Que sont devenues les filles de Richard Nixon ?
Avoir le président des États-Unis comme parent peut s’accompagner d’un poids considérable en raison d’une attention médiatique intense et d’une pression sociale à se comporter de manière irréprochable. Cela devient d’autant plus compliqué lorsque l’on est l’enfant de l’un des présidents les plus controversés du XXe siècle, en matière de corruption. C’est le cas de Patricia Nixon Cox et de Julie Nixon Eisenhower, les deux filles de l’ancien président américain Richard Nixon.
Les deux sœurs ont bénéficié d’une éducation de qualité et ont été demoiselles d’honneur lors des mariages de chacune, Julie épousant David Eisenhower, le fils de l’ancien général et président Dwight D. Eisenhower. Julie a travaillé un temps pour Curtis Publishing, propriétaire du célèbre magazine The Saturday Evening Post. Dans un effort considérable pour défendre son père lors du scandale du Watergate, elle a réalisé plus de 120 interviews à travers le pays avant sa démission. Par la suite, elles ont toutes deux poursuivi leur rôle familial en tant que grands-parents, tout en continuant à tenter de préserver l’héritage de leur père, même si cela les a parfois opposées.
Les sœurs Nixon ont également été au cœur d’un conflit concernant la gestion de la Bibliothèque et du Musée présidentiels de Nixon. Chaque sœur souhaitait que des personnes différentes siègent au conseil d’administration, un désaccord exacerbé par la promesse d’une contribution de plusieurs millions de dollars laissée par l’associé de Nixon, Bebe Rebozo. Ce dernier avait spécifié que l’argent devait être utilisé selon les souhaits des sœurs, mais elles ne parvinrent pas à s’accorder sur son emploi, rendant le fonds inutilisable pendant des années.
Leur différend a été résolu en privé en 2002, mais la bibliothèque a continué à souffrir de manque de fonds pendant plusieurs années. En 2007, le financement de la bibliothèque a été fédéralisé grâce à l’insistance de Julie, comme beaucoup d’autres bibliothèques présidentielles. Toutefois, elle et la fondation auraient pu regretter la nomination de Timothy Naftali en tant que premier directeur sous les Archives nationales. Ce dernier avait clairement exprimé son intention de présenter la présidence de Nixon sous un angle impartial, cherchant à éliminer les défenses biaisées qui subsistaient, une démarche que ses successeurs ont tenté de poursuivre.