Secrets étonnants sur les ancêtres des présidents américains

par Zoé
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Secrets étonnants sur les ancêtres des présidents américains
États-Unis

George W. Bush regardant sur le côté dans la salle de briefing de la Maison Blanche

On ne choisit pas sa famille, un fait que de nombreux présidents américains ont bien dû accepter. Par exemple, Jimmy Carter et Bill Clinton ont tous deux eu un frère au passé trouble, qui a parfois jeté une ombre sur leur carrière politique. De même, Theodore Roosevelt et George W. Bush ont vu certains de leurs enfants faire scandale et attirer l’attention médiatique durant leurs mandats.

Si même les dirigeants les plus puissants du monde ont eu du mal à contenir leurs proches, ils n’avaient évidemment aucun contrôle sur leurs ancêtres ni sur leurs actions passées.

L’étude approfondie des arbres généalogiques des présidents révèle des découvertes étonnantes. Certains ancêtres se sont illustrés par des actes de bravoure, d’autres sont liés à des événements pionniers, tandis que certains partageaient des convictions radicalement opposées aux valeurs que leurs descendants présidentiels défendront.

Chacun de ces ancêtres, tout comme les présidents eux-mêmes, était une personnalité complexe. Leurs expériences et points de vue ont façonné la manière dont leurs héritiers politiques ont perçu le monde. Voici donc quelques épisodes surprenants concernant les ancêtres des présidents américains qui éclairent leur héritage.

George Washington and Laurence Washington

Bien que George Washington ait eu une mère célibataire ayant connu une enfance difficile, son père appartenait à une famille aisée, ce qui faisait du futur président un membre de la petite noblesse terrienne. Il commandait l’Armée continentale pendant la Guerre d’Indépendance américaine, et il n’est donc pas surprenant que ses ancêtres fussent, eux aussi, fortunés et engagés en politique en Angleterre plus d’un siècle auparavant.

Ce qui étonne en revanche, c’est que lors de la guerre civile anglaise, la famille Washington prit parti pour le roi Charles Ier — les Cavaliers — plutôt que pour Oliver Cromwell et ses « Têtes rondes », qui tentaient de renverser la monarchie.

La première guerre civile anglaise s’est terminée en 1646, et les Cavaliers en sortirent vaincus. Charles Ier fut décapité, tandis que plusieurs ancêtres de Washington subirent également des conséquences. Le révérend Lawrence Washington perdit son poste, d’autres virent leurs terres et leurs biens confisqués. En 1657, John Washington, arrière-arrière-grand-père de George Washington, quitta l’Angleterre pour la Virginie, en quête de meilleures opportunités.

Au XIXe siècle, le généalogiste Albert Welles écrivit un ouvrage prétendant remonter jusqu’à 55 générations des ancêtres de Washington, allant même jusqu’au dieu Odin. Si cette affirmation n’était pas étonnante pour lui, il trouvait par contre absurde que la famille Washington ait soutenu le roi. Il déclara ne pas croire les preuves montrant qu’ils étaient royalistes durant la guerre civile anglaise, affirmant qu’aucun parent du premier président des États-Unis, peu importe son éloignement, n’aurait pu partager de telles convictions politiques inacceptables.

Dessin d'Abraham Lincoln lisant la Proclamation d'Émancipation à son Cabinet

Abraham Lincoln a signé la Proclamation d’Émancipation le 1er janvier 1863. Ce texte, en théorie bien que pas immédiatement en pratique, libérait tous les esclaves au sein de la Confédération. Après la guerre de Sécession, l’abolition de l’esclavage fut effective dans l’ensemble des États-Unis, un fait confirmé tardivement pour le dernier groupe d’esclaves à Galveston, au Texas, le 19 juin 1865. À cette date, Lincoln était décédé, ayant sacrifié sa vie dans la lutte pour mettre fin à l’esclavage et préserver l’unité nationale.

