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Le langage corporel de Kamala Harris durant son discours de concession
Le 5 novembre 2024, le public américain a réélu Donald Trump à la présidence. Trump a accumulé 294 voix électorales contre 223 pour Kamala Harris, franchissant ainsi le seuil des 270 votes nécessaires pour remporter la victoire, et faisant de lui le 47ème président des États-Unis, qui sera investi le 20 janvier 2025.
Alors que l’euphorie règne chez les partisans de Trump, la situation est tout autre pour ceux qui soutenaient la vice-présidente Kamala Harris. Elle a prononcé son discours de concession le 6 novembre, vêtue d’un costume prune foncé, articulant des mots qui reflétaient à la fois les sentiments de ses partisans et leur offraient du réconfort. « Mon cœur est plein aujourd’hui, plein de gratitude pour la confiance que vous m’avez accordée, plein d’amour pour notre pays et plein de détermination… La lumière de la promesse américaine brillera toujours tant que nous n’abandonnerons jamais et que nous continuerons à nous battre, » a-t-elle déclaré lors de son discours de près de 13 minutes.
Ces mots transmettaient un mélange de résignation et d’espoir. Il était également évident pour l’observateur qu’Harris semblait quelque peu triste. À ce sujet, l’experte en langage corporel et analyste du comportement, Traci Brown, a souligné que le langage corporel d’Harris était en adéquation avec ses mots — **elle dégageait une combinaison de « tristesse » et « d’espoir ».**
Son langage corporel dégageait tristesse et espoir
D’après Traci Brown, **le langage corporel de Kamala Harris traduisait fidèlement ce qu’elle devait ressentir après avoir perdu sa candidature à la présidence**. Brown a signalé des moments précis au cours du discours où les gestes, l’expression faciale et les mouvements d’Harris révélaient des émotions dépassant les mots.
Par exemple, à propos de la fameuse ligne « la lumière de la promesse américaine », Brown a noté que sa voix tremblait, laissant transparaître une « tristesse manifeste ». Ce tremblement était également présent lorsqu’elle évoquait la démocratie, en soulignant l’importance d’une transition pacifique du pouvoir, contrastant ainsi avec les systèmes monarchiques ou tyranniques.
Quant à l’espoir palpable dans le langage corporel d’Harris, Brown a relevé un moment où elle a levé les mains dans une posture de prière, avant de les placer sous son menton. Dans une autre partie de son discours, elle a joint ses mains, déclarant : « Je sais que beaucoup ressentent et vivent diverses émotions en ce moment — je le comprends. Mais nous devons accepter les résultats de cette élection. » Ses mains serrées en geste de prière vers la fin de son discours étaient aussi chargées de symbolisme lorsqu’elle a utilisé l’analogie des étoiles et des ténèbres : « Seulement lorsque la nuit est suffisamment noire peut-on apercevoir les étoiles. »
Harris a également exprimé de la colère durant son discours
Un autre sentiment que l’experte en langage corporel Traci Brown a noté durant le discours de concession de Kamala Harris est celui de la colère. Bien que le moment précis ne soit pas clairement identifié, **il y avait des instants où la voix d’Harris devenait plus ferme, et son front se plissait dans une expression proche de la colère**. Brown a mentionné qu’elle n’avait jamais observé Harris exprimer une telle émotion auparavant, ce qui est compréhensible vu l’ampleur de la perte dans une élection présidentielle.
Ces émotions se font sentir peu de temps après la convention nationale démocrate de septembre, un événement empreint de « joie », en totale opposition avec les sentiments vécus actuellement. En écoutant son discours, l’intonation d’Harris devenait plus dure lorsqu’elle affirmait qu’elle ne « renoncerait jamais à la lutte » pour un pays où les femmes « ont la liberté de prendre des décisions concernant leur propre corps sans que leur gouvernement leur dise quoi faire. » Son expression faciale, plus sévère, et sa voix plus aigüe revenaient également lorsqu’elle parlait de la protection des enfants dans les écoles contre la violence des armes. « Le combat pour notre pays en vaut toujours la peine, » a-t-elle souligné.
Malgré sa tristesse et sa colère, Harris a terminé son discours de concession en revenant à une analogie pleine d’espoir sur les étoiles et la lumière. Elle a exhorté les auditeurs à laisser l’espoir « remplir le ciel de la lumière de milliards d’étoiles brillantes. » « La lumière, la lumière de l’optimisme, de la foi, de la vérité et du service, » a-t-elle conclu.