Science
Selon l’Anxiety & Depression Association of America, environ 19 millions d’adultes aux États-Unis souffrent de phobies, soit près de 8,7 % de la population. La genuphobie, ou la peur irrationnelle des genoux, s’inscrit dans cette catégorie de troubles anxieux caractérisés par une angoisse excessive face à un danger réel ou supposé. Les experts estiment que des facteurs génétiques autant qu’environnementaux peuvent être en cause dans l’apparition de cette phobie.

Par exemple, une expérience traumatique liée à une blessure au genou ou un contexte émotionnel difficile peuvent activer l’amygdale, la zone du cerveau en charge de la réaction face à la peur. Certains cas de genuphobie semblent également liés à une éducation religieuse ou conservatrice, où des codes vestimentaires stricts et des rituels impliquant la position agenouillée pourraient influencer le développement de cette peur.
Il est intéressant de noter que, comme pour d’autres phobies, il n’est pas toujours possible d’identifier un événement déclencheur précis. De plus, des antécédents familiaux pourraient suggérer une composante génétique, bien que la transmission puisse également s’expliquer par l’apprentissage d’un comportement anxieux. Parmi les approches thérapeutiques, on retrouve la thérapie cognitive comportementale, la thérapie par exposition et l’entretien psychologique traditionnel, qui offrent des solutions pour identifier et modifier les réactions émotionnelles liées à la phobie.

Des témoignages, comme celui de Stéphanie Cockerill qui décrit une réaction violente dès qu’elle est confrontée à la vue ou au toucher d’un genou, illustrent l’impact significatif de la genuphobie sur la vie quotidienne. Ce trouble illustre à quel point notre perception d’un élément du corps peut, dans certaines circonstances, se transformer en une source de souffrance profonde.
