Le nom commun du poisson-chat vient de ses barbillons sensoriels, souvent disposés autour de la tête au nombre total de huit, comparés aux moustaches des chats. Ces barbillons lui permettent de détecter la nourriture, que ce soit en fouillant le fond de l’eau ou en nageant. Beaucoup de poissons-chats sont nocturnes et vivent dans des eaux troubles où la vue fine n’est pas primordiale.
On trouve ces poissons partout dans le monde, y compris en dehors des zones tropicales. Certaines espèces peuvent atteindre des tailles impressionnantes, même si la majorité ne dépasse pas 13 cm. Parmi les géants, on compte le silure glane (Silurus glanis), l’une des deux seules espèces de poissons-chats en Europe. Ce dernier peut mesurer plus de 2,5 m et peser plus de 100 kg, avec une bouche suffisamment grande pour avaler un jeune enfant.
Différents modes de vie
Les espèces plus prédatrices, évoluant en pleine eau, ont généralement des barbillons plus longs. Le mode de vie des poissons-chats se reflète également dans le positionnement de leur bouche. Celles dont la bouche est placée sous le visage sont majoritairement des mangeurs de fond, creusant souvent dans le substrat à la recherche de vers, tandis que celles qui chassent d’autres poissons ont une bouche large située horizontalement à l’avant.
Le poisson-chat peut aussi produire divers sons grâce à sa vessie natatoire et à ses nageoires pectorales, une caractéristique remarquable dans le règne aquatique.
Le saviez-vous ?
Une des espèces les plus étonnantes est le silure de verre (Kryptopterus vitreolus), originaire de Thaïlande. Ce poisson vit dans les eaux envahies par la végétation aquatique et se distingue par sa transparence totale : son squelette et ses organes internes sont visibles à travers sa peau. Cette absence de pigmentation sert de camouflage, facilitant son intégration dans son environnement naturel. D’autres poissons-chats similaires sont également connus ailleurs en Asie du Sud-Est.