Sommaire
L’essentiel
- Le lamantin des Antilles est une espèce officiellement classée « en danger d’extinction » par l’UICN.
- Il fait partie aujourd’hui d’un plan d’élevage européen associant plusieurs parcs zoologiques, dont celui de Paris.
- Alexis Lécu, directeur scientifique du Parc Zoologique de Paris, détaille les enjeux de la réintroduction d’espèces menacées en milieu naturel.
Un animal mal compris
Le lamantin, aussi appelé « vache de mer », est une créature imposante et intelligente pouvant atteindre 600 kg. Ce gabarit a longtemps nourri des préjugés erronés, certains accusant cet animal d’être carnivore ou de concurrencer les pêcheurs. En réalité, le lamantin est strictement herbivore.
Un rôle écologique crucial
Selon Alexis Lécu, le lamantin contribue au maintien des écosystèmes marins en « nettoyant » les fonds marins. En consommant et remaniant la végétation, il influe directement sur la pollution organique, ce qui a des conséquences positives sur la santé des coraux et sur les réserves halieutiques.
Répartition et menaces
En théorie, l’aire de répartition du lamantin s’étend du sud-est des États-Unis jusqu’à la région nord-est du Brésil, en passant par les Antilles françaises. Mais la réalité est plus sombre : l’espèce est aujourd’hui officiellement classée « en danger d’extinction » par l’UICN. Le développement des activités humaines et certaines politiques publiques des derniers siècles ont presque conduit le lamantin à disparaître.
Conservation en milieu captif et réintroduction
Face à ce constat, le lamantin fait désormais partie d’un plan d’élevage européen réunissant plusieurs parcs zoologiques, dont le Parc Zoologique de Paris. Parmi les différentes espèces mondiales, le Parc accueille trois lamantins des Antilles — une sous-espèce qui peuplait autrefois les littoraux français, notamment en Guadeloupe et en Martinique, jusqu’il y a environ un siècle et demi.
Alexis Lécu explique les enjeux de la réintroduction d’espèces menacées dans leur habitat naturel et le rôle que peuvent jouer les parcs zoologiques pour assurer la survie et la remise en liberté de populations vulnérables.
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