La science réelle derrière Jaws est plus glaçante que la fiction

par Angela
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La science réelle derrière Jaws est plus glaçante que la fiction
États-Unis

Un gigantesque grand blanc doté d’une mentalité de tueur en série qui poursuit sans discernement les humains dans les eaux d’une ville pittoresque de la côte Est constitue un scénario particulièrement inquiétant. Mais la science qui explique la biologie des requins et leur véritable procédé de chasse est encore plus glaçante. Le roman Jaws, publié en 1974 par Peter Benchley, a donné naissance à une œuvre devenue référence. L’année suivante, Steven Spielberg en a fait un film inoubliable, marqué par un tumulte sur les tournages et par une impression durable sur des générations de spectateurs qui hésitent à s’aventurer en mer. Cette histoire a aussi favorisé la X-chasse sportive et la mortalité indiscriminée des requins, démontrant que les humains peuvent être plus dangereux pour ces animaux que l’inverse.

Le sixième sens du requin

Les grands blancs, comme d’autres requins et raies, possèdent des pores entourés de mucus autour du museau. Appelés ampullae de Lorenzini, ils constituent des électrorecepteurs qui leur permettent de détecter les champs électromagnétiques et les signaux bioélectriques émanant d’autres organismes vivants. En plus d’une vision efficace dans l’obscurité et d’un odorat extrêmement développé capable de percevoir des traces de sang à une part par milliard, ce sixième sens aide ces prédateurs à localiser leur prochaine proie. Grâce à ces récepteurs, ils peuvent repérer des proies cachées dans le sable ou en eau libre et affiner leur ciblage dans l’obscurité, tout en restant capables d’éviter des prédateurs ou de rechercher des partenaires.

Requin blanc utilisant son sixième sens

Une réserve à vie de dents dentelées

Le nombre de dents dans les mâchoires d’un grand blanc est impressionnant. En général, la première rangée, utilisée pour mordre, compte environ 50 dents, mais derrière elle peuvent se former jusqu’à sept rangées supplémentaires totalisant jusqu’à 300 dents, qui avancent comme un conveyor belt lorsque la dent frontale est perdue ou endommagée. Au cours de leur vie, ces prédateurs peuvent remplacer jusqu’à 50 000 dents. Les dents diffèrent entre les mâchoires supérieure et inférieure : les dents supérieures sont grandes et triangulaires avec des bords dentelés, tandis que les dents inférieures sont pointues. Lors d’une attaque, les deux types de dents travaillent de concert pour déchirer des proies à la peau épaisse—phoques, dauphins, phoques, raies, ou même d’autres requins.

Les mâchoires des requins sont structurées de façon unique

Comme tous les requins, les grands blancs ont un squelette cartilagineux plutôt que osseux. Leurs mâchoires sont fixées au crâne par des ligaments et peuvent, en réalité, se détacher partiellement. Cela permet au requin d’écarter la mâchoire supérieure et de la faire sortir de sa bouche en contractant certains muscles, tout en poussant la mâchoire inférieure vers le bas pour augmenter l’ouverture. Cette œuvre d’ingénierie leur offre une prise encore plus large pour saisir une proie potentielle et, lors de l’attaque, la mâchoire inférieure frappe en premier, suivie de la mâchoire supérieure qui se referme avec force sur la proie.

Close-up de la bouche d’un grand blanc

Une morsure d’une puissance et d’une vitesse impressionnantes

La morsure d’un grand blanc se situe parmi les plus fortes jamais enregistrées chez les vertébrés vivants. Elle est estimée autour de 4 000 psi, soit environ 27,6 MPa, soit environ deux fois celle d’un lion et environ 25 fois celle d’un être humain. Outre leurs dents et leurs mâchoires, ces requins peuvent aussi se déplacer rapidement: en croisière, ils nagent autour de 3,2 km/h, mais lorsqu’ils chargent une proie, ils peuvent atteindre entre 41 et 56 km/h. Des démonstrations célèbrent même leur puissance, comme une comparaison fictive avec un athlète humain, qui montre qu’aucun humain ne peut rivaliser en vitesse pure sur de longues distances. Si, toutefois, les morsures se produisent, elles résultent rarement d’une chasse ciblée contre l’homme: elles surviennent le plus souvent lorsque l’humain est perçu comme une proie habituelle (principalement des phoques) ou par curiosité.

Les grands blancs ne chassent pas habituellement les humains, mais ils restent l’un des requins les plus dangereux pour l’homme et figurent parmi les « Big Three » avec le requin tigre et le requin bouledogue, qui ensemble sont responsables de la majorité des attaques non provoquées.

Requin blanc émergeant de la surface de l'océan

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