Quel est le protocole royal en cas d’incapacité de la Reine ?
La maladie ne fait pas de distinction, touchant tous, y compris les rois et les reines. Ce sujet a soulevé des questions, notamment après que le prince Charles, âgé de 73 ans, a été diagnostiqué positif à la COVID-19 quelques jours après sa dernière rencontre avec sa mère, la reine Elizabeth II, qui a également contracté le virus. À 95 ans, la monarchie pourrait envisager de la déclarer « incapacitada », terme désignant son incapacité à exercer ses fonctions royales en raison d’une défaillance physique ou mentale.
Il est important de noter que le terme « incapacitada » ne s’applique pas uniquement aux maladies. Selon la Regency Act de 1937, un membre de la monarchie peut également être considéré comme incapacité s’il est porté disparu, s’il est fait prisonnier, ou s’il fait face à un événement l’empêchant d’accomplir ses devoirs royaux. Fort heureusement, des protocoles sont en place pour ce genre de situation.
En cas d’incapacité de la reine, un régent ou deux conseillers d’État prendraient ses fonctions.
Si trois membres éminents de la royauté jugent la reine incapable, les régents sont désignés pour agir en son nom. Selon la législation actuelle, le poste de régent est généralement attribué à la personne suivante dans l’ordre de succession. Dans des circonstances exceptionnelles, deux conseillers d’État ou plus peuvent également assumer ce rôle. Cela signifie que si la reine Elizabeth était déclarée incapable, une grande partie de son pouvoir passerait idéalement au prince Charles.
Bien que l’incapacité royale soit un sujet délicat, elle est essentielle pour assurer le bon fonctionnement d’un gouvernement dirigé par la monarchie face à des expériences humaines comme la maladie, l’absence ou même la guerre. Toutefois, les réglementations actuelles ne prévoient pas beaucoup de possibilités pour une situation où plusieurs membres de la famille royale seraient incapables en même temps. De plus, le régent ou les conseillers chargés d’assumer les fonctions de la reine disposeraient de pouvoirs limités. Bien qu’ils puissent effectuer de nombreuses activités gouvernementales, ils ne peuvent pas intervenir dans les affaires du Commonwealth, ni nommer un nouveau Premier ministre ou créer de nouveaux titres honorifiques sans l’autorisation de la reine.