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La Propriété de la Maison Blanche au Fil de l’Histoire
La Maison Blanche, ce symbole emblématique de la démocratie américaine, est-elle véritablement la propriété de l’État fédéral ou plutôt un bien commun du peuple américain ? Cette question soulève des débats depuis des décennies, plongeant ses racines dans l’histoire de la nation. Officiellement, la Maison Blanche est détenue par le National Park Service, désignée comme un lieu historique national et un parc national. Cependant, elle est ouverte au public, bien que sous haute sécurité, ce qui a conduit beaucoup à la considérer comme appartenant à tous. Cette perception remonte au XIXe siècle, époque où le bâtiment est devenu le symbole de la démocratie. Les divers présidents qui y résident ne sont donc que des locataires temporaires. À chaque nouvelle prise de fonction, le président reçoit une somme d’argent pour entretenir la résidence au nom de la nation.
Bien que le National Park Service soit une institution relativement récente, l’idée que la Maison Blanche soit un don à la démocratie remonte aux pères fondateurs, notamment George Washington. Ce dernier offrit de nombreux présents aux États-Unis, parmi lesquels la Maison Blanche. Ainsi, la visite de la résidence présidentielle est une opportunité exclusive aux États-Unis, offerte à leurs citoyens. Cette nature publique de la Maison Blanche s’enracine profondément dans l’histoire du pays, en faisant bien plus qu’une simple résidence présidentielle.
Origines Publiques de la Maison Blanche
La dimension publique de la Maison Blanche trouve ses bases dès sa fondation. George Washington lui-même choisit l’emplacement du bâtiment, tandis que l’architecte James Hoban en fut le constructeur. Bien que le premier président américain n’y ait pas vécu, il l’utilisa comme lieu de rassemblement et de célébration, organisant des fêtes pour le 4 juillet et le Nouvel An. À partir de ce moment, les présidents successifs se sont attachés à accueillir dignitaires et visiteurs. Sous l’administration Kennedy, en 1961, le Congrès déclara officiellement la Maison Blanche comme un musée. Cette décision visait à protéger les objets historiques qui y sont conservés, notamment face aux tentations de vol.
En faisant de la Maison Blanche un musée, le National Park Service obtint le pouvoir de protéger le bâtiment, de collecter des fonds pour son entretien et de créer des supports pédagogiques pour les visiteurs. Les présidents, en tant que gardiens de la demeure présidentielle, se voient confier des responsabilités de conservation, tout en préservant son ouverture au public.
Les Présidents en Tant que Gardiens
Les présidents américains, bien que menant des vies très occupées, sont tenus d’assumer un rôle de bricoleur en chef. À chaque nouvelle prise de fonction, le président reçoit une allocation du Congrès pour remplacer les meubles usés et effectuer des réparations. Cette enveloppe budgétaire, ajustée selon l’inflation, est destinée à couvrir les dépenses de rénovation et de décoration. Certains présidents et premières dames ont parfois fait preuve d’excès dans leurs dépenses, tandis que d’autres, comme Barack Obama et Ronald Reagan, ont refusé les fonds alloués et ont utilisé leurs propres ressources.
Étant donné que la Maison Blanche est officiellement un musée, certaines règles encadrent la rénovation effectuée par les politiciens. Ces derniers doivent consulter le Comité pour la Préservation de la Maison Blanche, établi par Lyndon B. Johnson en 1964. Bien que certaines règles ne soient pas légales, certaines convenances doivent être respectées, telles que la couleur blanche du bâtiment ou le vert caractéristique du salon vert. Les présidents ont toutefois une marge de manœuvre pour agrémenter la demeure présidentielle, comme l’a fait Kennedy en ajoutant une piscine, ou Nixon en installant une salle de bowling.