Unis ont pris la décision de ne pas partager le F-22 Raptor avec d’autres nations, y compris des alliés comme le Japon, l’Australie ou Israël. En 1998, un amendement à la loi d’appropriation du Département de la Défense a été voté, interdisant explicitement la vente de ces avions avancés à toute puissance étrangère. Le gouvernement américain justifie cette interdiction par la nécessité de maintenir un avantage militaire sur le plan technologique, en raison de la sophistication de l’appareil.
Une technologie de pointe
Les capacités du F-22 Raptor jouent un rôle clé dans cette décision. Avec un coût d’environ 143 millions de dollars par unité, cet avion de chasse est beaucoup plus onéreux que ses prédécesseurs comme le F-15 ou le F-16, qui coûtent respectivement 27,9 millions et 14,6 millions de dollars. La performance du F-22 en matière de furtivité, de supercroisière, de maniabilité et d’avionique intégrée est sans égal, rendant son exportation risquée pour la sécurité nationale. Le F-22 est équipé de systèmes d’armement de pointe tels que les bombes intelligentes GBU-32, renforçant ainsi ses capacités sur le champ de bataille.
Coûts de développement et de maintenance
Lockheed Martin, le principal entrepreneur de défense des États-Unis, a consacré des sommes considérables au développement et à l’entretien du F-22. En 2021, l’entreprise a obtenu un contrat de 10,9 milliards de dollars pour moderniser l’appareil, montrant l’ampleur des investissements nécessaires pour maintenir sa technologie à jour. Gérer un F-22 requiert des experts en logistique et en formation que d’autres pays ne pourraient pas facilement recruter.
Maintien de la domination militaire américaine
En plus de sa valeur marchande, le F-22 est symbolique de la puissance militaire des États-Unis. Avec environ 13 043 avions militaires en service, dont 183 F-22, les États-Unis dominent de manière écrasante le paysage aérien mondial. La stratégie consistant à ne pas partager ces avions puissants contribue à préserver cette suprématie. En cas de transfert de technologie, les pays alliés pourraient devenir moins dépendants des États-Unis, ce qui pourrait altérer la dynamique de pouvoir actuelle. Par conséquent, la décision de ne pas exporter le F-22 s’inscrit dans une logique de protection des intérêts stratégiques américains.