Inondations meurtrières en RDC : 104 victimes, surtout des enfants

par Olivier
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Inondations meurtrières en RDC : 104 victimes, surtout des enfants
République Démocratique du Congo
20 Minutes avec AFP

La République démocratique du Congo (RDC) est à nouveau frappée par une grave catastrophe naturelle. Au moins 104 personnes ont perdu la vie suite à des inondations survenues dans un village situé près des rives du lac Tanganyika, dans la partie est du pays, a déclaré un responsable local samedi.

Sammy Kalonji, administrateur du territoire de Fizi, où se trouve le village sinistré, a rapporté un bilan d’au moins 104 décès ainsi que d’importants dégâts matériels. Le village de Kasaba, dans la province orientale du Sud-Kivu, a été surpris en pleine nuit, de jeudi à vendredi, par ces inondations, selon Bernard Akili, chef du secteur de Nganja englobant cette localité.

Quelque 150 habitations détruites

Les fortes pluies ont provoqué le débordement de la rivière Kasaba, dont les eaux ont déferlé en emportant tout sur leur passage, notamment des grosses pierres, des arbres et de la boue, avant de ravager les habitations situées au bord du lac. Environ 150 maisons ont été détruites. La majorité des victimes sont des enfants et des personnes âgées, a précisé Bernard Akili.

Les opérations de secours sont particulièrement difficiles, car le village de Kasaba n’est accessible que par voie lacustre et ne bénéficie pas de couverture téléphonique mobile, a indiqué une source humanitaire.

Des catastrophes fréquentes amplifiées par la déforestation

De telles catastrophes sont récurrentes en RDC, notamment le long des rives des grands lacs de l’est du pays, entourées de collines fragilisées par la déforestation, elle-même liée au commerce du charbon. En 2023, des inondations similaires avaient causé la mort de 400 personnes le long des rives du lac Kivu, également dans la province du Sud-Kivu.

Le réchauffement climatique au cœur du problème

En 2024, environ 6,9 millions de personnes en Afrique occidentale et centrale ont déjà été affectées par des pluies torrentielles et des inondations majeures, d’après le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). La RDC, avec son climat équatorial et l’un des niveaux de pauvreté les plus élevés au monde, est particulièrement vulnérable aux aléas climatiques. Le phénomène est exacerbé par l’urbanisation non planifiée et l’absence d’infrastructures adaptées dans ses villes et villages. En avril, des pluies diluviennes avaient déjà fait une trentaine de morts à Kinshasa, la capitale.

Les experts soulignent que le réchauffement climatique est responsable de l’augmentation en fréquence et en intensité des événements extrêmes sur le continent africain. D’ici 2030, jusqu’à 118 millions d’Africains vivant avec moins de 2 dollars par jour seront exposés à la sécheresse, aux inondations et aux vagues de chaleur sévères.

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