Sommaire
Introduction
S’évader de prison est une représentation classique de la lutte pour la liberté, souvent immortalisée dans des films et des séries. Cependant, saviez-vous qu’en Allemagne et dans d’autres pays, tenter de s’évader n’est pas illégal ? Contrairement aux États-Unis, où l’évasion est sévèrement sanctionnée, certains pays reconnaissent le droit des détenus de chercher à retrouver leur liberté, considérant cela comme un aspect fondamental de la nature humaine. Plongeons dans l’histoire fascinante de la légalité des évasions de prison en Allemagne et ailleurs.
Le Droit à l’Évasion en Allemagne
Selon une vidéo informative de Half As Interesting, le Reichstag, l’organe législatif des années 1880 de l’Empire allemand, a proclamé le droit des individus à l’auto-libération, incluant le droit de tenter de s’évader de prison. En Allemagne, cette approche repose sur la distinction entre le droit à la liberté et le droit de la rechercher, considérés comme des entités distinctes régies par des lois différentes. Un juge de la Cour suprême du Mexique a affirmé que « le désir fondamental de liberté est implicite chez tout individu, ainsi tenter de s’évader ne peut être considéré comme un crime. »
Cependant, il est crucial de noter que même si une évasion réussie ne prolonge pas la peine d’un détenu, cette action reste contraire aux règles de la prison. Par conséquent, des conséquences telles que le refus de liberté conditionnelle peuvent découler de cette transgression. De plus, s’évader peut impliquer commettre de nouveaux délits tels que la corruption, le vol ou la destruction de biens, qui ne sont pas excusés par la loi sous prétexte de l’évasion légale.
La Situation en Belgique
En Belgique, comme le rapporte LBV Magazine, les tentatives d’évasion ne sont pas illégales, mais les crimes commis dans le cadre de l’évasion sont sévèrement punis. Selon The Bulletin, 90 % des individus tentant de s’évader sont à nouveau appréhendés. En 2022, seulement trois détenus se sont échappés des prisons belges, l’un d’entre eux étant capturé 20 minutes après sa fuite, tandis que les deux autres sont restés libres respectivement une heure et cinq jours.
Les Contradictions de la Législation
Malgré le fait que certains pays reconnaissent le droit à l’évasion, comme l’Allemagne et la Belgique, ces lois suscitent des contradictions. Par exemple, en Allemagne, il est pratiquement impossible pour un détenu de s’évader sans commettre un autre délit, même si la porte de sa cellule est ouverte. Même en franchissant cette porte sans enfreindre les règles de prison, le simple fait de quitter l’établissement avec les vêtements fournis par la prison constitue un vol, exposant le fugitif à de nouvelles poursuites.
Judith Zubrin Gold a souligné cette dualité dans les lois pénales dans son article de 1979, soulignant que si la liberté est considérée comme un désir naturel de l’homme, la société impose cependant l’incarcération pour de nombreuses infractions et renvoie les évadés en prison dès leur capture.
Conséquences et Réflexions Finales
En conclusion, bien que la notion de tenter de s’évader de prison soit légale dans certains pays, elle est accompagnée de nuances importantes. Alors que les détenus peuvent aspirer à leur liberté, les conséquences et les risques que cela comporte doivent être soigneusement pesés. S’évader peut entraîner des conséquences à la fois sur le plan judiciaire et au sein de l’établissement pénitentiaire, et les crimes commis lors de l’évasions ne bénéficient d’aucune immunité légale.
Ainsi, l’histoire de la légalité des évasions de prison en Allemagne et ailleurs éclaire d’une lumière nouvelle la relation complexe entre les prisons, la justice et la liberté individuelle, soulevant des questions essentielles sur les droits fondamentaux de l’être humain. Cette fascinante exploration de la frontière entre la légalité et la liberté révèle les contradictions intrinsèques aux systèmes juridiques et soulève des débats éthiques cruciaux.