L’effet Pygmalion : Une prophétie autoréalisatrice en éducation

par Olivier
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L'effet Pygmalion : Une prophétie autoréalisatrice en éducation
France

Une prophétie autoréalisatrice aux effets remarquables

L’effet Pygmalion, aussi appelé « effet Rosenthal-Jacobson » en référence aux chercheurs qui l’ont découvert, désigne un phénomène psychologique où les attentes des enseignants ou des parents influencent directement les performances d’un élève. Plus on perçoit un enfant comme doué, plus il a tendance à réussir, tandis que l’effet inverse, appelé l’effet Golem, agit comme une prophétie autoréalisatrice négative sur ses résultats. Ce mécanisme souligne l’importance des signaux envoyés aux enfants dans leur environnement éducatif et familial.

Origine et signification du terme « Pygmalion »

Le terme tire son origine de la pièce de théâtre « Pygmalion » de George Bernard Shaw, écrite en 1914 et popularisée par son adaptation cinématographique « My Fair Lady » avec Audrey Hepburn. Dans cette œuvre, le personnage principal ne parvient pas seulement à s’instruire, mais surtout à s’élever socialement grâce à l’encouragement dont elle bénéficie. Cette métaphore illustre parfaitement l’impact du regard et des attentes sur le développement d’une personne.

Un phénomène qui dépasse le cadre scolaire

L’effet Pygmalion ne se limite pas aux enfants et au milieu scolaire. Des études montrent qu’il s’observe également chez les adultes, notamment dans le cadre professionnel. En tant que manager, être conscient de ces dynamiques peut influencer positivement la motivation et les performances des collaborateurs. Mieux encore, ce phénomène a même été démontré chez les animaux, révélant l’importance de l’attention portée à un sujet.

Une expérience significative illustre cette réalité : deux groupes de rats, choisis au hasard, doivent franchir un labyrinthe. On informe un groupe d’étudiants que leurs rats sont naturellement doués, alors qu’on dit à l’autre groupe que leurs rats sont médiocres. Résultat, les rats supposés « doués » réussissent systématiquement mieux, preuve que les attentes humaines impactent inconsciemment les résultats, y compris chez les animaux. Cette expérience remet également en question certains arguments autour de l’efficience de traitements comme l’homéopathie sur les animaux, soulignant que l’effet observé repose davantage sur l’attention portée que sur le traitement lui-même.

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