L’essentiel
- 80 % de la biomasse des insectes volants ont disparu en moins de 30 ans, d’après Pollinis.org
- Les pollinisateurs maintiennent la biodiversité, l’abondance de la flore et de nombreuses cultures alimentaires
- Alban Mauzac, apiculteur ariégeois, et François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, expliquent ce phénomène dans Planète C
Après un long trajet en route de campagne, votre pare-brise ou votre plaque d’immatriculation avant restent-ils propres ? Si oui, cette observation est une preuve criante de la disparition des abeilles et des autres pollinisateurs, et elle doit alerter. Alban Mauzac, apiculteur ariégeois et aventurier Sport Planète de la MAIF, a constaté ce phénomène il y a plusieurs années. Depuis, il sensibilise le grand public à l’importance des pollinisateurs en transportant à vélo une ruche pédagogique d’école en école.
L’association Pollinis.org rapporte que, dès 2017, des chercheurs ont observé une chute d’environ 80 % de la biomasse des insectes volants en moins de trente ans, un constat qu’ils étendent à l’ensemble de l’Europe.
75 % des récoltes subiraient une baisse de rendement
Les insectes pollinisent près d’un tiers des cultures destinées à notre alimentation. Sans eux, la productivité agricole diminuerait fortement : jusqu’à 75 % de certaines récoltes pourraient voir leur rendement chuter. C’est notamment le cas des amandes, qui donnent davantage de fruits et plus de vitamine E quand elles sont bien pollinisées, ou des concombres, dont la proximité des ruches peut augmenter le rendement de 40 %.
D’autres cultures sensibles à la pollinisation incluent les myrtilles, les citrouilles, les fraises, les oignons, et bien d’autres encore.
Pour mieux comprendre ce phénomène, Alban Mauzac et François Veillerette, porte‑parole de Générations Futures, répondent aux questions dans Planète C, visible en haut de l’article.
Retrouvez Planète C dans la vidéo en haut de cet article, et tous les lundis à 16h00.