Qu’est-ce qui cause l’effet yeux rouges en photo ?
Le premier appareil photo a été utilisé il y a près de deux siècles, immortalisant une vue floue des toits de Paris. Depuis, la technologie photographique a énormément évolué, devenant accessible même aux plus jeunes. Autrefois, un portrait familial représentait un investissement coûteux et long, principalement réservé aux classes aisées.
Malgré les avancées considérables dans le domaine de la photographie, certaines problématiques demeurent, rappelant celles des débuts du médium. Un mouvement rapide du sujet ou un léger tremblement de l’appareil peut entraîner une image floue. De plus, un éclairage inapproprié peut gâcher n’importe quelle prise de vue, peu importe la qualité de l’appareil utilisé.
L’un des problèmes les plus redoutés est l’effet yeux rouges. Dans des conditions d’éclairage défavorables, même un sujet souriant peut voir ses yeux apparaître de façon troublante sur la photo.
L’interaction entre la lumière, l’appareil photo et l’œil
Lorsque la lumière pénètre dans un œil humain, elle est d’abord focalisée par la cornée, puis se dirige vers la rétine, où elle est convertie en signaux électriques que le cerveau interprète comme une image. Un peu de lumière est toutefois réfléchie vers l’extérieur, mais cette réflexion est généralement trop faible pour être perceptible. Cependant, lors d’une photo au flash, notamment dans des environnements à faible luminosité, plusieurs événements se produisent en une fraction de seconde.
Un flot de lumière entre dans l’œil, provoquant la constriction naturelle de la pupille. Cette réaction, cependant, prend du temps. Avant que la pupille ne se contracte, une partie de la lumière est déjà réfléchie et l’appareil a déjà capturé l’image. Le résultat est souvent un éclat rougeâtre dans les yeux, dû à la présence d’un pigment brun-rouge sur les surfaces de l’œil qui renvoient la lumière.
Certains appareils modernes tentent de réduire l’effet yeux rouges en émettant un double flash avant de prendre la photo. Le premier éclair dilate les pupilles, tandis que le second fournit l’éclairage voulu, en espérant que la pupille soit suffisamment resserrée pour éviter que la lumière ne soit réfléchie à nouveau vers l’appareil.