Les volcans sont sans doute l’un des désastres naturels les plus impressionnants que la planète puisse offrir. L’évocation de la fureur du mont Vésuve, qui a anéanti la ville antique de Pompéi le 24 août 79 ap. J.-C. en l’enveloppant d’une épaisse couche de cendres et de pouzzolane, reste une image gravée dans les mémoires. Selon Britannica, l’épaisseur de ce manteau pouvait atteindre jusqu’à neuf pieds. Le terme « volcan » tire d’ailleurs son origine de l’île Vulcano, non loin de la Sicile en Italie, un lieu associé à Vulcain, le dieu romain du feu et de la forge, d’après ABC News.
En terrestre comme sous-marin, sur d’autres planètes ou lunes, les volcans se déclinent en multiples formes et intensités d’éruptions. Tandis que certaines activités volcaniques se caractérisent par un flux de lave lent et régulier, d’autres se manifestent par des explosions phénoménales, tel que l’éruption mythique du Krakatoa en 1883, dont la puissance fut comparée à 200 mégatonnes de TNT, rapporte History.
Parmi ces phénomènes naturels, les volcans maar se distinguent par leur formation singulière. Selon Geology, un volcan maar naît lorsque le magma, avant de percer la surface et de se transformer en lave, entre en contact avec les eaux souterraines. Ce choc engendre une violente éruption de vapeur — parfois récurrente — qui fragmente le terrain environnant et le projette en éclats, donnant naissance à un cratère impressionnant pouvant atteindre 300 mètres de profondeur et 8000 mètres de largeur. Certains cratères, comme ceux du champ volcanique Espenberg en Alaska, illustrent parfaitement cette ampleur.
Les cratères ainsi formés, bien que communs à travers le monde, restent particuliers par leur dimension. En effet, outre les cônes de cendres, qui sont les structures volcaniques les plus répandues, les maar se distinguent par l’existence fréquente de lacs en leur sein. La matière retombée à la suite de l’explosion s’accumule généralement sans former les amas montagneux typiques d’un volcan traditionnel.
Selon Live Science, le cratère rocheux résultant de l’explosion d’un maar est désigné sous le terme de diatrem, ou volcan maar-diatrem. Ces structures, malgré la puissance de leur éruption, ont généralement un impact localisé. Toutefois, elles possèdent un intérêt particulier pour la géologie, car elles pourraient jouer un rôle crucial dans la découverte de diamants. Le professeur en géologie Greg Valentine, de l’Université de Buffalo à New York, a expliqué à Live Science que ces diatremes peuvent être associés à du kimberlite, l’une des roches issues des parties les plus profondes de la Terre, où se forment de nombreux cristaux précieux.