Le Dybbuk de la Folklore Juive du XVIe Siècle Enfin Décrypté

par Olivier
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Le Dybbuk de la Folklore Juive du XVIe Siècle Enfin Décrypté

Les Mystérieux Dybbuks du Folklore Juif du XVIe Siècle

FOTOKITA/Shutterstock

La richesse du folklore regorge de récits sur des esprits évoluant dans le monde non physique, et parmi les histoires les plus glaçantes figurent celles des spectres errants capables d’habiter le corps humain. L’une des entités les plus intrigantes provient du folklore juif : le « dybbuk », un esprit particulier difficile à définir. Le dybbuk, bien qu’il ne soit ni un démon ni un ange déchu, est néanmoins considéré comme un esprit maléfique en quête d’un vase humain.

Le terme « dybbuk » a d’abord fait son apparition dans la littérature juive au XVIIe siècle. Selon la Bibliothèque Virtuelle Juive, le dybbuk trouve ses origines dans deux expressions : « dibbuk me-ru’aḥ ra’ah », signifiant « une séparation par un mauvais esprit », et « dibbuk min ḥa-hiẓonim », traduit par « un dybbuk de l’extérieur ». La possession par un dybbuk, déchirant les âmes, entraînait généralement chez la victime divers troubles nerveux ou maladies mentales.

Les Dybbuks, des esprits incapables de passer à l’au-delà

homme assis dans un coin

Les dybbuks étaient perçus comme des esprits de défunts qui, pour diverses raisons, étaient incapables de passer à l’au-delà. Selon Learn Religions, certains croyaient que ces esprits inquiets appartenaient à des pécheurs cherchant à échapper au jugement en prenant possession d’un autre être humain. D’autres théories avancent que les dybbuks sont des âmes décédées en quête de vengeance, cherchant à posséder des corps dans l’espoir qu’un rabbin puisse les aider à trouver la paix. Dans certains cas, l’individu possédé pouvait ne même pas être conscient de sa possession, comme le mentionne Pantheon.

Selon la tradition populaire, les dybbuks étaient particulièrement dangereux car ils pouvaient prendre le contrôle du corps d’une personne, selon The JC. Les femmes étaient souvent considérées comme les principales victimes de la possession par un dybbuk, et certaines personnes prétendument possédées étaient même accusées de sorcellerie. Cependant, plutôt que de cibler spécifiquement les femmes, un dybbuk s’en prenait à ceux qui souffraient de troubles mentaux tels que la dépression sévère et la psychose, comme le souligne New World Encyclopedia.

L’exorcisme d’un dybbuk était complexe

rabbi blowing ram horn

Pour se débarrasser d’un dybbuk, seul un rabbin pouvait effectuer l’exorcisme. Selon certaines croyances, l’exorcisme devait se dérouler en présence d’un rabbin et de neuf autres adultes juifs, comme le mentionne Learn Religions. Un aspect important de l’exorcisme était de surprendre l’esprit, habituellement réalisé par un rabbin soufflant dans une trompette fabriquée à partir d’une corne de bélier. Établir un dialogue avec le dybbuk était crucial car cela permettait au rabbin de comprendre son dessein, selon New World Encyclopedia.

Pendant l’exorcisme, le rabbin devait découvrir le nom du dybbuk ainsi que les péchés qu’il avait commis avant de négocier des « termes acceptables » pour le convaincre de quitter le corps du possédé. L’objectif était de soulager non seulement la victime, mais aussi le dybbuk lui-même, comme le rapporte Jewish Ideas Daily. Étrangement, l’endroit le plus sûr pour qu’un dybbuk quitte le corps était entre le gros orteil et l’ongle, selon The JC.

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