L’arbre généalogique de Lincoln du côté maternel demeure partiellement obscur, mais certains éléments indiquent qu’il pensait descendre de propriétaires d’esclaves. Avant de devenir président, il exerçait comme avocat auprès de William H. Herndon, qui plus tard rapporta que Lincoln lui aurait confié : « Ma mère était une enfant naturelle, issue d’un noble, soi-disant, de Virginie. La mère de ma mère était pauvre… et elle a été honteusement exploité par cet homme » (source : Northern Neck of Virginia Historical Magazine).

Cette affirmation reste cependant sujette à caution en raison de l’incertitude quant à l’identité précise du grand-père de Lincoln, laissant planer le doute sur la richesse ou le statut de propriétaire d’esclaves de ce dernier. En revanche, il est attesté que Joseph Hanks, l’arrière-grand-père maternel de Lincoln, avait exercé comme régisseur sur au moins deux plantations en Virginie durant la guerre d’Indépendance américaine. Ce rôle impliquait la supervision d’environ 80 personnes asservies, bien que le testament de Hanks révèle qu’il ne possédait pas lui-même d’esclaves au moment de son décès.

Portraits officiels du révérend George Bush et du président George W. Bush

George W. Bush, connu pour avoir conduit les États-Unis dans la guerre en Irak en 2003, a vu son mandat marqué par une islamophobie rampante, nourrie par le climat tendu qui a suivi les attaques du 11 septembre. Malgré l’absence de lien direct entre l’Irak et ces événements tragiques, une méfiance généralisée envers les musulmans s’était installée dans l’opinion publique américaine.

Mais un autre George Bush, ancêtre éloigné de l’ancien président, possédait une connaissance approfondie de l’islam et du prophète Mohammed. Ce cousin du trisaïeul de George W. Bush, le révérend George Bush, fut en effet le premier Américain à rédiger une biographie sur le fondateur de l’islam. Son ouvrage, intitulé « La vie de Mohammed : fondateur de la religion de l’Islam et de l’empire des Sarrazins », fut publié en 1831.

Ordonné pasteur, le révérend Bush consacra peu de temps à son ministère et se tourna plutôt vers l’étude approfondie de l’histoire et de la géographie du Moyen-Orient. Il devint professeur d’hébreu et de langues orientales à l’Université de New York, témoignant ainsi d’une expertise pointue dans ces domaines.

Pendant longtemps, son livre était tombé dans l’oubli, jusqu’à ce que l’Académie de recherches islamiques Al-Azhar en Égypte découvre, en 2004, ce lien familial surprenant avec le président américain de l’époque. Initialement, des censeurs exigèrent l’interdiction du livre dans le pays, probablement par principe. Cependant, après une lecture attentive, ils revinrent sur leur décision l’année suivante. Malgré une description peu indulgente du prophète Mohammed par le révérend, la théologie exposée dans l’ouvrage fut jugée acceptable.

Le président Millard Fillmore assis, jetant un regard sérieux sur le côté

Millard Fillmore n’est pas particulièrement reconnu comme un bon président et, plus précisément, il est souvent oublié ou méconnu du grand public. Les historiens le classent régulièrement parmi les pires commandants en chef que les États-Unis aient jamais eus. Harry Truman résumait son style de leadership comme une tendance à toujours chercher le compromis, par peur de froisser quelqu’un, préférant rester spectateur plutôt que de prendre les décisions difficiles nécessaires durant la période précédant la guerre de Sécession.

Pourtant, Fillmore ne tenait pas son attitude passive de son arrière-grand-père, John Fillmore. Marin dès son plus jeune âge, lors d’un voyage en 1723, John eut la malchance de croiser un navire pirate commandé par le capitaine John Phillips. Un membre de l’équipage de Phillips connaissait John Fillmore, et un accord fut conclu : John rejoindrait les pirates en échange de la liberté des autres marins.

Le capitaine Phillips était loin d’être un pirate jovial, même par choix. Son équipage vivait dans la terreur. Face à cette situation extrême, John décida de réagir. Après neuf mois passés avec les pirates, il saisit une opportunité pour organiser une mutinerie avec trois autres prisonniers. Selon son propre témoignage, il tua au moins deux membres de l’équipage à la hache, dont le capitaine. De retour sain et sauf à Boston, John et les autres prisonniers furent accusés de piraterie mais acquittés, et ils témoignant contre le reste de l’équipage pirate.

