Une tragédie pour les girafes blanches au Kenya

par Olivier
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Une tragédie pour les girafes blanches au Kenya
Kenya

Le 11 mars 2020, les rangers de la réserve communautaire Ishaqbini Hirola, située dans le comté de Garissa au Kenya, ont fait une découverte tragique. Après plusieurs mois d’absence, deux girafes blanches ultra-rares — une mère et son petit de sept mois — ont été retrouvées sous forme de restes squelettiques, vraisemblablement tuées il y a environ quatre mois par des braconniers.

Girafe blanche

Cette perte est un coup dur pour la communauté locale, qui est la seule au monde à veiller sur ces girafes blanches. Mohammed Ahmednoor, le gestionnaire de la réserve, a exprimé la douleur collective en déclarant : « C’est un jour très triste pour notre communauté… et pour tout le Kenya ». Ce drame illustre encore une fois les ravages causés par le braconnage sur des espèces déjà fragilisées.

Une seule girafe blanche pourrait encore survivre

Girafe blanche restante

Malheureusement, la tragédie ne s’arrête pas là : il ne resterait plus qu’une seule girafe blanche au sein de la réserve, que l’on considère probablement comme le dernier représentant au monde de cette rareté. Ces girafes ne sont pas albinos mais présentent un cas de leucisme, une condition génétique provoquant une dépigmentation partielle de leur peau. Ce phénomène est extrêmement rare chez les girafes réticulées.

En dehors de ce mâle solitaire au Kenya, un autre spécimen leucistique est connu dans le parc national du Tarangire, en Tanzanie, mais il n’a pas été observé depuis début 2016. Cette absence soulève des inquiétudes majeures, d’autant plus que l’Union internationale pour la conservation de la nature classe la girafe réticulée parmi les espèces menacées, en grande partie à cause du braconnage et des activités humaines. Cela signifie que même ce spécimen dans le parc national est potentiellement en grand danger.

La survie de cette dernière girafe blanche repose désormais sur la vigilance des autorités kényanes, qui ont intensifié leurs efforts pour retrouver les braconniers responsables. Espérons que l’engagement des équipes de protection de la nature puisse inverser la tendance et protéger ce joyau rare de la biodiversité.

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