
Ces derniers temps, le gel hydroalcoolique est devenu un véritable phénomène mondial. Qu’il s’agisse de grands bidons basiques, sans parfum, ou de versions haut de gamme parfumées aux senteurs évoquant la lavande, cet indispensable de l’hygiène collective fait désormais partie intégrante de notre quotidien. Cette frénésie s’explique notamment par une situation sanitaire qui pousse chacun à redoubler de vigilance. Il n’est plus rare de voir les rayons dédiés entièrement vidés, obligeant à fouiller partout, jusque dans les endroits les moins attendus, à la recherche d’une petite bouteille oubliée.
Une réalité parfois décevante est alors apparue : le gel hydroalcoolique a une date d’expiration.
Mais pourquoi ce produit censé protéger contre les microbes doit-il s’arrêter de fonctionner au fil du temps ? La réponse tient en deux éléments incontournables : l’alcool, ingrédient principal du gel, et la réglementation stricte qui encadre ce type de produits.

Le gel hydroalcoolique est essentiellement composé d’alcool, un composant qui a la fâcheuse tendance à s’évaporer au fil du temps et à chaque ouverture du flacon. Plus l’alcool s’évapore, plus le gel perd de son efficacité contre les germes. En effet, dès que la concentration d’alcool descend en dessous de 60 %, le pouvoir désinfectant est largement compromis. Cette donnée est confirmée par plusieurs études spécialisées dans l’hygiène.
Par ailleurs, le gel hydroalcoolique est un produit médical soumis à un contrôle rigoureux de la part des autorités de santé, qui imposent une date de péremption. Même si les fabricants ne peuvent pas déterminer précisément le moment exact où le gel devient inefficace, ils estiment généralement que cette période correspond à environ trois ans après la fabrication.
Alors, un gel hydroalcoolique périmé fonctionne-t-il toujours ? Potentiellement, oui, mais son efficacité est moindre. Il est important de garder à l’esprit que le gel ne doit jamais remplacer un lavage des mains à l’eau et au savon, qui demeure la méthode la plus fiable. Il doit être utilisé en dernier recours, lorsque l’accès à un point d’eau est impossible.
