
Le rasage de la tête chez les hommes n’a rien de nouveau. Déjà dans l’Antiquité, notamment autour de la Méditerranée et en Égypte ancienne, cette pratique était courante. Selon The Atlantic, Alexandre le Grand imposa à ses soldats de se raser la tête et la barbe pour des raisons pratiques : dans les combats rapprochés, les cheveux longs pouvaient servir de prise à l’ennemi. Malgré l’évolution vers les armes à distance, cette coutume perdure encore dans les armées modernes, notamment pour limiter les risques d’infections et maintenir une bonne hygiène, des préoccupations elles aussi anciennes.
Les Égyptiens se distinguaient par une obsession presque maniaque de la propreté personnelle, incluant des rituels dédiés à son entretien, comme le relate l’Ancient History Encyclopedia. Vers 450 avant J.-C., l’historien grec Hérodote rapporte que les Égyptiens se baignaient plusieurs fois par jour et éliminaient leur pilosité corporelle par divers moyens : rasoirs, pierres ponces, ou encore onguents dépilatoires. Dans leur vision, les animaux étaient poilus, pas les êtres humains.

Il est vrai qu’un homme adulte avec une chevelure dense est souvent perçu comme séduisant. Des études soulignent que des cheveux abondants chez l’homme tendent à être associés à une masculinité forte. Comme l’explique LiveScience, « Pensez à Samson, le héros biblique dont la force résidait dans sa chevelure ». Pourtant, face à la calvitie naissante, certains hommes choisissent de raser complètement leurs cheveux, ce qui peut atténuer la sensation de vieillissement ou d’affaiblissement. La revue Social Psychology and Personality Science rappelle que certaines caractéristiques physiques, telles que la couleur des yeux, sont jugées dominantes quasiment de manière universelle, tandis que la perception des cheveux reste plus flexible.

La calvitie chez l’homme peut engendrer un certain malaise. Il existe des outils, comme l’échelle de Norwood évaluée par l’American Hair Loss Association, pour mesurer précisément l’évolution de la perte de cheveux. Des icônes aux crânes rasés, comme Bruce Willis, Vin Diesel ou Jason Statham, cultivent une image virile et séduisante. Ce style n’est pas récent ; Yul Brynner, célèbre acteur des Sept Mercenaires ou du Roi et Moi, arborait fièrement son crâne nu tout au long de sa carrière.
Sur le plan psychologique, se raser la tête libère de nombreuses contraintes : plus besoin de produits capillaires, de peigne, ni de coiffeur. Bien que les hommes conservent généralement plus longtemps la même coupe que les femmes, la perte progressive de cheveux peut laisser place à une forme de liberté, sans devoir composer avec une mèche rebelle qui persiste depuis l’enfance.

Appréciez-vous la forme naturelle de votre tête sans cheveux ? Pour les hommes en voie de calvitie, cette question peut très vite devenir une nécessité. Face à un cuir chevelu désormais exposé, il existe un risque accru de coups de soleil — particulièrement sur des zones qui étaient habituellement protégées par les cheveux. Il convient donc de prendre des mesures préventives pour protéger cette peau sensible.
De plus, l’absence de cheveux signifie moins d’amortissement : un choc sur la tête peut vite se révéler douloureux, voire dangereux. Un simple coup contre une porte ou un coin de meuble peut entraîner des blessures saignantes, la peau du crâne étant particulièrement vascularisée.

La fréquence du rasage joue un rôle non négligeable. Un rasage régulier comme pour le visage ou ponctuel, chacun présente ses avantages et risques. Le rasage de la tête, s’il est mal réalisé, peut irriter la peau et provoquer des troubles cutanés comme l’acné, les rougeurs, les infections ou les poils incarnés, sources d’inconfort et d’atteinte esthétique. D’autres problèmes possibles incluent des éruptions cutanées ou des folliculites, dues à une irritation ou à l’introduction de bactéries.
Malgré ces risques, la décision reste personnelle. Bien effectuée, le rasage de tête peut s’avérer une expérience libératrice et esthétique réussie.
