Les mandats d’arrêt notables de la CPI en 2024
Plus qu’une simple agence d’application de la loi, la Cour pénale internationale (CPI) agit comme un observateur vigilant sur la scène mondiale. Elle mène des enquêtes et émet des mandats d’arrêt contre ceux accusés des actes les plus odieux, tels que les crimes de guerre, le génocide, et les crimes contre l’humanité. Affiliée aux Nations Unies, la CPI a délivré 59 mandats au cours de son histoire, visant certains des dirigeants les plus influents et des terroristes notoires. En 2024, l’organisation a annoncé plusieurs mandats d’arrêt, marquant une des années les plus prolifiques de son histoire.
Parmi les personnes recherchées, trois hommes se distinguent en raison de leur rôle présumé dans le conflit israélo-palestinien : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Selon un communiqué de la CPI, les juges ont trouvé « des motifs raisonnables de croire » que ces deux hommes ont privé intentionnellement la population civile de Gaza de ressources essentielles à sa survie, telles que la nourriture, l’eau, et les soins médicaux.
En outre, Mohammed Deif, un des commandants de Hamas, fait également l’objet d’un mandat d’arrêt.
Les premiers mandats délivrés en 2024 ont visé Sergei Kobylash et Viktor Sokolov, deux hauts responsables militaires russes. Ils sont accusés de crimes liés à l’invasion de l’Ukraine, notamment des attaques sur des infrastructures civiles. Leurs actions sont considérées comme des crimes de guerre, en raison de l’impact dévastateur sur la population ukrainienne.
Finalement, la CPI a également émis des mandats pour Sergei Shoigu et Valery Gerasimov, accusés d’avoir causé des dommages excessifs lors de l’occupation de l’Ukraine. Ces mandats s’ajoutent à un paysage déjà complexe, impliquant de hauts responsables militaires russes, alors que la communauté internationale scrute leurs actions avec attention.
Il est crucial de noter que la CPI ne dispose pas de sa propre force de police et que l’exécution de ces mandats repose sur la coopération des États membres de l’ONU. Les territoires qui n’ont pas ratifié le Statut de Rome, comme les États-Unis ou Israël, échappent à cette juridiction, laissant ouverte la question de la mise en œuvre des mandats.