Berry Gordy riant lors d'un événement et Jimmy Carter souriant à un pupitre

Né et élevé en Géorgie, dans le Sud profond des États-Unis, Jimmy Carter a grandi dans un contexte où la doctrine de la « Lost Cause » glorifiait le Sud pendant la Guerre de Sécession, tandis que les droits civiques des Afro-Américains demeuraient une question contestée. Dès son discours inaugural en tant que gouverneur de Géorgie en 1971, il proclamait avec franchise : « Je vous dis franchement que le temps de la discrimination raciale est révolu… Aucun individu pauvre, rural, fragile ou noir ne devrait jamais porter le fardeau supplémentaire d’être privé d’une éducation, d’un emploi ou de la simple justice ».

Sa trajectoire politique, du poste de gouverneur à celui de président, est marquée par des décisions favorisant l’avancée des droits civiques, reflétant son engagement à combattre les injustices raciales profondément enracinées dans l’histoire américaine.

L’arbre généalogique de Jimmy Carter illustre la complexité des relations entre Blancs et Noirs dans le Sud avant et après la Guerre de Sécession. Ses arrière-grands-parents maternels, James Thomas Gordy et Harriet Emily Helms, étaient un couple blanc dont Harriet donna naissance, en 1863, à James Jackson Gordy, le père de la mère de Carter.

Toutefois, James Thomas Gordy était aussi propriétaire d’une plantation et possesseur d’esclaves. Environ dix ans avant la naissance du grand-père de Carter, il eut un enfant avec Esther Johnson, une femme esclave qu’il détenait. Ce fils, nommé Berry Gordy, donna lui-même naissance à un fils du même nom, qui fut le père d’un autre Berry Gordy — fondateur du célèbre label Motown Records. Ainsi, Jimmy Carter et ce dernier Berry Gordy sont cousins au second degré par leur arrière-arrière-grand-père commun, connectés à la fois par un héritage douloureux et des destins remarquables.

Ulysses S. Grant appuyé contre un arbre

Dès son plus jeune âge, Ulysses S. Grant exprima à son père son refus d’entrer à l’Académie militaire de West Point. Cependant, son père, Jesse Grant, insista vivement. Dans une lettre adressée à un journal, Jesse affirmait : « Le général descend d’une lignée de combattants ».

Cette affirmation était fondée, et Ulysses en avait pleinement conscience. Dans ses célèbres mémoires, le premier chapitre est entièrement consacré à sa généalogie, retraçant l’histoire de sa famille depuis l’arrivée du premier Grant en Amérique du Nord.

À peine au quatrième paragraphe de « The Memoirs of Ulysses S. Grant », il écrit : « Mon arrière-grand-père, Noah Grant, et son frère cadet, Solomon, détenaient des commissions dans l’armée anglaise en 1756, lors de la guerre contre les Français et les Indiens. Tous deux furent tués cette même année. » Peu de détails subsistent sur ces deux hommes et leur engagement militaire, même aujourd’hui. Noah est mort le 20 septembre 1756, bien que son corps n’ait jamais été retrouvé, tandis que Solomon fut tué trois mois plus tôt.

On connaît en revanche davantage d’éléments sur le service militaire du grand-père d’Ulysses, qui portait également le prénom de Noah. Dans ses écrits, Grant évoque Noah Jr. : « Après les batailles de Concord et de Lexington, il s’engagea dans l’armée continentale et participa à la bataille de Bunker Hill. Il servit jusqu’à la chute de Yorktown, c’est-à-dire pendant toute la durée de la guerre d’Indépendance. » Parmi les premiers volontaires à combattre les Britanniques, Noah Jr. aurait reçu sa commission directement de George Washington.

