Découverte d’un fossile de raptor vieux de 67 millions d’années

par Olivier
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Découverte d'un fossile de raptor vieux de 67 millions d'années
Nouveau-Mexique, USA

Fossile de Velociraptor

L’origine de la vie demeure l’une des grandes énigmes scientifiques, tout comme l’origine de la disparition des dinosaures. Pendant longtemps, les chercheurs ont débattu des circonstances ayant conduit à l’extinction de ces redoutables reptiles. Parmi les hypothèses, certaines un peu surprenantes évoquaient notamment un arrêt massif du transit intestinal lié à l’alimentation difficile que les dinosaures herbivores auraient eue avec l’apparition des plantes à fleurs il y a environ 65 millions d’années. Toutefois, cette théorie a peu à peu été abandonnée au profit d’explications plus solides.

L’hypothèse la plus consensuelle reste celle de l’impact cataclysmique d’un astéroïde qui aurait précipité la disparition des dinosaures. Cependant, certains experts suggèrent que cet impact n’aurait fait qu’accélérer un déclin déjà entamé. Par exemple, une étude statistique publiée en 2016 a démontré que les dinosaures commençaient à s’éteindre significativement des millions d’années avant l’impact de l’astéroïde. De son côté, une recherche menée en 2019 par l’Imperial College de Londres, basée sur les fossiles nord-américains, indique que les dinosaures semblaient prospérer jusqu’à la fin du Crétacé, soit jusqu’à la collision fatale.

Aujourd’hui, la découverte récente des restes d’un raptor vieux de 67 millions d’années au Nouveau-Mexique vient alimenter ce débat scientifique passionné.

Des os qui attisent la controverse

Extinction des dinosaures

Les passionnés de « Jurassic Park » connaissent bien les raptors du type « veloci », mais ce n’est pas ce que les paléontologues ont découvert au Nouveau-Mexique. En réalité, ils ont mis au jour une vingtaine d’ossements appartenant à un cousin du velociraptor. Baptisé Dineobellator notohesperus en hommage aux Navajos qui habitent la région, ce raptor partageait sans doute l’agilité impressionnante de son célèbre cousin, mais avec une morphologie distincte.

Le chercheur de l’Université de Pennsylvanie, le Dr Steven Jasinski, a précisé que l’os du bras supérieur présente un angle particulier, suggérant une efficacité musculaire supérieure à celle d’autres dinosaures de la même famille. Sa colonne vertébrale, quant à elle, lui conférait une queue plus mobile, capable de fouetter l’air pour mieux capturer des proies fuyantes. Les os datant de 67 millions d’années impliquent qu’une diversité de raptors prospérait peu avant la chute de l’astéroïde il y a 66 millions d’années. Si cette interprétation se confirme, elle remet en cause l’idée selon laquelle les dinosaures auraient été déjà condamnés avant l’impact cosmique.

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