Le cas de Kilmar Abrego Garcia, résident légal aux États-Unis expulsé par erreur vers le Salvador, déclenche une crise diplomatique majeure entre les deux nations. Malgré une décision judiciaire américaine ordonnant son retour, cet homme d’origine salvadorienne, marié à une citoyenne américaine et domicilié dans le Maryland, demeure détenu dans une prison de haute sécurité au Salvador.
Le sénateur démocrate Chris Van Hollen s’est rendu au Salvador pour demander la libération immédiate de Kilmar Abrego. Il a déclaré à son arrivée à l’aéroport de San Salvador : « Je viens d’atterrir… l’objectif est d’évoquer avec les autorités la libération de Kilmar Abrego Garcia. » Dans une vidéo diffusée sur son compte X, il a exprimé son souhait de rencontrer de hauts responsables salvadoriens et a dénoncé l’expulsion comme « un enlèvement illégal orchestré par l’administration Trump », affirmant que Kilmar devait « rentrer chez lui ».
Membre présumé du gang Tren de Aragua
Le 15 mars, Kilmar Abrego a été expulsé, avec plus de 250 autres hommes, vers le Salvador dans le cadre d’une opération destinée à cibler des membres présumés du gang Tren de Aragua, une organisation qualifiée de terroriste par Washington. Tous les expulsés ont été transférés dans le complexe pénitentiaire ultra-sécurisé Cecot. Ce centre, construit sous la présidence de Nayib Bukele, vise à répondre à la lutte contre la criminalité organisée et les gangs.
Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec Donald Trump, le président Nayib Bukele a confirmé qu’il n’avait pas la possibilité d’ordonner le retour de Kilmar Abrego aux États-Unis. Cette réponse a été vivement critiquée par Jennifer Vasquez Sura, épouse de Kilmar, qui a imploré les deux dirigeants de ne pas « jouer à un jeu politique avec la vie de Kilmar ».