Effets du vaping quotidien sur le corps
Pour relier cette partie au fil de l’article, examinons désormais ce que le vapotage répété peut réellement produire sur l’organisme. Même une personne n’ayant jamais touché au tabac peut être sensible aux mêmes ressorts psychologiques qui rendent le vaping attirant : sensations, saveurs, ritualisation. En comparaison avec une cigarette classique — qui contient environ 7 000 substances chimiques selon des sources médicales — le vapotage réduit le nombre de toxines inhalées en délivrant nicotine et arômes sous forme d’aérosol.
Cependant, présenter le vaping comme « moins nocif » risque d’entraîner une permissivité et une consommation accrue. Une étude de 2005 publiée dans la littérature médicale a montré que les fumeurs de cigarettes « light » compensaient souvent en fumant plus intensément ou davantage de cigarettes par jour, un phénomène appelé « compensation du fumeur ». Si ce schéma se retrouve chez les utilisateurs de vapoteuses, la fréquence et l’intensité du vaping peuvent dépasser ce qu’aurait été la consommation tabagique.
Parmi les conséquences concrètes associées au vaping au quotidien, on relève notamment :
- Risque d’explosion : des défaillances de batteries lithium-ion ont provoqué des explosions de dispositifs, causant parfois des traumatismes faciaux et dentaires graves.
- Effet cardiovasculaire de la nicotine : la nicotine stimule l’adrénaline, ce qui peut augmenter la fréquence cardiaque et la tension artérielle, et accroître le risque d’événements cardiaques.
- Atteintes respiratoires : le vapotage peut favoriser l’apparition ou l’aggravation de maladies pulmonaires et d’asthme, du fait de l’irritation des bronches par certains composants de l’aérosol.
- Problèmes bucco-dentaires : des études indiquent une augmentation de l’accumulation de bactéries dentaires liée au vapotage, avec un risque accru de caries et d’irritation des gencives.
- Addiction comparable : le vaping reste une voie d’administration de nicotine tout aussi addictive que la cigarette traditionnelle, ce qui limite son efficacité réelle pour arrêter la dépendance sans accompagnement.
Ces constats montrent que, malgré une réduction relative des toxines par rapport au tabac fumé, le vaping quotidien n’est pas dénué de dangers. En poursuivant l’exploration des implications sanitaires et sociales du vapotage, la section suivante abordera d’autres perspectives et données pertinentes pour mieux saisir l’impact global de cette pratique.