L’essentiel
Le froid en France a entraîné un épisode prolongé de pollution de l’air, touchant des régions allant des Pays-de-la-Loire à la Champagne, en passant par la région parisienne. Des niveaux élevés de particules fines constituent un danger pour la santé, en particulier pour les populations vulnérables. Il est conseillé de limiter les activités physiques intenses tout en veillant à aérer son logement malgré des températures fraîches.
La concentration en 20minutes.fr continue d’augmenter dans le nord de la France. De la Bretagne à la région Centre, en passant par la Normandie et les Hauts-de-France, la qualité de l’air est nettement dégradée depuis deux jours, en raison de la pollution par les particules PM 2.5. Ces particules, dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns, sont particulièrement nocives pour la santé, représentant une menace sérieuse pour les femmes enceintes et les personnes souffrant de problèmes respiratoires. D’après les estimations, la pollution de l’air serait responsable de 40 000 morts chaque année en France.
Alors que la vague de froid perdure, la pollution de l’air s’étendra jusqu’en Auvergne et en Champagne. Un cycliste a signalé que « ça gratte la gorge » en circulant sur la rocade rennaise. À Rennes, la qualité de l’air devrait être considérée comme « très mauvaise », ce qui est un événement rare selon Air Breizh, entraînant une baisse de la vitesse maximale autorisée dans tout le département de l’Ille-et-Vilaine.
Ce phénomène de pollution résulte des températures froides qui privilégient l’accumulation des polluants dans l’air. Le chauffage au bois et les émissions des vieux véhicules diesel amplifient la concentration de particules fines. Il devient presque inévitable de respirer cet air pollué, si l’on souhaite continuer à vivre.
Il est fortement recommandé de réduire les activités physiques, en reportant les efforts intenses et la pratique du sport en extérieur. Selon Atmo Nouvelle-Aquitaine, le sport en intérieur n’est pas davantage conseillé, car l’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur. Les sources de pollution intérieure peuvent s’ajouter à celles de l’extérieur. Pour cette raison, il est préconisé d’aérer son logement « au moins dix minutes par jour », même lors d’épisodes de pollution, de préférence tôt le matin.
Une situation qui devrait durer dans le temps
Pour limiter les émissions, l’utilisation des transports en commun est encouragée, tout comme l’évitement des voitures à moteur thermique, ou du moins, la réduction de leur utilisation. L’emploi du chauffage au bois est également déconseillé.
D’après la plateforme nationale Prév’air, « les concentrations devraient rester élevées sur la moitié nord du pays » et pourraient potentiellement toucher d’autres régions dans les jours à venir. Les prévisions indiquent que la situation ne devrait pas s’améliorer avant la fin du week-end.