La pandémie de coronavirus a bouleversé de nombreux événements publics à travers le monde, et le monde sportif international n’a pas été épargné. C’est ainsi que le Comité International Olympique (CIO), en coordination avec le gouvernement japonais, a annoncé le 23 mars 2020 le report des Jeux Olympiques d’été et des Jeux Paralympiques prévus à Tokyo. Contrairement à une annulation, les épreuves sont simplement différées « à une date postérieure à 2020 mais au plus tard à l’été 2021 », selon plusieurs sources, dont USA Today.
Cette décision historique est une première dans l’histoire contemporaine des Jeux, qui n’avaient jamais été reportés pour une raison sanitaire mondiale. La flamme olympique restera symboliquement à Tokyo jusqu’au début des Jeux reportés, qui conserveront néanmoins le nom de Tokyo 2020, selon le CIO. Initialement, le coup d’envoi était prévu pour le 24 juillet 2020. Près de 11 000 athlètes s’entraînaient alors pour ces compétitions internationales.
Un report, pas une annulation
Outre les perturbations évidentes des calendriers d’entraînement des sportifs, ce report aura d’importantes répercussions financières et logistiques, tant au Japon que dans le monde entier. Le pays du Soleil-Levant avait déjà investi environ 28 milliards de dollars dans l’organisation des Jeux d’été 2020. Historiquement, ces Jeux n’avaient jamais été reportés, bien qu’ils aient été annulés lors des grandes guerres mondiales en 1916, 1940 et 1944, rappelle The Telegraph.
Plusieurs nations, dont le Canada et l’Australie, avaient déjà annoncé qu’elles ne participeraient pas aux Jeux, selon CBS Sports. Tim Hinchey, directeur général de la fédération américaine de natation, faisait partie de ceux qui réclamaient un report d’au moins un an, invoquant des raisons sanitaires liées à la pandémie :
- « Cette pandémie mondiale a bouleversé la vie de nos athlètes, qui ont dû lutter pour trouver des moyens de continuer à s’entraîner, souvent pour la plus grande compétition de leur carrière. »
- « Nos nageurs de classe mondiale sont toujours prêts à relever un défi, n’importe où et n’importe quand, mais poursuivre les Jeux cet été dans ce contexte sanitaire n’est pas la solution. »