L’arrière-grand-père de Lyndon B. Johnson, fervent défenseur de l’esclavage

Portraits de George Washington Baines et Lyndon Johnson

Lyndon Baines Johnson incarnait parfaitement l’esprit texan et s’identifiait profondément à ses racines du Sud des États-Unis. Étant donné le contexte historique des relations raciales dans cette région, on ne s’attendrait pas nécessairement à ce que ce président engage des réformes majeures, telles que la célèbre loi sur les droits civiques. Pourtant, il suffit de remonter quelques générations dans son arbre généalogique pour découvrir un ancêtre à l’opposé des valeurs progressistes qu’il a défendues.

Le révérend George Washington Baines, arrière-grand-père de Johnson, fut ordonné pasteur baptiste en 1836. Durant la période antebellum, les Baptistes étaient largement partisans de l’esclavage. Ils justifiaient cette pratique en s’appuyant sur certains passages bibliques, et au Texas, État où le révérend s’établit, la plupart des propriétaires esclavagistes les plus influents étaient des Baptistes. George Washington Baines faisait indéniablement partie de ce groupe. En 1861, lorsque qu’il devint président de l’université Baylor, affiliée aux Baptistes à Waco, il possédait huit esclaves.

Par ailleurs, le révérend exprimait clairement ses opinions sur les personnes noires dans un article publié la même année dans le journal baptiste du Texas (archivé par l’Université du Nord Texas). Il y déclarait notamment que prétendre que les Noirs étaient égaux aux Blancs dans leurs droits était « positivement absurde ». Selon lui, ils n’avaient pas la capacité de comprendre ou d’assumer les responsabilités d’un citoyen libre, et il affirmait que Dieu avait donné aux Blancs le droit d’acheter et de posséder des esclaves.

William Howard Taft dans une calèche avec son épouse Helen

Un des mythes les plus célèbres concernant William Howard Taft est celui où il serait resté coincé dans une baignoire à la Maison-Blanche durant sa présidence. Pourtant, l’un de ses ancêtres les plus célèbres porte un mythe bien plus marquant. Selon certains historiens, ce président serait un lointain descendant de Lydia Chapin Taft, la première femme à avoir légalement exprimé son vote dans les colonies britanniques d’Amérique.

Président en pleine période du mouvement pour le suffrage féminin, Taft avait des opinions ambivalentes sur le droit de vote des femmes. Il prit la parole lors de la convention de la National American Woman Suffrage Association en 1910, exprimant un certain doute sur l’idée, alors qu’il y avait longtemps été favorable.

Il ne fait aucun doute que William Howard Taft était l’arrière-arrière-arrière-petit-neveu de Lydia Chapin Taft. Le débat porte davantage sur le fait qu’elle ait réellement voté ou non. En 1756, son mari, qui était le plus grand propriétaire terrien d’Uxbridge (Massachusetts), venait de décéder. Lors d’une réunion municipale, il lui aurait été demandé de voter à la place de son époux, en tant que principale contribuable de la ville.

Lydia aurait alors voté en faveur d’un financement supplémentaire de la milice locale, appelée à intervenir dans la Guerre de la Conquête (appelée aussi guerre franco-indienne). Durant la décennie suivante, elle aurait émis au moins deux autres votes.

Bien que les preuves historiques soient rares, l’État du Massachusetts reconnaît officiellement Lydia Chapin Taft comme la première femme à avoir voté dans les colonies américaines.

Portraits en noir et blanc d'Eli Hoover et Herbert Hoover

Herbert Hoover, bien qu’ayant eu une présidence critiquée, s’est distingué dans de nombreux autres domaines, notamment en ingénierie. Diplômé en géologie, il devint ingénieur des mines avec succès et partageait volontiers son expertise. Lors d’une conférence à l’Université de Columbia en 1951, il décrivait l’ingénieur comme celui qui « voit son imagination prendre forme grâce à la science, passant d’un plan sur papier à une réalisation concrète en ciment, métal ou énergie ».

Cette passion pour la technique et l’invention semblait ancrée dans sa famille. Le père de Herbert, Jesse Hoover, était forgeron, métier nécessitant un savoir-faire mécanique et une certaine ingéniosité. Cependant, cette tradition remonte encore plus loin, au grand-père d’Herbert, Eli Hoover. Agriculteur dans l’Iowa, Eli conçut un dispositif ingénieux permettant aux vaches de remplir automatiquement leurs abreuvoirs. Cette invention fit l’objet du brevet n° 232 499, déposé le 21 septembre 1880.

