Le Palais Apostolique et les résidences papales
Poursuivons notre exploration du Pape et de son cadre de vie. Étant le chef d’un État à part entière, le souverain pontife dispose d’une influence considérable et d’une latitude notable quant à ses lieux de résidence.

Depuis plus d’un siècle, le Pape a pour résidence principale ce qu’on appelle le Palais Apostolique, situé au cœur de l’État de la Cité du Vatican, le plus petit pays du monde (voir par exemple https://www.history.com/news/what-is-the-smallest-country-in-the-world).
La version actuelle du palais, souvent désignée comme le Palais du Vatican, a été édifiée entre 1471 et 1605. Des palais pontificaux existent toutefois depuis au moins le Ve siècle. Aujourd’hui, l’ensemble dépasse les 160 000 mètres carrés mais ne se résume pas à une vaste suite privée : il rassemble de nombreuses fonctions et trésors.
- Bibliothèque du Vatican et archives historiques;
- bureaux administratifs et chapelles;
- galeries d’art et musées richement pourvus;
- les appartements papaux proprement dits.
En été, Rome et le Vatican peuvent devenir étouffants. Pendant des siècles, les papes ont donc disposé d’une résidence secondaire à Castel Gandolfo, un palais situé à la campagne, hors des murs du Vatican (voir https://www.worldatlas.com/articles/where-does-the-pope-live.html).
Pape François : la simplicité comme choix de vie

Le Pape François a tracé sa propre voie dès le début de son pontificat. Né Jorge Bergoglio en Argentine, il est le premier pape originaire des Amériques et le premier à adopter le nom de François — sans ajouter de chiffre ordinal.
Connu pour son franc-parler et sa simplicité (sa célèbre réplique face aux questions sur l’attirance entre personnes du même sexe : « Qui suis-je pour juger ? »), il a renoncé à s’installer dans les grands appartements pontificaux pour vivre à la Domus Sanctae Martae (Casa Sancta Marta), un bâtiment aménagé comme une résidence collective pour évêques et visiteurs du Vatican.
Ses quartiers, décrits comme sobres et modestes, reflètent la « simplicité absolue » qu’il proclame. À titre de comparaison, son prédécesseur, Benoît XVI, a pris résidence dans le monastère Mater Ecclesiae au sein même du Vatican (voir https://www.nytimes.com/2013/05/03/world/europe/pope-emeritus-benedict-to-take-up-residence-at-vatican.html).
Ces choix de résidence — entre tradition palatiale et vie sobre — éclairent autant la dimension institutionnelle du papat que la personnalité de chacun des pontifes.
