Premières biopsies sur des ours polaires au Svalbard

par Olivier
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Premières biopsies sur des ours polaires au Svalbard
Norvège
20 Minutes avec AFP

En avril, une expédition scientifique norvégienne a mené les premières biopsies de tissus graisseux sur des ours polaires au Svalbard, dans l’Arctique, afin d’évaluer l’impact des polluants sur leur santé. Cette mission s’inscrit dans le cadre du « programme ours » conduit depuis quarante ans par l’Institut polaire norvégien.

Biopsies et dispositifs GPS pour étudier les ours polaires

Sur le terrain, le vétérinaire chargé de la mission, Rolf Arne Olden, utilise une carabine à air comprimé pour endormir les ours grâce à des fléchettes anesthésiantes. Dès que l’animal s’immobilise, les scientifiques prélèvent des échantillons de graisse, de sang et installent des colliers GPS. Ces derniers sont exclusivement posés sur des femelles, en raison de la morphologie spécifique de leur cou.

Depuis l’année précédente, cinq femelles portent également des « loggers », de petits cylindres de 4 cm enregistrant leur fréquence cardiaque et leur température corporelle. Couplées aux données GPS, ces mesures offrent une analyse précise de leur comportement et de leurs déplacements tout au long de l’année.

L’impact du réchauffement climatique sur les ours du Svalbard

Depuis quatre décennies, l’Institut polaire norvégien supervise le « programme ours » sur le Svalbard. Cette saison, 53 ours ont été capturés, parmi lesquels dix femelles accompagnées de leurs oursons, et 17 colliers GPS ont été posés, selon Jon Aars, chef de l’expédition.

Si autrefois la population d’ours polaires était menacée par la chasse, désormais protégée, elle subit les effets du réchauffement climatique. Les ours du Svalbard consomment de plus en plus de nourriture terrestre, comme des rennes ou des œufs d’oiseaux, en raison de la fonte de la glace. Cette situation les contraint à passer davantage de temps sur la terre ferme, un changement significatif par rapport à il y a vingt ou trente ans.

Malgré ces défis, la population locale d’ours polaires connaît une légère augmentation depuis une dizaine d’années, souligne le scientifique.

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