L’esprit inventif perdura dans la lignée Hoover : Herbert Jr., fils du président, déposa à son tour un brevet pour une méthode novatrice de cartographie de la croûte terrestre utilisant la dynamite.

Richard Nixon meeting with the president of the NAACP Roy Wilkins

Le président Richard Nixon n’était pas réputé pour sa véracité. Harry Truman, cité par The Washington Post, le décrivait avec une franchise sans détour : « Richard Nixon est un salaud menteur. Il peut mentir des deux côtés de la bouche en même temps, et s’il se surprenait à dire la vérité, il mentirait juste pour s’exercer. » Nixon avait une interprétation différente, affirmant dans une interview télévisée française au sujet du scandale du Watergate : « Je ne mentais pas. J’ai dit des choses qui, par la suite, ont semblé fausses. »

Pourtant, c’est bien chez ses ancêtres qu’une relation complexe à la vérité se dessine, particulièrement chez ses aïeux quakers au début du XIXe siècle. En effet, les quakers étaient fermement opposés à l’esclavage, mais soutenir les esclaves en fuite vers la liberté impliquait souvent de mentir aux autorités. Beaucoup, pour éviter ce péché, choisissaient de ne pas aider ces fugitifs.

Cependant, l’arrière-arrière-arrière-grand-père de Nixon, William Milhous, ainsi que son beau-frère John Vickers, trouvèrent des moyens ingénieux pour contourner cette difficulté. D’après le Kennett Underground Railroad Center, en 1818, Vickers répondit à des hommes blancs venus chercher des esclaves fugitifs : « Cela ne sert à rien de fouiller ma maison, car je sais qu’il n’y a pas de fugitifs ici. » C’était exact : les hommes noirs qu’ils cherchaient venaient de partir. Mais en formulant cette réponse d’une manière suspecte, il fit perdre du temps aux chercheurs, permettant ainsi aux fugitifs de s’échapper.

Barack Obama avec la famille Bonner, également descendants d'esclaves

L’élection de Barack Obama en tant que premier président noir des États-Unis, après plus de deux siècles d’histoire, revêt une portée symbolique profonde. Ce qui rend ce fait encore plus frappant, c’est la découverte généalogique reliant directement Obama à John Punch, considéré par certains historiens comme le premier homme noir réduit en esclavage de manière permanente dans les colonies britanniques d’Amérique.

De manière surprenante, cette ascendance ne passe pas par le père afro-américain de Barack Obama, mais par sa mère blanche, Stanley Ann Dunham. Ce lien offre une perspective saisissante sur les méandres de l’histoire familiale et les complexités de l’héritage américain.

Le débat historique autour du moment exact où la forme spécifique de l’esclavage chattel, telle qu’on la connaît aux États-Unis, a débuté reste intense. Certains historiens situent ce tournant en 1619, année où les premiers Africains furent débarqués sur le sol colonial, tandis que d’autres soutiennent qu’avant le milieu du XVIIe siècle, les personnes réduites en servitude, noires comme blanches, ressemblaient davantage à des engagés sous contrat qu’à de véritables esclaves à vie.

John Punch incarne cette transition cruciale : il est reconnu comme le premier esclave noir à vie dans les colonies britanniques d’Amérique. Les archives révèlent qu’il fut condamné à l’esclavage à perpétuité après s’être enfui avec deux serviteurs blancs. Là où ces derniers furent punis par le fouet, John Punch reçut une sentence beaucoup plus lourde, lui imposant de servir son maître « pour le temps de sa vie naturelle » (Minutes of the Council and General Court of Colonial Virginia).

Les chercheurs en généalogie ont établi avec certitude que Barack Obama est un descendant direct de John Punch, en ligne maternelle, ce qui fait de l’ancien président son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils, soit à la onzième génération.

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