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Alors que les températures estivales atteignent des records, la faune sauvage subit également les effets de cette canicule. Pour aider les animaux sauvages à traverser ces périodes difficiles, plusieurs gestes simples peuvent être adoptés par chacun, afin de préserver la biodiversité locale.
Offrir de l’eau
Les épisodes de chaleur intense liés au changement climatique provoquent un stress considérable sur les habitants de la nature. Faute d’eau, de nourriture et face à des sols surchauffés, ils sont mis à rude épreuve. Une action efficace consiste à disposer, dans son jardin ou balcon, un récipient peu profond rempli d’eau à l’ombre.
Ce point d’eau, renouvelé régulièrement tout au long de la journée, permet de maintenir une température modérée et limite la prolifération de maladies. Il devrait être placé dans un espace dégagé où les oiseaux et autres petits animaux peuvent surveiller la venue de prédateurs, notamment les chats. Par ailleurs, l’installation d’abris ombragés dans le jardin offre un refuge indispensable, affirme la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Prévenir les centres spécialisés
En cas de rencontre avec un animal sauvage en détresse, il est recommandé de contacter les centres de soin spécialisés pour la faune sauvage. Cependant, en période de canicule, ces structures peuvent être saturées. Si l’intervention immédiate n’est pas possible, le réflexe premier consiste à placer l’animal dans un carton, à l’abri dans une pièce calme et fraîche.
Un petit récipient d’eau à température ambiante doit être mis à disposition pour qu’il puisse s’hydrater lui-même, sans le nourrir sans avis d’un professionnel. La LPO alerte également sur les risques de choc thermique : il est déconseillé de refroidir brusquement l’animal ou de le mouiller, afin d’éviter tout risque supplémentaire.
Réduire les nuisances
Pour protéger durablement la faune sauvage, il est essentiel de limiter les perturbations humaines. Pendant la période de nidification, qui s’étend du printemps à l’été, il convient d’éviter la taille des haies ou l’élagage des arbres. De plus, l’usage de produits chimiques tels que pesticides et herbicides doit être exclu, car ils empoisonnent les habitats naturels.
Une démarche écologique supplémentaire peut consister à aménager son espace vert en plantant une grande variété de plantes. Cette diversité favorise l’abri et la nourriture pour plusieurs espèces, renforçant ainsi leur protection. L’installation de nichoirs en bois, qui régulent mieux la température que ceux en verre, est également préconisée par la LPO.
Que dit la loi ?
La réglementation en vigueur ne traite pas directement de la protection de la faune sauvage durant les périodes de fortes chaleurs, mais encadre le transport des animaux domestiques. Par arrêté du 22 juillet 2019, les déplacements d’animaux vertébrés terrestres lors d’épisodes caniculaires sont limités sur le territoire national, notamment entre 13h et 18h dans les zones en vigilance orange ou plus.
Les transports de longue durée doivent garantir une température inférieure à 30 °C. Des dérogations sont autorisées uniquement pour les véhicules équipés d’aménagements spécifiques, assurant la sécurité et le bien-être des animaux transportés.
