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Le kakapo
Endémique de Nouvelle-Zélande, le kakapo est un grand perroquet nocturne incapable de voler. Il pratique le lek, une parade consistant à attirer les partenaires sur une plateforme. Pour séduire, les mâles produisent un “boum-boum” grave qui résonne à travers la forêt afin d’atteindre les femelles. Cet appel est répété pendant 6 à 8 heures chaque soir durant quatre mois de la saison des amours. Il est généré par leur sac thoracique gonflé dans une cuvette, comprenant une série de 20 “boum” suivie d’un “ching” aigu, puis la séquence recommence. Dans des conditions idéales, ces sons peuvent être perçus jusqu’à 5 km.
Le cachalot
Le cachalot possède dans sa tête une chambre remplie de spermaceti, une substance grasse semblable à de l’huile. Il communique en soufflant de l’air par son évent via une structure appelée “museau de singe” qui agit comme un sphincter, se refermant brusquement. Le clic ainsi produit est amplifié par le spermaceti et projeté dans l’eau à un volume impressionnant de 230 décibels. Les cachalots peuvent modifier le son en ajustant la forme de l’organe à spermaceti, générant ainsi quatre types de signaux : des clics d’écholocalisation à longue portée, des clics rapprochés, des clics lents émis uniquement par les mâles, et des codas, des combinaisons de clics utilisées principalement pour la socialisation.
L’éléphant d’Afrique
Les éléphants d’Afrique produisent des grondements à basse fréquence grâce à leur larynx, leurs longues cordes vocales flexibles et aux caisses de résonance formées par leur bouche et leur trompe. Ces infrasons atteignent jusqu’à 103 décibels tout en restant inaudibles pour l’oreille humaine. Ces sons se manifestent sous forme de vibrations perceptibles. En cas de signal de détresse, les fréquences aiguës se dissipent rapidement, tandis que les infrasons se propagent au travers du sol, pouvant atteindre une distance de 32 km. D’autres éléphants peuvent percevoir ces vibrations via leurs pieds.
Le singe hurleur
Parmi les plus grands singes du Nouveau Monde, le singe hurleur émet des rugissements s’étendant jusqu’à 5 km à travers la canopée. Cette puissance sonore provient de leur os hyoïde, une cavité dans la gorge qui amplifie leurs cris. Les mâles produisent des hurlements gutturaux graves et profonds atteignant 90 décibels, principalement au lever et au coucher du soleil. Ces vocalisations permettent de localiser les membres du groupe, d’écarter les intrus et de protéger les siens.
